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chewing-gum aux toilettes

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chimco
Messages: 15
A l'attention du Rav Wattenberg.

Il m'arrive souvent de mâcher un chewing-gum lorsqu'une envie d'aller aux toilettes s'annonce. Et à chaque fois la question se pose: Dois-je jeter celui-ci avant d'y aller ? Ou alors peux-être que je peux le garder si je garde la bouche fermée pendant ce petit séjour ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Il n’y a pas de Issour à entrer aux WC avec un chewing-gum en bouche, surtout si vous le gardez en bouche sans le mâcher.

[C’est plutôt pour la Brakha (Asher Yatsar) qu’il conviendrait d’avoir la bouche vide.]
Ma
Messages: 27
Je suis tres dependant a la cigarette, et je me suis habitué meme chabat aux chwingum a la nicotine.
apres quelques minutes , ils n' on quasiment plus de gout , mais ont un effet important pour moi tout de meme . est il moutar de prier en le gardant en bouche bien sur sans le macher ce qui serai incorect je le concois par rapport a la tfila.?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Lorsqu’il a encore du goût, savoir s’il a le statut d’un Maakhal est discuté, mais sans goût, c’est comme mastiquer un bout de plastique ou de caoutchouc et il n’y a absolument aucun problème à le faire aux WC.

Concernant la prière, comme vous l’écrivez c’est incorrect de mastiquer en parlant à un être humain, à plus forte raison à D.ieu.

Encore faudrait-il distinguer entre les différentes parties de la prière (car il y en a où l’on ne s’adresse pas à D.ieu) : lors d’une bénédiction, la bouche doit pouvoir s’emplir de louanges comme le dit la Gmara Brakhot (51a) en se basant sur le verset « Yimalé Pi Tehilatekha » (Tehilim 71, 8), on veillera à ce qu’elle soit donc vide.
Qu’en est-il pour les Psoukei dezimra ? les Korbanot ? tous les passages de fin de Sha’harit ?
Le Piskei Tshouvot (§172, 5, note 32) cite le Eshel Avraham pour qui ce verset ne s’appliquera qu’aux bénédictions mais on pourra -par exemple- répondre Amen ou dire d’autres « paroles de Kdousha » en ayant quelque chose en bouche.
C’est étrange car pourtant ce sont aussi des louanges et le verset parle des louanges, mais c’est vrai que la Gmara n’en a parlé qu’à propos des bénédictions.

S’il en est ainsi, pour pourriez garder en bouche votre « caoutchouc » pendant les Psoukei Dezimra et autres parties de la prière non assimilables à des bénédictions. [Mais il semble absolument exclu de le garder en bouche durant la Amida.]

Il est évident que le verset n’est apporté qu’à titre de Asmakhta bealma, ce n’est pas le sens obvie du passouk et il semble que les commentateurs aient compris que l’idée motrice serait la difficulté à prononcer convenablement.
J’y ajouterais encore un problème lié, celui de la Kavana.

En se basant sur cette compréhension, ils indiquent (Shout Rivevot Ephraïm II, §69) qu’il n’y a pas de problème à faire une Brakha lorsqu’on a une prothèse dentaire en bouche, puisqu’elle [est fixe et] ne gêne pas l’articulation.

Par contre, en ce qui concerne les appareils dentaires amovibles et gênant un peu la prononciation, il est conseillé de les retirer avant de faire une brakha.
cf. Piskei Tshouvot (§172, 5, note 31).

C’est assez étrange et difficile à mettre en pratique.

Il mentionne aussi que Reb Itsikel de Psheworsk (qui -après la guerre, habitait Paris jusqu’en 1957, puis Anvers) n’a pas voulu de prothèse dentaire en raison de « Yimalé Pi Tehilatekha » (ce qui m’apparaît comme une ‘Houmra extrême dès lors que la dent est fixée et inamovible, elle fait partie du corps et ne constitue même pas de ‘hatsitsa pour le Mikve).

[je comprends de là que ce Rav est resté édenté pour préserver l’atout de « Yimalé Pi », ça me fait penser au Rav Y.S. Kahaneman alias le Ponovezher Rov, qui a souffert durant une dizaine d’années d’une dent que le dentiste disait falloir arracher.
Le Rav voulait éviter ça car, étant Cohen, il espérait que le Mashia’h arrive et qu’il puisse servir au Beit Hamikdash -alors que le cohen à qui il manque une dent est disqualifié du service sacerdotal.
De nos jours, je suppose qu’un implant devrait rendre le Cohen Kasher (-à vérifier), mais l’aurait-il lui aussi refusé, à l’instar de Reb Itsikel, pour préserver « Yimalé Pi » ?]


Pour votre chewing-gum, bien qu’on pourrait imaginer le considérer comme permanent (au moins le samedi) et faisant partie du décor, il est logique de le considérer comme un corps externe (puisqu’amovible/non fixé), d’autant qu’il doit tout de même gêner un peu à la prononciation et/ou à la Kavana.
C’est pourquoi, il reste problématique pour les brakhot.

En cas de besoin, si vous n’en avez plus et ne voulez pas le perdre et devez faire une brakha, il est possible de le repousser sur un côté (entre la gencive et la partie intérieure de la joue) (Cf. Brakhot 50b et S.A. O’’H §172, 2), surtout si ça permet de pouvoir prononcer parfaitement.
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