Je commence par la touche finale:
Citation:
J'ai confiance en votre jugement et expérience.
Si vous avez vraiment confiance en mon jugement, le voici:
Ayez confiance en moi: vous ne devriez pas avoir confiance en moi.
Je veux dire que mon jugement de la situation me dit que je ne vous connais pas assez, ni vous, ni votre famille, ni ce garçon, ni sa famille.
On peut certes hasarder quelques hypothèses selon lesquelles vous seriez ashkenaze -ou alors "sfarade à tempérament ashkenaze" au point que votre mère
"se montre réticente à cause de ses origines tunisiennes (elle a une image de gens jetant des sortilèges)", mais ceci est loin de suffire pour pouvoir vous conseiller convenablement.
Mon meilleur conseil sera donc d'en parler avec une personne en qui vous avez confiance, par exemple un Rav ou une Rabbanit que vous connaissez et qui vous connaisse.
Quant au fond du problème, il faudrait que vous soyez suffisamment "en phase" avec ce jeune homme et ayez suffisamment confiance en lui pour pouvoir "manger là où il mange".
Si vous craignez la Kashrout chez ses parents et que LUI AUSSI s'en inquiète et ne mange pas chez ses propres parents, il n'y a pas de souci
(il faudra juste s'organiser pour veiller à ne pas les vexer).
Mais dans votre cas, il semblerait que lui ne voie pas de problème à manger chez eux, s'il a tort (=selon vous), comment se fait-il que cela nous vous dérange pas plus que ça?
Vous seriez donc prête à vous marier avec un jeune homme moins "convaincu" que vous. Et si c'est le cas, c'est que vous n'avez vraisemblablement pas trop espoir d'en trouver un (qui vous plaise et) qui serait plus adapté religieusement à votre "niveau de pratique".
J'en déduis donc que vous n'avez pas commencé récemment à chercher un mari mais depuis un moment.
Et si c'est le cas (car il y a là beaucoup d'hypothèses), il faut peut-être faire des concessions et tenter de s'arranger avec des beaux-parents traditionalistes (sans faire d'histoire, mais en présentant votre problème au jeune homme qui, s'il tient à vous, pourrait réadapter et réformer un peu la kashrout chez ses parents, tout en douceur).
Mais encore une fois, je ne connais pas votre cas et ne peut pas vous donner un conseil avisé, dans certaines situations il faut renoncer, dans d'autres il faut persévérer, tous dépendra de multiples paramètres qui m'échappent.
Voyez donc cela plutôt avec votre Rav/Rabbanit/personne sage et avisée de confiance.
(et ne négligez pas les conseils de vos parents. Votre mère est réticente, mais qu'en est-il de votre père?)
Hatsla'ha.