Dans cette haftara (Isaïe 54, 1 à 10), nous explique le rabbin Jean Schwartz dans son livre sur les haftaroth, le prophète nous fait assister à l’accueil que réservera Jérusalem à ses enfants lorsqu’ils y retourneront.
De tous côtés ils y accourront, plus nombreux que prévu ; il faudra préparer des tentes pour les loger, en attendant la reconstruction des cités désolées. Mais il y règnera une joie intense dès maintenant, bien que tempérée par la souvenir des souffrances endurées, que le prophète s’efforce de faire oublier.
S’il a mentionné précédemment l’intérêt, si l’on peut dire, qu’a Hachem de restaurer les enfants d’Israël sur leur terre à cause de la mission dons Il les a chargés, il signale cette fois-ci que, dans le cœur de Hachem, il y a surtout l’amour qu’il porte à son peuple. Cette haftara comporte de véritables regrets, exprimés par Hachem, d’avoir agi avec trop d’emportement, de s’être détourné un instant de « sa femme » – Israël – qu’il aime tant. Mais il n’a jamais renié ses premières amours et souhaite que ce retour au « foyer conjugal » soit durable et même éternel. Il va même jusqu’à promettre de ne plus jamais se mettre an colère contre « elle », et de ne pas permettre que se produise le moindre accroc à cet amour.
Israël ne peut rester insensible à une telle affection manifestée par Hachem, à ces regrets et à ces promesses, gages certains de la restauration, le moment venu.
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