La Thora dit : « Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez une fête à D-ieu pendant sept jours : le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos. Vous prendrez, le premier jour, un beau fruit de Hadar [hydro, de l’eau], des branches de dattiers, des rameaux de myrte et des saules de rivière et vous vous réjouirez devant D-ieu pendant sept jours », (Vayikra, 23, 39).
Ce verset indique que la fête de Soukot ainsi que la prise des quatre espèces sont liées avec le fait que les Juifs avaient engrangé les produits du pays. En fait, Hachem a tout créé pour que les hommes chantent Sa gloire ; la végétation et la nourriture d’origine végétale sont une raison primordiale de louer D-ieu. Nous Le louons ainsi avant et après chaque prise d’aliment, et à Soukot, après avoir engrangé les récoltes.
Cette fête vient après Roch Hachana et Kippour, où D-ieu a jugé le monde et où Il nous a gratifié de vivre encore et encore. Nous secouons et vibrons avec les quatre espèces, car les arbres aussi vibrent pour Hachem ; le roi David dit ainsi : « Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l'allégresse, que la mer retentisse avec tout ce qu'elle contient, que la campagne s'égaie avec tout ce qu'elle renferme, que tous les arbres des forêts [allusion entre autres aux quatre espèces] poussent des cris de joie devant D-ieu, car Il vient [pendant Roch Hachana et Kippour] pour juger la terre ; Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa fidélité. Hodou laHachem ki tov… Louez D-ieu car Il est bon, car Sa miséricorde dure à jamais ! Dites : Sauve-nous, D-ieu de notre salut, rassemble-nous, et retire-nous du milieu des nations, afin que nous célébrions Ton saint nom et que nous mettions notre gloire à Te louer ! » (Divré Hayamim, 1, 36, 32-35).
D’ailleurs, pendant le Hallel, nous secouons les quatre espèces quand nous abordons les thèmes signalés dans ces versets (Yerouchalmi, voir Tossafot, Soukka 37, b) ; elles jouent ici le rôle de représentantes de toute la végétation. Voici l’explication selon le pchat (sens obvie), qu’il s’agit de la terre physique, ainsi que des fruits physiques qui nourrissent le corps. Ceci s'ajoute à une autre lecture, disant que toutes les notions citées, la terre, les fruits, leur engrangement et leur consommation font allusion aux mitzvot, les fruits spirituels ramassés à longueur d’année qui nourrissent l’âme etc.
