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Parachath Wayélekh - Où Moïse est-il allé ?

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fureteur
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Le premier verset de la parachath Wayélekh commence par les mots : Wayélekh Moché (« Moïse est allé »). Où est-il « allé » ?
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Lorsqu’il sentit sa mort prochaine, explique le rabbin Elie MUNK (La Voix de la Thora [Vol. V, p. 324]), Moïse se rendit compte qu’il avait encore deux missions à accomplir. La première était de rassurer les enfants d’Israël sur sa disparition inévitable ; la seconde de l’encourager pour les guerres à venir, dont il ne serait plus le commandant. Ces deux préoccupations nous apparaissent dans les versets suivants. Na’hmanide décrit ainsi la situation : « Lorsqu’il eut fini de parler, tous ceux, hommes, femmes, enfants, qui avaient été rassemblés passèrent devant lui en regagnant leurs tentes ; Moïse se rendit ensuite en leur honneur du camp les Lévites au camp d’Israël, tel un homme qui, ayant l’intention de quitter son ami, vient lui demander la permission de prendre congé de lui ».

Le commentaire de S.R. Hirsch précise, poursuit le même commentateur :
« Avec les paroles de bénédiction et de malédiction et l’avertissement donné dans le verset qui les suit prend fin le message que Moïse avait à transmettre au nom de l’Eternel. Il considère sa mission terminée. Désormais, pensant à sa disparition prochaine, il va donner des instructions en conséquence. Il prend congé d’Israël (versets 1 à 6), lui présente, avec des paroles d’encouragement, son successeur (7 et 8), enfin confie aux Prêtres et aux Anciens le texte de la Tora en leur enjoignant d’en faire une lecture publique à la fin de l’année sabbatique (9 à 13). En cette circonstance, Moïse ne convoqua pas le peuple pour qu’il vînt à lui, il ne le réunit pas comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il avait à lui transmettre un message au nom de l’Eternel ; il « alla », lui-même, vers le peuple afin de prendre congé de lui, avec cette simplicité absolue qui convient si bien au caractère de celui dont il est dit : « Cet homme, Moïse, était fort humble, plus qu’aucun homme sur la surface de la terre » (Bamidbar 12, 3).

Mais le Zohar, continue La Voix de la Thora, souligne la tristesse de la prise de congé de Moïse : « Il alla », seul, signifie qu’il alla sans Aaron, son bras droit, celui qui « pendant la marche accompagnait la droite de Moïse de son bras glorieux» (Isaïe 63, 12). La manne cessa de tomber, environ cinq semaines plus tard (Josué 5, 12). Quand il interprétait la Loi, le soleil semblait rayonner ; quand Josué commença à l’interpréter, ce fut comme si la lune éclairait les paroles de la Loi. On explique ainsi ce que dit Rachi sur Bamidbar 27, 20, « que le visage de Moïse était comme le soleil, celui de Josué comme la lune ». On conçoit ainsi l’allusion de Rachi, ici, pour expliquer les mots « aller et venir» : (pour vous diriger) « dans la Thora, ce qui nous enseigne que les traditions et les sources de la sagesse lui ont été alors fermées ».
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