Citation:
Je profite du fait que vous dite ici clairement ce que vous exprimez assez régulièrement, c'est à dire une différence fondamentale entre Divrei ‘Hazal et ceux qui les suivent pour vous demander: Pourquoi ?
Quelle différence entre les rabbins post et pré-Rav Ashi ? Bien sur, c'est la fin de la horaa, mais cela n'est qu'un aspect "hilchatique", donc ca ne concerne pas les midrashim/aggadot etc. ? Pourquoi donc faire une différence fondamentale, et pas uniquement qualitative, entre d'un côté le Midrash Rabba et le Sefer Yetsira, et de l'autre le Ramban Al Hatora et le More Nevuchim ?
La différence fondamentale que j’indique par rapport à l’obligation d’étude, qui ne couvre pas les écrits des Rishonim et A’haronim, se base sur la brayta qui souligne ladite obligation (et qui -évidemment- n’inclut pas les Rishonim et A’haronim).
L’idée est que les Rishonim et A’haronim viennent AJOUTER à la Torah, la COMMENTER, en définir les contours etc. Alors que les textes des Tanaïm et Amoraïm sont l’expression même de la Torah orale qu’ils formulent selon la transmission.
Bien sûr, on pourrait imaginer qu’une explication d’un Rishon fasse aussi partie de Torah Shebeal Pé au même titre qu’une explication d’un Amora, mais le consensus sur le Talmud (dont parle le
Kessef Mishné hil. Mamrim II, 1) confère de facto aux « Divrei ‘Hazal » un statut à part.
Après ‘Hatimat Hatalmoud, ce que les rabbins expriment n’est que commentaire, explication, précision, etc. ça n'a pas le caractère législatif contraignant conféré au Talmud par ledit consensus.
Et il serait incohérent d’inclure leurs commentaires dans la matière imposée à tout juif.
Ceci ne veut pas dire qu’en étudiant seulement les Divrei ‘hazal mais sans les comprendre on soit quitte de notre devoir, bien entendu, s’il est nécessaire à un individu de lire les Rishonim (ou une partie) pour comprendre un passage du Talmud, il se doit de le faire.
Mais -dans l’absolu- celui qui arrive à comprendre
convenablement la Torah orale sans passer par les commentateurs est effectivement quitte de son devoir.