Oui, quand je dis qu’il doit « confirmer » sa volonté d’être juif, ça ne passe pas nécessairement par une déclaration officielle, le fait de « pratiquer le judaïsme » constitue une confirmation suffisante.
Vous dites que votre mère ne pratiquait pas, d’où votre question.
Cependant, j’ai retrouvé votre ancienne question indiquant votre cas :
http://www.techouvot.com/suis_je_juif-vt18806.html?highlight= et il y aurait beaucoup à dire pour vous dispenser de Guiyour le’houmra
(enfin votre sœur, puisque pour vous c’est déjà fait).
Par exemple, vous écrivez que votre mère s’est convertie en même temps que sa propre mère, dans ce cas
(où l’enfant est apporté au Beit Din par au moins un de ses parents), le
‘Hatam Sofer (Y’’D §253) considère que l’enfant ne pourra PAS faire de Me’haa. (=même s’il dit « je ne veux pas être juif », il le demeurera !)
Certains
A’haronim considèrent que c’est la règle à suivre -voir
Tsits Eliezer (XVI, §61), bien qu’en réalité, il y ait de nombreux opposants à ce
‘Hatam Sofer car du
Rashba et du
Ritva il ressort que tout Guer enfant pourra faire Me’haa en atteignant sa majorité -voir
Guerout Kehilkhata (p.52), Ot Brit (Guerim sk.10), Otsar Piskei Guerim (p.131).
Le
Yashiv Moshé (p.144) écrit au nom de
rav Elyashiv qu’en raison du
‘Hatam Sofer, ça reste un « safek » s’il peut ou non faire Me’haa.
Ajoutons à cela une idée selon laquelle, lorsqu’on parle d’une possibilité de faire Me’haa, c’est-à-dire d’indiquer son refus d’être juif, mais il n’est pas évident que le fait de transgresser shabbat ou manger Taref suffise, car on peut encore dire que cet enfant (de 12 ou 13 ans) ne souhaite pas annuler sa conversion, il commet une aveira certes, mais ne renie pas son judaïsme.
C’est ce qu’écrit le
Shout A’hiezer (III, §28), cité par le
Tsits Eliezer (op cit). Bref, difficile de dire qu’il faille « imposer » un guiyour à votre sœur…