Vous réclamiez une réponse rapide et la voici qui arrive avec 10 ans de retard!
Vous m'en voyez désolé.
Avant de répondre, je précise quelques points:
1) S'il s'agît d'une habitation passagère, que vous y êtes en vacances, vous ne pouvez PAS faire le Mikve à la mer. (Shoul'han Aroukh Y"D §198, 34) (choisissez plutôt un lieu de vacances à proximité d'un Mikve).
2) Même si c'est votre lieu d'habitation, si vous POUVEZ parcourir ces 200km, vous DEVEZ le faire et ne pas utiliser la mer comme Mikve.
3) et enfin, si c'est votre lieu d'habitation ET que vous ne POUVEZ pas parcourir les 200 km, il y a une possibilité d'utiliser la mer mais avec plusieurs précisions qui varieront en fonction des cas, il faudra impérativement détailler votre situation à un rabbin pour qu'il vous indique comment faire au mieux. Je vous indique quelques points:
Après avoir veillé à toutes les 'hatsitsot possibles, il faudra s'immerger enveloppée d'un grand drap ou avec une tunique très large et si la mer n'est pas éclairée, il faudra repousser le Mikve au 8ème jour et s'immerger en journée (de préférence en soirée mais avant qu'il fasse sombre) (et dans ce cas, même si on s'immerge au matin du 8ème jour, tout contact demeure interdit jusqu'au soir à la tombée de la nuit en fin de 8ème jour et début de 9ème jour).
Si l'on ne dispose pas de Balanit, il faudra passer son bras au-dessus de sa tête lorsqu'on est sous l'eau, afin de garantir que tous les cheveux soient bien immergés durant un même instant commun.
Il faudra aussi définir avec le rav consulté jusqu'à quelle profondeur entrer dans l'eau, car selon la halakha, on ne peut pas se contenter d'un Mikve où le niveau de l'eau nous arrive seulement à la taille ou juste au nombril (car ça nous imposerait de nous incliner de trop sous l'eau pour être recouverte), mais dans la mer, plus on avance, plus les courants représentent un danger et une immersion dans des conditions de stress ou d'angoisse n'est pas autorisée par la Halakha (Shoul'han Aroukh Y"D §198, 34). Il y a donc un problème halakhique d'une manière ou d'une autre et il faudra une Hakhraa en fonction de différents paramètres.
Je répète que ceci ne constitue pas une Halakha lekhat'hila et ne peut pas s'appliquer uniformément à toute lectrice.
Ce n'est qu'une solution a posteriori si l'on habite une ville où le Mikve est en travaux et que l'on ne PEUT pas se rendre à un autre Mikve.
Et même dans ce cas, il faudra encore consulter au cas par cas, car il reste de multiples problèmes halakhiques.