Le Shoul’han Aroukh (O’’H §160, 9) écrit qu’une eau salée ou inapte à la boisson d’un chien, n’est pas utilisable pour Netilat Yadaïm.
Si on ne dispose que d’eau de mer, il est préférable, comme vous le dites, de tremper ses mains (Al Tvilat Yadaim) plutôt que de faire une Netila avec un Kli (Mishna Broura §160, sk.38).
Mais si ce n’est pas possible, l’eau de mer –étant salée- est considérée inapte pour la Netilat Yadaim avant de manger du pain.
Voir:
‘Hayei Adam (§39, 7) ,
Shoul’han Aroukh Harav (§160, 12) ,
Sidour Yaabets (Netilat Yadaim III, 6) ,
Ben Ish ‘Haï (Kedoshim §13)
Le Mishna Broura (§160, sk.38) écrit au nom du Maguen Avraham que si l’on a fait bouillir cette eau, elle devient apte.
Voir aussi Shaarei Tshouva (§160, sk.13) et Baer Heitev (§160, sk.10) au nom du Radbaz (I, §294) et du Maharashdam (§198).
Certains sont opposés à cela :
Le Yeshouot Yaakov cité dans le Kaf Ha’haim (§160, sk.42) , et voir aussi le Shoné Halakhot (§160, 19).
D’autres, au contraire, considèrent qu’étant donné que l’on peut « kashériser » cette eau par l’ébullition, elle sera apte même sans ébullition.
Voir :
Tiféret Israel (Yadaïm I, 3) ,
Ma’hatsit Hashekel et Pri Megadim (§159, sk.10),
Min’hat Its’hak (IV, §22) qui voit ça dans le Kessef Mishné (Para VI, 10)
et aussi Min’hat Its’hak (X, §14) qui voit ça dans le Mishna Broura (§159, sk.45)
Mais cela reste une mesure exceptionnelle et une autorisation « BeShaat Had’hak » , voir :
Kaf Ha’haim (§160, sk.42) et Min’hat Its’hak (IV, §22)
Toutefois, nous trouvons des Poskim autorisant même lekhate’hila l’eau de mer pour faire Netilat Yadaïm (même sans la faire bouillir), il s’agît du Nediv Lev (O’’H §8) et du Mayim ‘Hayim (I, §26) –voir aussi son Otsar Hamikhtavim (II, §1032) en complément de sa réponse dans Mayim ‘Hayim.
A noter que dans le Shout Mayim ‘Hayim (I, §26) il indique le Nediv Lev avec une erreur, il écrit (§7) au lieu de (§8).
Il y a une autre erreur dans le même Siman, plus haut, il indique le S.A. (§200), en fait c’est (§160).
Comme il n’est pas connu, je le présente brièvement : Le Nediv Lev est le Rav ‘Haim David ‘Hazan, né à Izmir en 1790, niftar le 5 Shvat 1869. C’est le fils de R. Yossef Refael ‘Hazan, le ‘Hikrei Lev.
Son Sefer a été imprimé à Salonique en 1862.
Il a aussi écrit le Torat Hazéva’h (hil. Sh’hita) et le Yishrei Lev (Psakim).