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Parachath Bamidbar – Les deux recensements

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Parachath Bamidbar – Les deux recensements
Jacques Kohn ZAL
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Le livre de Bamidbar nous fournit les résultats de deux recensements des enfants d’Israël. Le premier a eu lieu dans la deuxième année de la sortie d’Egypte (1, 1), le second à la veille de leur entrée en Erets Yisrael, soit trente-neuf ans plus tard (voir Rachi ad Bamidbar 26, 1).

Si l’on compare les résultats globaux de ces deux recensements, on constate de faibles variations de l’un à l’autre (603 550 pour le premier [1, 46], 601 730 pour le second [26, 51]), soit une différence en moins de 1 820 personnes.

Cette différence est encore moindre si l’on déduit de ce déficit le millier d’âmes supplémentaires nées dans la tribu de Lévi. Le dépeuplement total ne serait alors que de 820 âmes seulement.

Si l’on entre cependant dans les résultats des différentes tribus, on y constate des distorsions importantes. Certaines, comme Ruben, Siméon, Gad, Efrayim et Naftali, ont vu leur population diminuer, parfois même de façon considérable comme chez Siméon, où elle est passée de 59 300 (1, 23) à 22 200 (26, 14), soit une réduction de plus d’un tiers.

Les autres (Juda, Issachar, Zabulon, Manassé, Benjamin, Dan et Aser) se sont au contraire développées, la palme revenant à celle de Manassé, passée de 32 200 (1, 35) à 52 700 (26, 34), soit une augmentation de deux tiers.

La tribu de Siméon est passée du troisième au dernier rang, en partie, mais en partie seulement, à cause de l’hécatombe qu’elle a subie à la suite de l’affaire de Ba‘al-Pe‘or. On constate en effet, à son sujet, qu’elle a perdu 37 100 hommes, soit sensiblement plus que les 24 000 victimes signalées dans Bamidbar 25, 9 comme ayant péri à la suite de cette affaire.

Etant donné qu’elle était installée au sud du camp, elle était la plus proche de Moab, ce qui expliquerait sa plus grande fragilité devant les tentations à la débauche, de même que Ruben et Gad, ses proches voisines (2, 10), également perdantes.

Notons enfin, au sujet de la tribu de Lévi, qu’il n’est pas possible d’additionner ses résultats à ceux des autres. Ses membres ont été en effet recensés dès l’âge d’un mois (3, 15 et 26, 62), alors que ceux des autres tribus l’ont été à partir de vingt ans seulement. Cette constatation appuie le principe selon lequel il n’a jamais été et il ne sera jamais possible de connaître le nombre exact des enfants d’Israël.

Plusieurs conclusions s’imposent à la lecture de tous ces chiffres :

La première est que l’on est loin de l’époque où, en Egypte, les femmes hébreues accouchaient de six enfants be-kérès é‘had (« par grossesse »).

La seconde est que, malgré les difficultés et les dangers de la vie dans le désert, malgré aussi les hécatombes qui l’ont marquée, la compensation des naissances a été assez importante, pendant ces trente-neuf ans, pour que la population n’ait souffert que d’un déficit global insignifiant.

Peut-être aussi, comme le suggère ‘Hizqouni, commentateur provençal du treizième siècle, Hachem a-t-Il voulu que ne s’accroisse pas la population des enfants d’Israël afin qu’ils ne se targuent pas de leur grand nombre lorsqu’ils entreprendraient la conquête d’Erets Yisrael et qu’ils ne s’attribuent pas le mérite de celle-ci, ce mérite ne pouvant revenir qu’à Hachem (ad 26, 51).
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