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Parachath Nitsavim – Un verset d’une brûlante actualité…

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Jacques Kohn ZAL
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Il est écrit, comme l’un des bienfaits procurés par la techouva, que « Hachem, ton Dieu, fera poser toutes ces malédictions-là sur “tes ennemis” et sur “ceux qui te haïssent”, qui t’ont persécuté » (Devarim 30, 7).

« D’après Ba‘hya, indique le rabbin Elie MUNK (La voix de la Torah, V, page 313), “tes ennemis” désignent les musulmans, et “ceux qui te haïssent”, la chrétienté. (Voir une version inverse chez Ba‘hya, Ed. Cheval). Ba‘hya cite encore une allégorie de Rabba bar bar ‘Hana dans Baba bathra 73 b, mais dont le texte est peu clair, et qui est relatif à l’attitude que prennent ces deux nations à l’égard d’Israël. Il cite aussi une Aggada de source inconnue, selon laquelle les enfants d’Israël prient pour être sous la domina¬tion d’Edom (Edom = Esaü) plutôt que sous la domination d’Ismaël. Il rapporte également le verset du prophète Isaïe (66, 17) aux Chrétiens et aux Musulmans. Enfin, le Zohar (Chemoth 17a) dit, en parlant des Musulmans, qui sont les descendants d’Agar, la concubine d’Abraham, laquelle a constamment convoité son rôle de maîtresse : “Les descendants d’Agar ont toujours harassé les enfants d’Israël de leurs persécutions, et jusqu’aujourd’hui ils ne les laissent pas suivre leur religion ; nous n’avons pas eu d’exil plus dur que sous la domination d’Ismaël.” »

Ce commentaire nous fournit l’occasion de réfléchir sur la différence entre un « ennemi » (oyèv) et « celui qui hait (soné). Cette différence apparaît notamment au début de la parachath Ki tètsè, à propos de l’ennemi contre lequel on part en guerre (Devarim 21, 10 : « Quand tu sortiras pour la guerre contre “tes ennemis”… »), puis un peu plus loin au sujet de celui qui a deux femmes, « l’une aimée et l’autre “haïe” » (Ibid. 21, 15). Il ressort clairement de cette comparaison qu’un « ennemi » est celui dont on veut la mort, ou tout au moins celui que l’on veut priver de sa liberté. Celui qui « hait », en revanche, ne veut pas nécessairement la mort de la personne détestée. Son aversion peut rester dans son for intérieur, comme dans Wayiqra 19, 17 : « Tu ne haïras pas ton frère “en ton cœur”… », où la haine est simplement l’inverse de l’amour (Ibn Ezra).

Peut-être est-ce à la lumière de cette différence qu’il convient de comprendre l’axiome, rapporté par Rachi au nom du Midrach (ad Berèchith 33, 4), selon lequel « Esaü “hait” (soné) Jacob ».

Peut-être est-ce aussi de cette façon qu’il convient de comprendre l’adage fréquemment trouvé sous la plume de maints auteurs, y compris Rambam : Ta‘hath Edom welo ta‘hath Yichma’el (« Plutôt sous la domination d’Edom que sous celle d’Ismaël ! »).
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