La haftara de la parachath Be‘houqothaï (Jérémie 16, 17 à 17, 14) constitue comme un prolongement des « réprimandes » par lesquelles Hachem annonce aux enfants d’Israël les malheurs qui s’abattront sur eux s’ils sont infidèles à la Tora (Wayiqra 26, 14 à 46).
En particulier, le prophète emploie, pour décrire le destin de ceux qui s’approprient indûment les biens d’autrui, une image empruntée au monde des oiseaux : « [Comme] le qoré couve ce qu’il n’a pas pondu, ainsi [est celui qui] accumule la richesse de manière injuste. Il l’abandonnera au milieu de ses jours et, à sa fin, il sera un insensé » (17, 11).
Quel est ce qoré qui couve ce qu’il n’a pas pondu ?
Selon Rachi, il s’agit de l’oiseau que l’on appelait, en français médiéval, un « coucou gloussant ».
On sait que le coucou est un oiseau qui pratique le cleptoparasitisme, c’est-à-dire qu’il se nourrit aux dépens de la production ou de proies capturées par une autre espèce. Le rapprochement avec cette espèce s’imposait donc.
Notons cependant que, pour d’autres commentateurs, comme Radaq, et même selon Rachi, qui se contredit dans son commentaire de I Samuel 26, 20), ainsi que pour la « Bible du rabbinat » et le Dictionnaire Hébreu-Français de Marcus COHN, le qoré est la perdrix.