Citation:
Est-on obligé de se "transformer en taxi" dès que l'on possède une voiture et raccompagner tous les gens qui nous le demandent?
Non
(surtout sans licence, à moins de s'appeler Hubert).
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Notamment dans le cas où c'est une mitsva qui ne peut être faite par le biais de quelqu'un d'autre?
Si la situation est critique, oui, mais dans 99% des cas, elle ne l'est pas tant que ça. Si votre refus entrainera qu'un ami se retrouve coincé et devra dormir à la belle étoile par une froide et pluvieuse nuit d'hiver, il est difficile de refuser. mais je pense que dans ce cas, vous le feriez avec plaisir. Ce qui vous dérange c'est de devoir raccompagner tout le monde alors qu'ils peuvent rentrer en transports en commun etc.
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parfois je me retrouve à faire des détours d'une demi heure/3-4 d'heure pour raccompagner des gens chez eux
Ce n'est pas toujours forcément une perte de temps, il faut peser le pour et le contre, si ce que vous auriez fait en rentrant plus tôt chez vous est vraiment plus précieux que de rendre service, alors oui, c'est dommage.
Mais parfois on s'énerve sur une perte de temps qui devrait aboutir à un retard de 3 ou 4 minutes (lorsque l'automobiliste de devant roule trop lentement par exemple) et une fois arrivé chez soi, on perd volontiers une heure ou deux à ne rien faire de concret...
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alors que le but d'une voiture à la base est justement de gagner du temps.
Pas seulement. ça peut être utile pour d'autres choses comme transporter des enfants, des courses trop lourdes, se déplacer sous la pluie, rejoindre les endroits non desservis par les transports en commun, etc... et faire du 'Hessed avec les autres :)
Vous n'êtes pas obligé de faire le taxi à tous les amis qui vous le demandent, surtout s'ils peuvent s'arranger autrement avec facilité, mais c'est toujours un 'Hessed et une bonne action de gagnés que d'offrir une course en voiture à qui en a besoin.
Un Rav en Amérique disait que les Mitsvot Kalot que l'homme piétine du pied המצוות קלות שאדם דש בעקביו dont nous parle
Rashi (Dvarim VII, 12) [et voir
Avoda Zara (18a)], c'est
"to give a ride to a friend" (car on "piétine" la pédale).
Un autre disait que lorsqu'on ramène quelqu'un chez lui, il ne faut pas le laisser "au coin de la rue", mais offrir un service "porte à porte" et le ramener jusqu'à la porte de chez lui (/de son immeuble). Il y apportait une Asmakhta du passouk
(Tehilim 145, 4):
Door le-Door : Yishaba'h Maasseikha
(il faut avoir des rudiments d'anglais et d'hébreu pour comprendre, désolé)
D'autres y appliquent
(Bereshit Raba 89, 7):
ארורים הם הרשעים שאין עושים טובה שלמה
Citation:
Est-ce autorisé d'inventer des faux prétextes pour ne pas risquer de vexer les gens à qui on refuserait cette faveur?
Absolument.
Vous ne "devez" pas la vérité à autrui sur votre vie privée, si vous ne souhaitez pas raccompagner quelqu'un et n'osez pas le lui dire clairement, vous pouvez prétexter un empêchement.