Quel sens donné à la double définition de la matsta :
1/ pain de misère que nos ancêtres mangèrent en Egypte (et pas seulement à la sortie d'Egypte)
2/Pain censé nous rappeler notre sortie hatée par les évenements (brusqué par les eyptiens, ils en sont la cause), ne laissant le temps à la pate de monter.
Le sens de la matsa en tant que « pain de misère » que nos ancêtres ont mangé en Egypte a besoin d’être nuancé.
Il ne semble pas, en effet, que les Hébreux ont souffert dans ce pays d’une quelconque pénurie alimentaire. Lorsqu’ils ont récriminé contre Moïse pour obtenir de la viande, ils ont clamé : « Nous nous souvenons de la poissonnaille que nous mangions en Egypte gratuitement, des concombres et des melons, et des poireaux et des oignons et des aulx » (Bamidbar 11, 5).
Ce n’est donc pas en tant que pâtée de base, que n’aurait assaisonnée aucun autre, que la matsa a été le pain de misère qu’ils ont consommé en Egypte.
Quant à la matsa qui a symbolisé la façon dont s’est déroulée la sortie d’Egypte, elle exprime la hâte qui a caractérisé cet événement : « Ils firent cuire la pâte qu’ils avaient fait sortir d’Egypte, des gâteaux de matsoth car elle n’avait pas fermenté, car ils avaient été chassés d’Egypte, et ils n’ont pas pu tarder, et aussi ils ne s’étaient pas fait de provisions » (Chemoth 12, 39).
On peut donc dire, d’une certaine façon, que le passage de la première matsa à la seconde a exprimé celui de l’aliénation à la liberté. Peut-être est-ce là une manière de rendre intelligible l’unité de cette nourriture.
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