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on dis que pendant toute la periode de roch hachana, nous serons jugés sur notre année a venir, et pour meriter une bonne année il faut faire techouva. Mais cette vision des choses ma l'air enfantine, en effet on vois clairement des gens ne respectant absolument pas roch hachana et vivre pourtant une belle année, donc qu'elle en a été de leur jugement, ou est ce jugement qui aurait du etre negatif au vu de leurs actes mauvais pednant cette periode, et pareil dans lautre sens, des tsadikims faisant de grande techouva et pourtant qui vont vive une année difficile, tombé malade, mourir, donc où est ce jugement de roch hachana? Sur quoi porte-t-il ? Quel est concretement la consequence, si je fais techouva ou pas , qu'est ce que cela va changer de l'année à venir ?
On vois des gens faire techouva et pleurer car ils ont peur de passer une mauvaises années, etre malades etc, meme la guemara dis que le jugement porte sur des notions materielles (Beney, hayee, oumezoney), mais cela ma lair enfantin et pas la realité des choses, pas liée l'un a l'autre comme on le voit de nos yeux par des exemples vivants, jai entendu certains dire que le jugement porté uniquement sur le niveau spirituel qu'on pourra atteindre ou pas pendant lannée mais cela ma l'air compliqué aussi, déjà cela est contradictoire avec la gmara cité precedement et cela va a opposé de la vision general que tout la am israel a de cette fete, et je ne vois pas pourquoi on "tremblerait" a ce point pour une question de "quel niveau spirituel on va atteindre", cette reponse ma lair "dohak", donc clairement quel est la realité de cette fete, quel est le sens de cette fete et de ce jugement, j'aimerais y voir clair.
Ce que le jugement de Rosh Hashana entraine n’est pas supposé se restreindre à l’année concernée ; il peut être décidé à Rosh Hashana d’une année x que la personne devra mourir ou être malade ou guérir ou réussir telle ou telle chose dans 5 ans (durant l’année x+5).
La Gmara que vous rapportez au sujet de Bnei ‘hayei Oumezonei vient à peu près dire
l’inverse de ce que vous croyez qu’elle dit : elle se trouve dans
Moed Katan (daf 28a) et dit que ces trois choses (la longévité, les enfants et la parnassa) ne dépendent PAS des mérites de la personne (et donc pas de sa Tshouva), mais de son Mazal.
Voici les mots du Talmud :
חיי בני ומזוני לא בזכותא תליא מילתא אלא במזלא תליא מילתא
C-à-d qu’il y a des domaines sur lesquels il pourra nous paraitre que c’est injuste, qu’un Tsadik soit pauvre et décède alors que le Rasha est riche et vit plus longtemps, mais il ne faudra pas en déduire que cette pauvreté indique son niveau spirituel.
Ceci étant dit, cela ne signifie pas que la prière ne servirait à rien dans ces trois domaines, le mérite jouera aussi, lorsqu’on dit que ces choses ne dépendent pas des mérites, cela veut dire pas SEULEMENT des mérites, mais AUSSI du mazal (Cf.
Ritva Moed Katan 28a).
Ce que les Sages viennent dire c’est qu’il n’y a pas un rapport direct entre la Tsidkout de la personne et son sort (car le Mazal vient influer lui aussi).
Pourquoi est-ce ainsi ?
Pourquoi D.ieu n’organise pas les choses autrement, que le Tsadik vive bien, riche et sans souci, alors que le Rasha serait pauvre souffrant triste et malade ?
La réponse est très simple et j’emprunte VOS mots : c’est que cette vision est enfantine ! Un enfant peut souhaiter qu’il en soit ainsi, mais l’adulte comprend qu’il est nécessaire et même impératif de maintenir le libre arbitre en place, sans cela, ce monde-ci n’aurait aucune raison d’être.
Si dès qu’on est Tsadik tout va bien et dès qu’on fait une Aveira on tombe malade (ou on se cogne le pied, ou on perd de l’argent), il n’y aurait plus de libre arbitre, quasiment plus de Yetser Hara, plus personne ne voudrait faire le mal, il n’y aurait plus de choix personnel de bien se comporter.
Si dès qu’on fait une Aveira on se brûle, on n’a plus aucun mérite à bien se comporter. Cela ne viendrait plus d’une réflexion et d’une volonté d’être bon, mais seulement de la crainte de se brûler, le respect des Mitsvot ne serait donc plus formateur, il ne pourrait plus nous parfaire, nous rendre plus spirituels. Nous serions des animaux bien avisés, sachant ce qu’il faut éviter pour ne pas se brûler, c’est tout.
Donc pour en revenir au jugement de Rosh hashana, même concernant la longévité, les enfants et la parnassa (qui dépendent aussi du Mazal), il convient de prier et de faire tshouva car ces choses dépendent AUSSI des mérites. Néanmoins, comme elles n’en dépendent pas exclusivement, il ne faudra pas s’étonner des apparentes injustices lorsqu’un gentil souffrira et un méchant coulera des jours heureux.