Le récit de la construction du premier Temple fait écho, dans cette haftara (I Rois 5, 26 à 6, 13), à celui de l’édification du Tabernacle, contenu essentiel de la paracha.
Nous nous arrêterons au verset : « On pratiqua au temple des fenêtres qui l'éclairaient, quoique fermées » (6, 4).
Cette indication sur l’existence dans le Temple de fenêtres « qui l'éclairaient, quoique fermées » est comprise de diverses façons par les commentateurs.
Pour Rachi, elles étaient ouvertes à l’extérieur et obturées (atoumim) à l’intérieur en ce qu’elles étaient particulièrement étroites pour des fenêtres destinées à éclairer ; et cela pour montrer que Hachem n’a pas besoin de lumière (Mena‘hoth 86b).
Selon rabbi Israël Isserlin ben Peta‘hiah (1390-1460), cité par Malbim, ces fenêtres étaient obturées par du verre.
On sait que le verre était connu depuis la plus haute Antiquité. Et si l’emploi des vitrages en verre est assez récent en Europe, il n’est pas démontré qu’on ne l’ait pas pratiqué en Asie, surtout dans les constructions luxueuses.
On trouve une idée semblable dans la Guemara (Sota 48b) : « Depuis que le premier Temple a été détruit, on a cessé d’utiliser du verre blanc (zekhoukhith levana). »
On peut déduire de cette citation que le verre blanc, à l’époque du premier Temple, était connu des constructeurs, et que le secret de sa fabrication a pu être perdu lors de sa destruction, pour réapparaître plusieurs siècles plus tard.
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