Dans le sefer Chmouel, Naval apparaît tout simplement comme étant le roi de l'avarice, faisant fi de la hakarat hatov et du 'hessed les plus élémentaires envers David et ses serviteurs...
Comment un tel racha' pouvait-il mériter d'épouser une femme aussi vertueuse qu'Avigaïl ?
A moins qu'en réalité Naval soit un homme d'une dimension spirituelle importante, et dont le sefer Chmouel grossirait une faute infime à la loupe, à la mesure de sa madrega ?
En nous présentant Naval, le texte énonce : Naval chemo (« Naval était son nom. ») (I Samuel 25, 25), et le Midrach (Bamidbar rabba 10) nous apprend que lorsque le nom d’un personnage biblique précède l’indication que tel est son nom, c’est qu’il s’agit d’un impie. Tandis que lorsque le nom suit l’indication que tel est son nom (Exemple : ou-chemo Mordekhaï [Esther 2, 5]), c’est qu’il s’agit d’un juste.
Il n’est donc pas possible de dire de Naval qu’il a été, malgré les apparences, un personnage digne de respect, dont le comportement déplorable envers David aurait été exagéré par l’auteur du livre de Samuel.
Si un tel homme, aussi peu recommandable, a mérité d’épouser une femme aussi vertueuse qu’Avigaïl, peut-être cela nous apprend-il qu’il a existé de tous temps, même dans nos textes sacrés, des couples mal assortis.
Peut-être nous apprend-il aussi que même un lien conjugal aussi lamentable peut parfois générer des comportements extraordinairement généreux.
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