En effet, c’est bien sur ce site que vous avez dû lire quelque chose qui ressemble à ce que vous dites
https://www.techouvot.com/critere_pour_pretendre_au_titre_de_gaon-vt18369.html
mais je vous invite à relire attentivement ce que j’y ai écrit ainsi que les réponses ultérieures que j’y ai postées, messages dans lesquels vous trouverez déjà les éléments de réponse nécessaires à vos interrogations et remarques.
En effet le
Rav Moshé ‘Horev était phénoménal en Bekiout, mais cela n’avait rien à voir avec la Bekiout du
Gaon de Vilna (ni celle de
M. Chouchani).
Relisez ce que j'ai écrit concernant
Reb Zelmalé, vous verrez ce que je veux dire.
Concrètement,
Rav Moshé ‘Horev n’était pas capable de réciter la totalité du Shas d’une traite sans faire la moindre erreur
(une erreur en intervertissant deux mots ayant la même signification, par exemple).
Rav ‘Horev n’était pas un autiste.
C’était un très grand Baki avec une très bonne mémoire.
Idem pour le
Rav Yehoshoua Cohen (Kerem Yehoshoua) ou pour
Rav ‘Haim Kanievsky, Rav Ovadia Yossef, Reb Dovid Cohn, etc. Ils « peuvent » commettre des erreurs, se tromper , ou oublier un texte momentanément, ce ne sont pas des « machines ».
[Comme je m’attends à des critiques de personnes qui m’auraient mal compris et qui voudraient « défendre » le Kavod de
ROY et de
R. H. Kanievsky, et à ce qu’on me demande d’indiquer un exemple pour preuve, je dirige les lecteurs ici :
https://www.techouvot.com/1-vt13145.html
pour ce qui concerne
Rav Ovadia Yossef (bien qu’il y ait beaucoup plus à dire) et concernant
R.H. Kanievsky, j’indiquerais un élément précis car il est en rapport avec le shiour que j’ai donné tout récemment dans le XIXème arr., c’est une histoire écrite par
Rav Friedman dans
Bedidi Hava Ouvda (p.57) qui a cité à
RHK ce qu’écrit le
Yaabets (Avoda Zara 11a) que lorsque
Rabbi disait
(Ktouvot 104a) qu’il s’est occupé de Torah avec ses dix doigts, il faisait référence à l’écriture du Shas Mishna.
Là-dessus,
RHK lui a objecté que du
Rashi (Baba Metsia 33a) il semblerait que
Rabbi ait simplement ordonné/agencé le shas , mais pas écrit.
En lisant cela, j’ai été étonné et je m’attendais plutôt à ce que
RHK objecte à partir du
Yaabets lui-même qui écrit dans
Mitpa’hat Sfarim (Jérusalem 1995, p.136) que
Rabbi n’a absolument rien écrit de la Mishna qui aurait été mise à l’écrit après sa mort, par d’autres, quelques 300 ans après la destruction du Temple !
N’était-ce que
RHK ait oublié ce passage, il l’aurait assurément mentionné.
Je répète que cela n’a rien de dégradant d’oublier par moment certaines choses, c’est humain.
Seuls les Amei Haarets dénués de bon sens peuvent y voir un ‘Hissaron.
(et seuls les autistes peuvent échapper à l'oubli -et encore)
En réalité, ça peut arriver à tous les Talmidei ‘Hakhamim et tous les Gdolei Israel d'oublier un texte qu'ils connaissent -et très nombreux sont ceux à qui s’est effectivement arrivé et pour qui l’on peut en retrouver des traces par écrit.]
Quant à l’organisme « Shas Yiden », je pense que vous devinez de vous-même que cela n’a rien à voir, il n’y est pas question de réciter par cœur mot-à-mot le Talmud en entier.
Idem pour le Kollel du
Rav 'Horev.