"La Torah n'a pas été donnée aux anges"

Chalom.

Je voudrais, s'il-vous-plaît, que vous m'aidiez à comprendre un certain point (qui est, d'après moi, un point essentiel de la vie dans le judaïsme).

J'ai appris un principe disant que la Torah n'a pas été donnée aux anges.

Cependant, j'ai du mal à comprendre d'une bonne façon cet enseignement.
En effet, je comprends bien par cet enseignement que l'homme est un être imparfait (à cause de ses défauts, de sa maladresse, etc.) et qu'il est normal qu'il fasse des erreurs, et qu'on ne peut pas exiger de lui la perfection dans ses actes, comme on pourrait s'y attendre chez les anges qui agissent avec perfection.

Mais j'ai peur de mal comprendre cet enseignement. Parce que je peux me dire ainsi que puisque l'homme est un être imparfait (à cause de ses défauts, de sa maladresse, etc.), et qu'on ne peut pas attendre de lui la perfection, je n'ai donc pas vraiment besoin de faire attention à toutes les lois juives dans leurs détails les plus profonds, et puis s'il m’arrive de faire des fautes dans ma vie ('Avérot), ce n'est pas si grave que ça, etc. ...

Pouvez-vous m'éclaircir sur ce point ?


Merci du fond du cœur pour tout votre travail et pour tout le dévouement que vous faites pour nous !

Très bonne question!

Voici l'excellente réponse:
La différence entre l'homme et l'ange est que ce dernier est supposé ne pas pouvoir commettre d'erreur "sans le vouloir", contre son gré (ce qui n'est pas le cas de l'homme).

Mais on ne parle pas ici de l'action voulue.

Donc, tant que l'homme est motivé positivement et souhaite faire le bien de la manière la plus parfaite, on ne lui reproche pas une erreur qui ne dépend pas de sa volonté, la Torah n'a pas été donné aux anges.

Mais si son péché est le fruit d'un manque de volonté, d'un manque de sérieux, ça n'a plus rien à voir avec la comparaison aux anges, la Torah n'a pas été donné aux anges mais elle a été donnée aux hommes et ces derniers se doivent de faire ce qui est en leur pouvoir pour la respecter.

Bref, c'est uniquement pour les situations où il est quasiment impossible à l'homme d'éviter l'écueil que l'on cite cet adage.

Si vous lisez l'hébreu, voyez aussi Hahalakha Ko'ha Vetafkida (p.45 et suivantes)