Citation:
n'est-t-il pas problématique de partir du principe de se baser sur les autres pour faire?
Non, la
Gmara (Moed Katan 9b) établit une distinction entre une Mitsva qui peut s’accomplir par d’autres et une Mitsva qu’on est le seul à pouvoir accomplir.
Ce n’est que pour cette dernière que l’on interrompra son étude.
Car le Limoud Hatorah est une Mitsva plus grande et plus importante que toutes les Mitsvot, puisque c’est elle et seulement elle qui permet d’arriver à l’accomplissement parfait des Mitsvot.
Par contre, si personne d’autre ne peut faire la Mitsva, on s’interrompt, car sans cela, notre étude deviendrait une étude sans l’intention d’accomplir, et une telle étude n’est pas « plus importante » que les Mitsvot.
Cette Halakha est citée dans le
Shoul’han Aroukh (Y’’D §246, 18).
Donc même pour une Mitsva Deorayta, on n’interrompt pas son limoud si quelqu’un d’autre peut le faire à notre place.
A plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un Limoud Kavoua, rare (1h par semine) avec une ‘Havrouta « difficile d’accès » (Avrekh).
Ce limoud hebdomadaire ne doit pas être annulé pour permettre un énième minian de Min’ha alors que les intéressés pourraient trouver un autre Minian ailleurs ou un peu plus tard.
Il aurait été problématique de s’en remettre aux autres uniquement s’il s’agissait de faire faire aux autres ce que nous ne voulons pas faire nous-mêmes, là, en effet, c’est problématique. Mais en l’occurrence, ce n’est pas ce dont il s’agit.
Citation:
Les principes de Talmoud Chemevi Lidei Maassei ainsi que d 'être zariz dans les mitsvots ( si prier en minian en fait partie) ne correspondent pas a ce cas ?
Si, et il faut être particulièrement Zariz effectivement, mais la Zrizout correspondra ici à s’empresser et veiller à bien accomplir la Mitsva de Limoud Torah, pas à l’interrompre pour faire Min’ha alors qu’on peut le faire plus tard.