les Sages nous disent (Avoda Zara 19a): לעולם ילמוד אדם תורה במקום שלבו חפץ
donc si vous êtes attiré par le Tour-Beit Yossef sur O"H, c'est très bien allez-y.
Mais ménagez une partie de votre temps d'étude pour avancer sur d'autres Gmarot, sans Tosfot comme vous le faites, c'est très bien.
Pour le moment, laissez le Shoul'han Aroukh sur Even Haezer et 'Hoshen Mishpat de côté, quant à Yoré Déa, il y en a des parties qui vous intéresseraient sûrement, mais ça passe après les deux autres objectifs cités (Talmud + Beit Yossef sur O"H).
Par contre , en matière de Halakhot pratiques, il y a des sujets de Yoré Déa à apprendre (via des kitsourim), comme Baba'h, Kashrout, Nida,...
Et bien entendu, il faut ménager un petit moment quotidien pour le Moussar, comme vous l'avez vu dans le Mishna Broura (§1, sk.12).
Voir aussi le
'Hida dans Birkei Yossef (O"H, §1, sk.9) et Kissé Ra'hamim (Avot derabbi Nathan §29),
le Kaf Ha'haim (§1, sk.31),
le 'Hatam Sofer ('Hout Hameshoulash, p.94),
Pélé Yoets (erekh Moussar),
Gaon de Vilna dans Maassé Rav (§60) et voir son commentaire sur Mishlei (VIII, 10) et (X, 20).
Enfin, voir le 'Hayei Adam (§144, 6) pour qui l'étude de moussar quotidienne est une obligation encore plus que tout autre limoud.
Ce à quoi il faut faire attention: Prenez garde de ne pas tomber dans le piège qui a déjà "avalé" la majorité des étudiants de Tour-Beit Yossef; certes, l'étude de la Torah est nécessaire et indispensable pour connaître la halakha pratique, mais son intérêt ne s'y résume pas.
Il faut arriver à se connecter à D.ieu au niveau des Hashkafot via le limoud, voilà pourquoi il ne faut surtout pas négliger les Agadot ni les détails du Talmud qui ne portent pas à conséquence au niveau halakhique.
'Hazak Veémats et Kol Hakavod, à vous ainsi qu'à Madame que je félicite pour ce compromis de 3h d'étude par jour.
Rares, très rares, sont les épouses qui acceptent que leur mari consacre 3h par jour à l'étude de la Torah.
Dites-lui tout le bien que la Gmara dit d'elle dans massekhet Brakhot (17a) ainsi que ce qu'écrit Rabénou Yona dans Igueret Hatshouva (§192) pour qui tout l'avenir spirituel d'une famille dépend de la maîtresse de maison; si elle sait encourager et pousser avec intelligence son mari à l'étude lorsqu'il rentre du travail, elle garantit la réussite spirituelle de ses enfants et de son couple.
Brakha Vehatsla'ha.