La communauté dont je fais partie a eu récemment de nombreux problèmes avec son rabbin, problèmes actuellement résolus par le fait que la communauté a engagé un nouveau rabbin. Mais il se trouve que l' "ancien" rabbin est toujours membre de la communauté, se rend toujours à la synagogue et a, malheureusement, un comportement envers une partie de la communauté qui est, à mon avis, indigne d'un rabbin.
Comment faut-il agir envers lui ? Doit-on lui montrer les même signes de respect qu'au rabbin "officiel" (notamment se lever lorsqu'il monte à la Torah) ? Il est vrai qu'il n'a pas été déchu de son titre de rabbin; il n'est simplement plus le rabbin de cette communauté. Il semblerait donc logique de lui montrer les signes de respect dus à un rabbin, de la même manière qu'on le ferait pour un rabbin de passage dans la communauté.
Mais d'un autre côté, son comportement fait qu'une grande partie de la communauté ne le reconnaît pas comme rabbin.
En résumé, ma question est la suivante: suffit-il qu'un homme ait été ordonné rabbin pour bénéficier de tous les signes de respect qui sont dus à cette fonction ou faut-il en plus qu'il "mérite" ces signes de respect par un comportement adéquat ?
Il n’existe, dans le judaïsme, ni de « rabbin officiel » ni de « rabbin ordonné ». Le respect dû à un rabbin ne se mesure pas, par conséquent, à son statut ni à son titre, mais à la considération dont il jouit, de par son autorité morale et de par son érudition en Tora, auprès des membres de sa communauté.
Merci pour votre réponse.
Vous dites qu'il n'y pas chez nous "de « rabbin officiel » ni de « rabbin ordonné »". Mais ne faut-il pas avoir reçu une smi'ha pour exercer le rôle de rabbin ? Pourriez-vous me dire quels sont exactement le but et la fonction d'une smi'ha ?
La Tora nous apprend que Moïse a « ordonné » Josué par une semikha (voir Bamidbar 27, 22 ; Devarim 34, 9). Il a également « ordonné » soixante-dix Anciens (Devarim 11, 16 et suivants). Par la suite, les Anciens ont « ordonné » de la même façon leurs successeurs (voir Michna Avoth 1, 1).
Cependant, comme l’a enseigné Rambam, la semikha ne peut être octroyée qu’en Erets Yisrael (HilkhothSanhédrin). De plus, depuis la destruction du deuxième Temple, la chaîne qui la faisait remonter jusqu’à Moïse a été rompue.
Certains rabbanim ont essayé, au fil des siècles, de restaurer la semikha. Leurs tentatives n’ont cependant pas été couronnées de succès.
Ce que l’on appelle aujourd’hui une semikha confère à celui à qui elle est octroyée le droit d’enseigner la halakha et de trancher des problèmes halakhiques dans les divers domaines où ils se posent, globalement parlant dans tous ceux qu’embrasse le Choul‘han ‘aroukh. La direction spirituelle d’une communauté organisée selon les us et coutumes de notre époque n’exige en revanche aucune forme de semikha, mais un « diplôme rabbinique ».
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