Bonjour/Bonsoir,
j'ai découvert votre site et ce forum plus précisément en cherchant plus de détail concernant les allusions-illusions au nom de Muhammad dans la Bible hébraïque et dans le Nouveau Testament, d'après certains musulmans. Même si cela me semblait illogique puisqu’il y a aucune raison de croire qu’une telle « prophétie » ait été ignorée tout en étant transmise ouvertement pendant des centaines d’années. J’ai voulu savoir de quoi il en était et comment ils construisaient leur argument, si on peut nommer "argument" une telle proposition fondée sur une grande ignorance et un peu trop d'exaltation aveugle (pour certains qui se qualifient eux-mêmes de musulmans).
Par la suite prenant connaissance de la vocation du forum je me suis dirigé dans cette section motivé par l'intérêt de comprendre la Torah et son interprétation selon un point de vue juif.
J'ai été attiré par ce sujet puisque depuis maintenant un an m'est apparu un grand intérêt pour Jésus. J'avais un grand intérêt autrefois pour la personne au titre de Bouddha mais j'étais toutefois plutôt athée puisque je n'arrivais pas à admettre l'existence d'un dieu quelconque vu l'état du monde. Le bouddhisme en matière de pratique de la vertu (pour l’école que j’ai connu) me semble digne d’intérêt, mais je n’adhère plus à la « théologie » et « cosmologie » bouddhiste. Je dois dire que j’ai toujours eu de la difficulté avec l’idée de « dieu ». Ce n’est pas sans effet dans ma pensée, mais je n’arrive pas à « concrétiser » ce que ce peut-être. J’arrive à travers Jésus, si on peut dire cela ainsi pour résumer ma lecture du Nouveau Testament de cette manière, donc j’arrive à travers ce récit sur Jésus à envisager D... Autrement l’Ancien Testament me rebute, pas par dégoût mais par découragement d’avoir à lire un recueil d’ouvrages sans connaître le contexte de la culture, sans connaître l’histoire, bref dans la plus totale ignorance. C'est un peu se dire avec dépit "tant pis pour Dieu, cette histoire c'est pour eux seul, le peuple élu. C'est trop compliqué en tant que non-juif, non hébreux, en 2016 de piger le sens juif de la Bible."
Ce n’est pas comme abordé le bouddhisme qui s’est présenté à moi comme une technique à pratiquer (et évidemment avec tout l’aspect « théorique »). Je cherche du concret, mais je commence à m’avouer peut-être trop trempé dans le « péché » pour peut-être savoir ce qu’est « Dieu » et même ce qu’est la foi en « Jésus ». Sans compter que maintenant je dois admettre en plus Satan (Dans le bouddhisme j’ai appris plus tard qu’il y avait aussi un sorte de Satan, Mara je pense. Et même le bouddhisme admet un Dieu, mais tout ça dans le bouddhisme est secondaire et c’est pourquoi j’ai connu cela plus tard en lisant un peu plus.)
Bref, pour en venir aux faits, je voulais répondre à la proposition suivante – qui me semble un piège ou un défi:
dd a écrit:
Bonsoir
Vous avez écrit "Quand tu crois en D. ce n'est pas une conviction, mais un besoin d'adorer le D. unique."
Si au départ c'est un "besoin", alors la foi n'est qu'illusion. L'Homme se crée une religion qui le rassurera.
Par contre si au départ c'est une conviction, alors la foi est solide même si c'est nous qui avons besion de l'Eternel (-elaha démeéir).
Pour ma part, ce qui me pousse à être juif pratiquant c'est plutôt l'étude de nos texte (Torah chébéal pé), de voir comment elle rend la Bible (parole de D. à l'état pur), accessible à l'entendement humain. Elle parle le langage de l'Homme, comment elle est source de Sagesse. "Le Sage est mieux que le Prophète".
Voilà ce qui me pousse personnellement à être convincu de ma religion.
Bien à vous.
D’abord pourquoi un « besoin de dieu unique » (formulation bizarre, mais bon) aurait une cause unique qui est une "foi illusoire"? (faux dilemme) Pourquoi ce besoin ne tendrait pas justement vers la recherche de la vérité, donc en dehors des illusions et sans perte de discernement? Et de quel besoin parle-t-on? Parle-t-on vraiment du « besoin d’un dieu unique »? Je ne sais pas si on peut affirmer que ce se soit passer ainsi. Selon la Genèse on doit comprendre (je pense) que depuis Adam jusqu’à Abraham il y a certainement eu une conservation de l’idée (désolé je ne dis pas « réalité) que D… existait, qu’il était l’unique créateur, mais plus encore, qu’Il était à l’écoute et même interactif, que notre obéissance nous rendait possiblement sa faveur. Donc dans cette ligné cette « tradition » persiste non pas juste par « idéologie » mais aussi par une foi « en contact avec D… »
Cependant pour les non-juifs, les gentils, (donc moi-même) comment cela se passe? Si toute l’espèce humaine descend d’Adam les autres ethnies auraient perdu cette « tradition » d’un dieu unique? Et auraient cherché par tâtons, donc étant plus à risque d’illusions, mais non pas totalement sans désir de vérité?
Donc, pour eux, les non-juifs, il y a un besoin de vérité, donc de conviction.
Donc, cette conviction pour un juif viendrait d’une expérience directe avec Dieu selon la « tradition » depuis Adam?
Toutefois cette tradition comble un besoin suite à la faute (besoin de pardon?), et même n’est-elle pas tout simplement un besoin depuis la création de l’homme par le fait que la vie vient du souffle de D…? Cette vie n’est-elle pas marquée par l’affection de D…?
Je propose qu’il est indéniable que l'âme a besoin de D..., mais que l'homme lui n'a pas nécessairement la conviction de la nécessité de ce besoin (depuis Adam) soit par orgueil soit par étourderie ou une autre raison je ne sais pas. Il me semble même que le récit d'Adam et Ève démontre un laxisme qui n’a aucun rapport avec leur certitude que D… existe car eux semblaient voir et "fréquenté" D... - qui allait et venait dans l'Éden. En fait la conviction qu’ils ont négligée est peut-être celle de la nécessité du besoin de D… Mais remettons en contexte, n’étaient-ils pas aussi du devoir de D... de mieux surveiller ses « rejetons » contre le fourbe « serpent »? Ne savait-il pas que c’était un tentateur astucieux devant ces deux laissés libre à eux-mêmes par la volonté de D… ? Et pourquoi donc ce « serpent » dans l’Éden? Comment il s’est introduit? D… n’était pas aux aguets?
Bref je reviens au sujet initial.
Donc, d'une autre manière, on peut proposer qu'étant donné le sort de l'humanité suite à la faute il est logique que ce besoin mystique se fasse ressentir plus au moins clairement, mais du moins pourrait se traduire par une recherche de vérité (j’inclus tous les humains de l’espèce homo sapiens sapiens).
Pour ce qui est de la conviction cela me paraît éminemment quelque chose de subjectif et même de relatif. D'abord il s'agit de foi. Mais comment acquiert-on cette "conviction" alors même qu’il faut la foi ou même juste l’espérance. Qu'est-ce qui fait naître cette conviction? Et rappelons ici que l'on parle de dieu, une chose mystique, métaphysique, en dehors du matérialisme quotidien et de la souffrance (quoique, on dit que les sadducéens ne croyaient pas à l'âme.... croyaient-ils que Dieu était réellement physiquement à « l'étage d'en haut »?)
Donc, cette conviction; un don de D...? Une expérience mystique? Une extase?
Y a-t-il perte de discernement? Dit-on « conviction » alors que c’est une «envie », un "vouloir" ou "désir"?
Vouloir et désirer quoi? Je pose cette question parce que nous sommes biaisés nous qui avons les textes alors que les patriarches avant Moïses n'avaient rien (en écriture). Donc qu'elle est cette conviction? Une conviction toute rationnelle et docte de savant du Livre? D… se concrétise par la lecture? Comme sorti de l’imagination? C’est que personnellement je me refuse toutes suggestions pour éviter justement toutes illusions. Toutefois je ne peux négliger l’aspect important que le sentiment d’être élever par la lecture puisse nous mener à croire en des choses justement élevées.
Toutefois, cette conviction s’acquiert telle plutôt à travers presqu’une « pénitence » d’espérance dans un désir de justice, de paix et de sagesse - au contraire de ce que l'on témoigne dans ce monde – pénitence d’espérance qui finit par se révéler à nous d’une manière indicible et qui fonde une conviction ?
Par exemple, prenons Abraham. Comment expliquer que D... se révèle à lui qui n'était pas encore "juif" (non-circoncis) et qui semblait vivre près d'une civilisation mésopotamienne (pas loin de Babel même?) au passé sumérien. Donc comment cette foi s'est transmise jusqu'à Abraham puisque que de toute évidence il était convaincu de sa foi. Que connaissait-il de Y...? Comment est née cette conviction? Est-ce la «tradition » orale, cette tradition de « l’alliance »? Néanmoins, sûrement, il devait être un juste aux yeux de D...
Tout cela pour dire que la conviction n'est pas tant d'ordre d'inférence intellectuelle basée sur un texte que d'expérience métaphysique et mystique. Et qu'en cela si d'abord il y a une espérance dans la foi en un dieu et que cela est doublé d’une bonne volonté, il se peut que D… dans sa justice envoie ces dons à quiconque, mais il a néanmoins choisi un peuple pour se faire connaître au monde. Et là on entre dans les mystères divins dont on dit que les voies sont impénétrables.
Les autres peuples, eux, ont sûrement une conviction aussi solide, mais sont dans «l’illusion » puisqu’ils n’ont pas, à l’échelle du peuple, une expérience directe, sociale avec D…
Pour terminer, en tan t que non-juif il est très difficile de voir par certains passages la présence de D… J’ai toujours de la difficulté à comprendre la lapidation. Jésus dit qu’au temps de Moïse les gens étaient dur de cœur… une piste à suivre?
Il est difficile de comprendre pour un non-juif, pourquoi D… serait plus avec Joseph plutôt qu’un autre innocent ailleurs sur la planète. D’une perspective de prosélytisme j’essaie de voir comment un non-juif pourrait trouver tant significatif l’histoire d’un juif quelconque (d’un point de vue extérieur). Bien qu’on dise « dieu était avec lui » en quoi cela me convainc que dieu était véritablement avec lui. Et ces formulations du genre « Dieu lui endurcit le cœur » en parlant du pharaon. Qu’est-ce donc, de la manipulation? Sommes-nous vraiment libre ou des marionnettes? Ou à la rigueur le pharaon fait la volonté de D…? Donc, le pharaon n'est pas répréhensible?
Désolé, si m’a réponse change le sujet d’origine « pourquoi je suis chrétien », mais je réponds à la proposition citée plus haut.