Bonjour
Il semble que vous faites beaucoup d'amalgames, et que vous réagissez surtout par rapport à certains clichés très loins de la réalité.
Neda a écrit:
Pour être végétarienne quasi vegan, je me demande pourquoi tout ce que je mange n'est pas d'office considéré comme casher ?
"Tout ce que vous mangez"... c'est vague. Pourriez-vous nous détailler cela ?
Rien ne vous empêche de manger des fruits et légumes Bio ou vegan entiers. En revanche, des conserves, des plats préparés, ou soupes instantanées liquides ou en poudre, ou crudités, assaisonnements, desserts, etc. Bio/végan posent de réels soucis de fabrication. Le cahier des charges que requiert la dénomination Bio/vegan n'est en rien comparable aux exigences hala'hiques et techniques de la cacheroute, y compris les plus basiques.
Citation:
Quand les ingrédients ne sont QUE des choses venant de la Terre, avec des labels Bio, Vegan etc.. que sais-je, qui impliquent une surveillance aussi stricte que pour les tampons cashers, pourquoi ça ne va pas ?
Encore une fois, s'il ne s'agit que de fruits & légumes entiers, aucun problème (avec une bedika
[vérification d'absence d'insectes] lorsque c'est nécessaire).
Mais s'il s'agit de préparations (ou de produits
transformés, comme on dit dans le jargon industriel), alors les ingrédients à eux seuls ne présument de rien et une certification Kasher est requise car ce produit, même dit
"vegan", est très succeptible d'avoir été élaboré dans un environnement incompatible à la cacheroute.
Dans les ingrédients - et ceci est un exemple parmi beaucoup d'autres - un vinaigre de vin peut parfaitement être labélisé Bio, vegan, issu de la terre, commerce équitable, protège la couche d'ozone et les ours polaires, ça ne le rend pas kasher pour autant.
Citation:
Est-ce que j'aurai à me justifier devant D. d'avoir mangé quelque chose d'impur, littéralement ?
Il y a des chances, oui. Mais cette question mériterait aussi d'être posée dans un autre fil. :-)
Citation:
Je ne crois pas, par contre effectivement je ne serai pas passé par une entreprise ayant employé un chomer pour vérifier cela et doubler le prix du produit.. La cacherout me fait plus penser à une micro-économie communautaire qu'à une (simple ?) vérification de ce que l'on donne à notre corps.
La cacheroute de proximité et la cacheroute industrielle sont infiniment plus complexes que vous ne le supposez. Il ne s'agit pas simplement
"d'employer un chomer et de doubler le prix".
Lorsque vous achetez un appareil électroménager, son prix inclue aussi, non pas une, mais plusieurs normes et certifications qui garantissent que cet appareil ne va pas gravement dysfonctionner, blesser son utilisateur, provoquer des court-circuits voire un incendie. Des ingénieurs qualifiés ont longuement travaillé en amont pour aboutir à ce résultat. Sans cela, il est interdit à la vente.
Citation:
Était-ce si compliqué à l'époque ?
Probalement pas. C'est beaucoup plus compliqué aujourd'hui.
Citation:
Aux USA beaucoup de produits Vegan ont aussi un tampon K, mais parce que l'entreprise a payé pour au final.
Où est le problème, dès lors que cette entreprise y trouve son intérêt, et que ceci réponde à ce que souhaite le consommateur ?
Il ne suffit pas de
"payer" et d'imprimer un
"tampon K" : Entre ces deux étapes, il y a une cascade de procédures strictes à vérifier et à mettre en œuvre, exactement comme c'est le cas pour une certification sans lactose, sans gluten, etc. Tout ceci est strictement encadré, ces certifications ne sont absolument pas comparables entre elles, et elles ne sont pas conçues pour s'interchanger non plus.
Citation:
Ce marché Vegan etc. n'intéressant pas les juifs de France, les entreprises ne s'encombrent pas de cela.
Les marchés US et européens ne sont en rien comparables, ni en volume, ni en diffusion, ni en termes de
perception chez le consommateur.
Citation:
Mais dans la composition même du produit, c'est casher au sens propre finalement ?
Voir ici plus haut.
