A propos de Yischmael il est écrit dans Bereïschith chap. 21, vers. 9 : "Et Sarah vit que le fils de Hagar l'Egyptienne, qui l'avait enfanté à Avraham, jouant."
Le Midrasch, repris par les commentaires, explique que ce terme "jouant", implique au moins 3 formes de péché : l'idolatrie, les interdits sexuels et le meurtre. De plus, Yischmael refusait d'accepter que Yits'hak hérite en tant que seul fils d'Avraham. Il se considérait comme le 1er né qui devait recevoir une double part d'héritage.
Même si le Midrasch rapporte 3 opinions différentes, le Maharal de Prague dans son commentaire Gour Aryé, explique qu'il n'y a pas 3 opinions différentes, mais que chaque Tana rajoute un élément supplémentaire pour expliquer le terme "Metsa'hek".
Rav Dessler dans son "Michtav MeïEliyahou" précise qu'il n'y a jamais de Ma'hloketh dans le domaine des Agadtoth, mais des points de vue différents, d'une même chose.
C'est parce que Yischmael "jouait" à ces 3 jeux interdits que Sarah ne pouvait plus accepter de garder Yischmael auprès de Yits'hak.
Par exemple, Yischmael jouait à l'arc, lançait des flèches faisant semblant de jouer et risquait à chaque instant de tuer Yits'hak. Il l'entraînait aux 2 autres péchés, et tout ceci était intolérable aux yeux de Sarah, la prophétesse.
Avraham, avec sa bonté extrême, voulait espérer, voir Yischmael faire Teschouvah, il voulait lui laisser une chance de s'amender.
D-ieu dit à Avraham : "Ecoute ta femme, elle est une plus grande prophétesse que toi" !
Chasser Yischmael, son propre fils, de sa maison, pour un Baal 'Hessed comme l'était Avraham, fut la 9ème épreuve qu'eût à subir Avraham. Une épreuve presqu'aussi difficile à supporter que le sacrifice de Yits'hak.