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La réponse de qualité à vos questions

La beauté, valeur de la Tora, jusqu'où la rechercher ?

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aralé
Messages: 147
Kvod Harav Wattenberg,

Je fais suite à votre cours d’hier soir sur Pirké Avot diffusé sur Zoom. Au passage, merci pour ces cours qui sont un régal.

Vous démontrez que la beauté, dont la beauté humaine, est une valeur de la Tora. Donc, je suis censé la rechercher. Je dois m'habiller, me coiffer, etc. correctement.

Si je vais au bout du raisonnement, si je ne suis pas physiquement beau de naissance, je devrais chercher à l'être en pratiquant des opérations chirurgicales esthétiques. Pas uniquement pour effacer des défauts, surtout s'ils me complexent. Mais pour passer d'un physique normal, moyen, à un beau physique ? Cela ravira mon conjoint, boostera mon moral, et de ce fait mon élévation spirituelle (je reprends vos explications).

Cette recherche de la beauté, valeur de la Tora, ne me prendra pas le temps que me prendrait la recherche de la richesse, aussi présentée parfois comme une valeur positive.

Ne voyez dans cette question aucune critique de vos explications, mais le désir de les approfondir.

Merci d'avance.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Citation:
Je fais suite à votre cours d’hier soir sur Pirké Avot diffusé sur Zoom.

Au passage, merci pour ces cours qui sont un régal.


Merci, merci.
Je ne sais pas pour combien de temps je vais pouvoir encore continuer ce cours par Zoom, mais on verra.

Citation:
Vous démontrez que la beauté, dont la beauté humaine, est une valeur de la Tora. Donc, je suis censé la rechercher.

Non, pas exactement.
Voyez ce que je vais écrire plus bas.

Citation:
Si je vais au bout du raisonnement, si je ne suis pas physiquement beau de naissance, je devrais chercher à l'être en pratiquant des opérations chirurgicales esthétiques

A la suite du Zoom, lors de la séance questions, une personne à posé plus ou moins la même question, en demandant s'il fallait donc faire de la musculation afin d'encourager sa progression spirituelle (!).

Je lui ai répondu qu'il ne s'agit pas de rechercher la beauté, la force ou la richesse, il s'agit seulement d'en tirer parti pour la Rou'hniout.

Car si tout le but est l'aspect spirituel, il serait un peu ridicule de s'investir dans des aspects matériels avec l'espoir que cela encourage notre accession au spirituel!
Investissons déjà notre énergie dans l'acquisition du spirituel et contentons-nous d'utiliser le matériel qui nous est imparti comme moteur pour accéder à encore plus de spirituel.

J'ai tout de même précisé qu'il ne faudra pas pour autant négliger totalement l'aspect matériel, mais on fera un peu d'exercice physique (j'ai indiqué, à titre d'exemple, une moyenne approximative de 5 ou 7 minutes quotidiennes, pour bien comprendre qu'il ne s'agit pas de s'y adonner bêtement) pour être en forme et non malade et on se souciera d'avoir une parnassa suffisante pour vivre décemment.

C-à-d que si le manque de "matériel" paralyse notre progrès spirituel (par exemple: si par manque de sport, on tombe malade, ou si par manque d'argent on n'a plus de quoi manger/se vêtir, ou si par manque d'esthétique/propreté on n'a plus de vie sociale, etc., etc.), là, bien sûr, il faudra se soucier d'un minimum de Gashmiout afin de ne pas paralyser notre Rou'hniout.

A partir de là, pas besoin d'être Einstein pour comprendre que faire de la chirurgie esthétique pour s'embellir n'est pas nécessaire à la Rou'hniout (à moins, vraiment, que le prénom dudit Einstein soit Frank).

C'est pourquoi, vous verrez que les Poskim se déclarent souvent opposés à la chirurgie esthétique.
Néanmoins, s'il s'agit de corriger un défaut physique objectif (par exemple suite à un accident...) et non de "s'embellir", nous trouvons que Rav S.Z. Auerbach l'autorise (Min'hat Shlomo II, §82, 7), même pour un homme, alors que la plupart des Psakim parlent généralement d'autorisation pour une femme.
C'est que le défaut physique est plus pesant à une femme et par conséquent "paralyse" plus sa vie (et sa Rou'hniout) que celle d'un homme.

Voir encore le 'Helkat Yoav (III, §11), Shearim Metsouyanim Bahalakha (§190, sk.4), Yabia Omer (VIII, H"M §12) et aussi Rav Feinstein dans Igrot Moshé (H"M II, §66) qui autorise, à une jeune femme qui n'arrive pas à se marier, ce type d'opération.
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