L’avant-dernier verset de cette haftara nous promet que « les exilés de cette armée des enfants d’Israël [posséderont] ce qui appartenait aux Cananéens jusqu’à Tsarfath, et les captifs de Jérusalem, qui [avaient été] à Sefarad, posséderont les villes du midi » (Ovadia 1, 21).
On trouve dans le premier livre des Rois (17, 9) une première présentation de « Tsarfath ». Il s’agissait d’une ville située près de Sidon (aujourd’hui au Liban) dans laquelle Hachem a envoyé le prophète Elie. Celui-ci y rencontra une veuve au bénéfice de laquelle il accomplit deux miracles : Il fit proliférer le peu de farine et d’huile qui restait à cette femme, et il ressuscita son fils.
En revanche, le Tsarfath dont il est question dans la prophétie d’Ovadia n’est autre que la France.
Rachi le présente comme l’un des pays dans lequel ont été exilées les dix tribus qui formaient le royaume d’Israël, tandis que Sefarad, lieu d’exil des Judéens, ne serait autre que l’Espagne (« Aspamia » selon le Targoum Yonathan).
Ibn Ezra, qui partage par ailleurs l’opinion émise par Rachi, indique que les Cananéens du même verset, chassés par les enfants d’Israël, se sont installés en Allemagne (« Alémania »).
Quant à Radaq, il pense à « l’exil de Titus », c’est-à-dire celui qui a suivi la destruction du deuxième Temple, et qui a entraîné la dispersion des Juifs en Allemagne, en France et en « Asklonia » (peut-être les terres peuplées par les anciens Slaves).
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