Ah ! Que ce serait beau si Haschem nous parlait de manière claire !
La voix de Haschem ne fut entendue qu'au moment de la Réception de la Torah, lorsque Haschem prononça les deux premières Dibroth. Et encore, nous précise le Midrasch, les enfants d'Israël mouraient et étaient ressuscités à chaque parole. C'est pourquoi ils demandèrent que ce soit Mosché Rabbeïnou qui soit l'intermédiaire. la Parole divine est insupportable.
Seul Mosché Rabbeïnou a véritablement dialogué avec D-ieu tout en étant éveillé.
Tous les autres prophètes (la définition de la prophétie, c'est la capacité d'entendre un message divin, associée à l'évidence de l'origine divine du message) ne pouvaient le faire qu'en dormant ou en état de somnolence ou demi-veille, par une sorte de rêve permettant d'accéder à la vérité que Haschem veut faire connaître par ce prophète.
Or la prophétie a fini d'exister 40 ans après la construction du 2ème Temple.
C'est donc quelque chose d'impossible aujourd'hui.
Il ne reste que le "Roua'h Hakosch", que l'on traduit par "Esprit saint", et qui chez certains Tsadikim, permet d'être plus conscient que d'autres, des vérités de toutes sortes.
Après ces précisions, venons-en à votre question : Pourquoi Haschem n'établit-il pas un dialogue, de quelque sorte que ce soit, avec l'homme ?
Car ce serait tout simplement éliminer le libre arbitre de l'homme.
Oserions-nous après une discussion avec Le Très Haut, remettre en question son existence ? Evidemment non.
Or toute notre raison d'être (en un premier temps) est d'arriver à croire sans y être obligé.
Les Beneï Yisrael au pied du Har Sinaï avaient atteint le degré spirituel d'Adam avant le péché, c'est-à-dire une presque libération du Yetser Hara, donc un libre arbitre extrêmement atténué.
Mosché Rabbeïnou, lui aussi, était devenu comme un Mal-ach, capable de vivre sans manger ni boire pendant 40 jours et 40 nuits, libéré de tout besoin matériel et du Yetser Hara.
Les prophètes - et ceux qui ont prophétisé se comptent presque sur les doigts de la main - allaient dans des écoles de prophétie, où ils apprenaient à se défaire des contingences matérielles, à se défaire des besoins matériels pour s'attacher à D-ieu, aux valeurs de la Torah et du "Rou'hani", toutes conditions sans lesquelles la prophétie était impossible. Ils s'éduquaient à se libérer du libre arbitre. Car s'il est vrai que l'homme doit avoir ce libre arbitre, son but final c'est de s'en débarasser.
Donc avant d'en arriver là, nous avons du pain sur la planche ! Et pour le moment Haschem ne s'adresse pas à nous directement ou de façon évidente.
Mais celui qui cherche sincèrement à entendre Sa voix, se rendra compte de messages divin, comme vous l'avez dit, lorsque l'on voit qu'Il répond à nos demandes par exemple.
C'est donc pour que nous Le cherchions et pour nous mettre à l'épreuve qu'il en est ainsi.
'Hazak Véémats.