Dès que l'israélien arrive dans un endroits où habitent des juifs, il doit se plier aux lois locales et ne peut pas faire ce qu'un juif local n'a pas le droit de faire à Yom Tov Shéni shel galouyot.
Et ce, même en cachette (be'hadrei 'hadarim).
Le Igrot Moshé (o"h IV, §104)se demande s'il peut allumer la lumière électrique dans la mesure où ceux qui le remarqueront penseront à une minuterie et que le Issour ne serait qu'au titre de Molid, mais il est contredit par les A'haronim, d'une part par le 'Hazon Ish (o"h §50, 9) pour qui c'est un issour boné min hatorah et d'autre part par le rav Auerbach (cité par Yom Tov Shéni Kehilkhato p.60, note 3). Cependant, concernant ce que dit Rav Auerbach, voir encore Yabia Omer (IX, §49) qui n'est pas tout à fait d'accord.
[Le Shout Mishnat Yossef (V, §92) n'est pas d'accord avec rav Feinstein en soulignant que la minuterie n'allumera qu'une fois et n'éteindra qu'une fois dans les 24 heures, alors que notre israélien pourrait le faire à de multiples reprises et on ne pourra pas imaginer l'effet d'une minuterie.
Mais ce n'est pas vraiment un argument.
Tout d'abord c'est un peu faux, puisqu'une minuterie peut en effet allumer et éteindre plusieurs fois dans la journée (il devait utiliser un modèle très basique) et ensuite, il suffit d'indiquer la limite du Heiter, de dire qu'il n'est autorisé d'allumer que tant que ça peut paraître fait par une minuterie...]
Par contre ce que l'israélien pourra faire, c'est ce qui est accessible de manière autorisée. C-à-d que si l'on peut faire quelque chose de manière autorisée à Yom Tov, lui pourra -en cachette- le faire de manière interdite.
Voire même sans se cacher si l'interdit ne se voit pas. (Par exemple déplacer un mouktsé qu'il est autorisé de déplacer letsorekh goufo oumekomo, même dans un cas où il n'en a pas besoin legoufo ni lemekomo, mais celui qui le voit pensera qu'il en a besoin...)
Cf. Shout Shevet Halévy (VII, §65) et Piskei Tshouvot (§496, 5).