A
Reouvenb :
Je vous cite :
Citation:
l'absence de texte dans ma gmara qui vont ds ce sens m'interpelle
L’absence de texte dans
votre gmara doit être due à un défaut d’impression, car dans la mienne, on retrouve ces textes indiquant que la Tsniout n’existe pas uniquement en raison des hirhourim.
Voyez dans un Shas Bavli classique,
Brakhot (62a), qu’on ne peut décerner le titre de tsanoua qu’à la personne qui l’est aussi aux toilettes…
Voyez à ce sujet le
Kitsour Shoul’han Aroukh (§III, 1) qui explique que cette gmara indique l’importance d’être « tsanoua » même seul et enfermé aux WC.
[voyez encore
Mishna Broura (§III, sk.22) et Sefer Hayira de Rabenou Yona (§15)].
Il y a aussi le texte connu dans
Yoma (47a) au sujet de Kim’hit, même si cette page manque dans votre édition du Shas, vous avez dû en entendre parler par ailleurs, non ?
Voyez aussi
Tan’houma (Vayishla’h §VI).
Et il y a un parallèle dans la Tsniout masculine à la maison, dans
Shabbat (118b) (R. Yossi).
Et encore dans le
Midrash Bamidbar Raba (IV, 20 –c’est très long, c’est plus vers la fin que vers le début) concernant
Shaoul et sa famille qui étaient Tsnouim (et Kedoshim) et couvraient constamment leurs pieds
(pas « Reguel » qui pourrait dire « jambe », mais « Akev » et « Goudal »).
Il y a dans
Baba Kama (48a) un texte duquel on comprend qu’une femme ne doit pas découvrir ses bras chez sa voisine (cf.
Rashi d’’h Lemeifa) et selon la lecture qu’en a le
Rambam (Nizkei mamon §III, 14) [et le Shoul’han Aroukh (H’’M §393, 3)], c’est valable même si chez cette voisine il n’y a que des femmes.
En fait, même en présence d’un bébé, une certaine mesure de tsniout est requise, voir
Bekhorot (44b) et Tosfot (d’’h Hay).
Voyez encore
Souka (52a) et
Tosfot dans
Sanhedrin (20a d’’h nashim), ainsi que le
Yeroushalmi Sanhedrin (II, 6).
Il y avait à l’époque de la Gmara deux coutumes différentes ; les hommes et les femmes étaient toujours séparés lors des Levayot, mais dans certains endroits les femmes passaient devant le cercueil, étant entendu que dans de telles circonstances, il n’y a pas lieu de craindre les hirhourim.
Alors que d’autres indiquaient malgré tout que les femmes devaient suivre le cercueil et non le précéder
(les hommes passeront donc devant selon cette coutume), car «
Gnay Livnot israel sheyistaklou bahen anashim », il est indécent que les femmes soient regardées par les hommes.
La Gmara considère donc qu’il n’y a pas de crainte de Hirhourim, mais cela reste indécent.
Ce qui revient à dire que l’indécence (ou le problème de tsniout) existe même lorsqu’il n’est pas question de hirhourim.
[et voyez
Shoul’han Aroukh (Y’’D §359, 1) et
Halevoush Kehilkhato (§v, 20, note 32) et (§I, 17).]
Si vous élargissez vos recherches au dehors de la
Gmara, voyez aussi le
Zohar (III, daf 126) ainsi que le
Biour Halakha (§75, d’’h Veda).
Il y a encore beaucoup d’autres sources plus ou moins explicites, mais je pense que celles-ci suffiront à établir que les ‘Hazal considéraient bien une notion de Tsniout indépendante de la crainte des Hirhourim.