Citation:
Nous attendons une petite fille bhm pour le mois de mars et nous avons eu un tel coup de coeur pour le prénom "Shalev"
Certain nous disent que c'est ok pour une fille et d'autres non que c'est un prénom masculin.
Besoin d'aide svp?
Est ce que c'est permis d'appeler une petite fille avec ce prénom svp?
Beshaa Tova oumoutsla'hat (belaaz: une bonne délivrance).
Appeler sa fille Shalev, c'est un peu comme donner à une fille le prénom "Brun" au lieu de "Brune".
Brun n'existe pas (au contraire de Brune) et est au masculin.
C'est le cas de Shalev qui est un prénom non-répertorié (alors que Shalva existe) et qui indique un masculin.
[je vous passe la désapprobation de Rav Kanievsky du prénom Shalva jugée trop moderne/récent, il s'oppose à énormément de prénoms, on ne s'en sortirait plus. De nombreux Rabbanim appellent leurs filles Shalva. Par contre, rav Kanievsky et d'autres rabbanim, s'opposeraient assurément à Shalev.]
Shalva n'est pas exactement le féminin de Shalev; c'eut été Shleiva (comme dans
Zekharia VII, 7 et
Divrei Hayamim I, IV, 41).
Shalva signifie la tranquillité et Shalev signifie "tranquille" (un homme tranquille, calme), comme dans
Iyov (XVI, 12) (XXI, 23).
A ce stade, je vous déconseillerais d'appeler votre fille Shalev, ça ne serait pas gentil pour elle.
Cependant, je ne suis pas persuadé qu'il soit impossible de traduire Shalev par "la tranquillité" (comme Shalva) et à ce compte, il n'y aurait rien de répréhensible à appeler sa fille Shalev
(tout comme certains appellent leur fille Sim'ha qui signifie "la joie").
Voyez par exemple la
traduction du rabbinat sur
Iyov (XX, 20). Voyez aussi
Rashi (ad loc) et surtout le
Malbim.
Mais cette lecture n'est pas unanime.
Et surtout, au-delà de cela, si personne ne sait que Shalev signifie Shalva en Lashon Hakodesh, ça restera problématique en cela que votre fille pourrait être la risée des autres enfants ou trouver son prénom ridicule ou masculin.
Si ça se dit en hébreu moderne (Shalev pour dire "la tranquillité"), alors ça va, ou ça devrait aller.
Mais si ça ne se dit pas du tout
(et c'est ce qui me semble et qui ressort aussi -a priori- de mon petit dictionnaire) et ce n'est qu'en Lashon Hakodesh
(et encore uniquement selon certains Mefarshim, pas tous), ça risque d'être insuffisant étant donné que le prénom est absolument méconnu et nouveau.
Il ne faut pas risquer d'imposer un "prénom-fardeau" à votre enfant.
Néanmoins, si vous y tenez absolument, donnez-le lui en second prénom, qu'elle pourra, selon son choix, utiliser ou non.