Selon le Me‘habèr (Choul‘han ‘aroukh, Ora‘h ‘hayim 55, 8), une personne qui parle mais n’entend pas, ou qui entend mais ne parle pas, est à considérer comme toute autre personne et pourra compléter un minyan.
Un sourd-muet, en revanche, n’est pas apte à compléter un minyan.
Le Michna beroura, citant l’opinion du Taz, énonce qu’un sourd qui est apte à parler ne peut pas compléter un minyan. Mais il rapporte également celles de la majorité des décisionnaires, comme le Maguèn Avraham, Elia rabba et d’autres, qui estiment que celui qui parle malgré sa surdité peut compléter un minyan.
Et le Michna beroura de conclure : Si une personne arrive à se situer dans la tefila et à répondre en même temps que les autres personnes, elle complètera le minyan d’après tous les décisionnaires, y compris le Taz.
Le Kaf ha-‘hayim partage l’avis du Michna beroura. Il cite l’opinion du Ben Ich ‘Haï et d’autres posqim qui soulèvent le problème de la ‘hazara (répétition) de la ‘Amida : Il faut que l’on puisse entendre les berakhoth récitées par le ‘Hazan.
On s’abstiendra par conséquent, dans la mesure du possible, de faire une ‘hazara en sa présence dans le cas où l’intéressé complète un minyan.
La solution recommandée consiste à suggérer au ‘Hazan de ne pas réciter sa ‘Amida à voix basse afin de ne pas considérer celle qu’il dira à voix haute comme une ‘hazara.
Je me permets de vous préciser que le concept de « parler » signifie, selon la halakha, communiquer avec son entourage (voir à ce sujet la responsa du Michné halakhoth, volume 6, responsa 15.)
Si une personne communique par écrit, par gestes ou par tout autre moyen, elle est considérée comme « parlant » pour compléter le minyan.
En conclusion, puisque votre fils correspond avec son entourage et qu’il parvient à suivre le rythme de la Tefila du ‘Hazan, il pourra compter pour le minyan, tout en faisant attention pour la ‘hazara.
Je vous souhaite d’ores et déjà un grand Mazal Tov !