[Avis important : La fête de Chavou‘oth tombera en cette année 5766 un vendredi, de sorte que le lendemain Chabbath sera le deuxième jour de Yom tov en dehors d’Erets Yisrael, et un Chabbath normal en Israël.
En conséquence, on lira en Israël la parachath Nasso le samedi 3 juin 2006, et seulement le 10 juin en dehors d’Erets Yisrael.
Ce décalage se prolongera jusqu’au Chabbath 8 juillet 2006. Ce jour-là seront lues en Israël la parachath Balaq, et en dehors d’Erets Yisrael les deux parachioth réunies ‘Houqath et Balaq.
A partir du Chabbath 15 juillet, on recommencera de lire partout la même paracha.
Pendant la durée du décalage, la paracha que je commenterai sera celle qu’on lira en Israël.]
Les kohanim, au moment où ils s’apprêtent à bénir les enfants d’Israël, récitent la berakha : « … qui nous a sanctifiés par la sinteté d’Aaron et nous a ordonné de bénir Son peuple Israël be-ahava (“avec amour”) » (voir Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim 128, 11).
Nous savons que les kohanim ont reçu l’ordre de bénir Israël : « Parle à Aaron et à ses fils en disant : Ainsi bénirez-vous les enfants d’Israël, dis-leur : Que Hachem te bénisse et qu’Il te garde ! Que Hachem éclaire sa face vers toi, qu’Il te fasse faveur ! Que Hachem lève sa face vers toi et qu’Il te donne la paix ! » (Bamidbar 6, 23 à 26).
Mais d’où tenons-nous qu’ils doivent le faire « avec amour » ?
La réponse à cette question se trouve dans une anomalie apparente du texte. En effet, les versets cités ci-dessus emploient successivement le pluriel et le singulier : « Ainsi bénirez-vous (thevorekhou)… », puis : « Que Hachem te bénisse (yevarèkhekha)… »
Il y a là comme un indice destiné à nous faire savoir que si les kohanim doivent effectivement bénir l’ensemble de la communauté, ils doivent s’exprimer au singulier, comme s’ils s’adressaient à chaque fidèle pris individuellement, et ce afin de mettre l’accent sur l’unité que peut générer l’amour entre deux individus. En prononçant la berakha qui annonce la bénédiction sacerdotale, les kohanim expriment cette volonté sous-entendue de Hachem.
Ajoutons que la valeur numérique du mot hébreu ahava est treize, soit la même que celle du mot é‘had (« un »), comme si les kohanim devaient bénir Israël be-ahava afin qu’il soit réuni en une union parfaite.
Disons également que la valeur numérique du mot hébreu be-ahava est quinze, nombre identique à celui des mots qui composent la bénédiction, de yevarèkhekha jusqu’à chalom. Lorsqu’ils procèdent be-ahava, les kohanim annoncent qu’ils s’apprêtent à bénir Israël par la bénédiction de quinze mots que Hachem lui a octroyée.
D’après Vedibarta bam.