Je ne pense pas avoir une réponse générique et applicable pour tous, mais ce que je peux dire c'est qu'il y a très souvent une erreur dans ce type de raisonnement encourageant à « faire médecine » dans l'idée de pouvoir étudier à mi-temps ensuite.
Pour que ça marche, il faudrait avoir une sacrée volonté (ou une volonté sacrée) de connaître la Torah.
Dans la réalité, celui qui consacre plusieurs années à ses études de médecine/dentaire et Cie, à moins d'être aidé financièrement par ses parents pour monter son cabinet (etc.), se voit dans l'obligation d'emprunter et cela oblige un certain rendement.
Les premières années de travail sont donc très chargées.
Et une fois les années d'études et de remboursement/installation passées, généralement on s'est déjà marié et on a des enfants (et donc des scolarités faramineuses à payer - à la mode de Paris) et des dépenses mensuelles conséquentes qui « imposent » de travailler encore beaucoup.
Bref, finalement, c'est vers 40 ou 45 ans qu'on peut - si on est motivé - consacrer une partie de sa journée au Limoud, après 20 ans de « délaissement » (relatif).
Or, ces années ne seront pas récupérables.
Même en arrivant réellement à étudier à mi-temps à cet âge, votre étude ne sera qu'un ersatz d’étude par rapport à ce qu'elle aurait pu être si vous vous formez convenablement avant.
Et là, même en ayant un métier qui prend du temps, il est parfois préférable d’avoir peu de temps disponible et le consacrer pleinement et sérieusement à l'étude grâce à un goût et une compréhension réels de la Gmara, plutôt que d'avoir une demi-journée libre qui donnera somme toute 2h d'étude étalées sur 3h30 et d‘un niveau relativement pitoyable.
D'autant qu'avec la motivation, certains arrivent à rentabiliser les heures perdues pour le limoud et étudient plus (pas seulement en qualité, mais même en quantité) que les médecins à « mi-temps ».
Et avec tout ça, je ne vous parle pas de ceux dont la flamme pour la Torah (et/ou la Yirat Shamayim) s'éteint un peu au cours de leurs études séculières…
Sur 50 médecins qui étudient tous les matins au Beit Hamidrash, combien parmi eux étaient « Frum » AVANT de se lancer dans leurs études de médecine ?
Généralement ce sont des Baalei Tshouva (Tshouva partielle ou totale, mais ils n'étudiaient pas…).
Cependant, ne vous connaissant pas, je ne peux pas vous donner un conseil approprié à votre cas, pour cela, je vous conseille uniquement ce que je peux vous conseiller sans vous connaître : prendre conseil auprès de VOTRE rav, celui qui vous connaît et vous apprécie.
Lui seul PEUT être en mesure de vous conseiller opportunément, s'il vous connaît bien, s'il vous aime bien et s'il est congrûment conscient des enjeux des DEUX côtés.
Voyez aussi ce que j'ai écrit ici :
http://www.techouvot.com/professions-vt14074.html
où il est question de paramètres supplémentaires à intégrer à la décision de se lancer ou non dans des études de médecine.