Pour compléter le sujet, mais dans un sens quelque peu différent de celui qui a été développé par Rav LUMBROSO-ROTH, j’ajouterai ce qui suit :
La mitswa de la ‘arava est stipulée dans une michna :
« Comment exécutait-on la mitswa de la ‘arava ? Il y avait un endroit sous Jérusalem appelé Motsa. Les gens y descendaient et ils y recueillaient des brassées de feuilles de saule (‘aravoth), que l’on dressait sur les côtés de l’autel, le haut des branches s’inclinant au-dessus de celui-ci. On faisait retentir [au chofar] les sons de teqi‘a, de terou‘a et de teqi‘a. On effectuait chaque jour une procession autour de l’autel, et l’on récitait : Ana Hachem hochi‘a na, ana Hachem hatsli‘ha na (“De grâce, Hachem, viens à notre secours ! De grâce, Hachem, procure-nous la réussite !”). Ce [septième] jour-là, on effectuait sept processions autour de l’autel… » (Souka 45a).
On sait que le saule présente cette caractéristique de pousser au bord des cours d’eau, et que la fête de Soukoth marque la fin de la saison sèche.
Le cérémonial des ‘aravoth était ainsi destiné, avec celui de la sim‘hath beith ha-choéva (« fête de l’arrosage »), à rappeler au peuple que Hachem lui avait fourni de l´eau durant son séjour dans le désert. Par ailleurs c´était aussi une manière de Lui demander la pluie pour les cultures de l´année qui commençait.
Quant à la question de savoir si ce cérémonial est une mitswa ou un minhag, elle fait l’objet d’une controverse talmudique (Souka 44b), avec son corollaire : Doit-on ou non réciter une berakha avant d’y procéder ?
La plupart des autorités répondent par la négative.
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