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La réponse de qualité à vos questions

Progresser et ressentir le bonheur de la Torah

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toratune
Messages: 3
Bonjour rav

J'ai une question à propos de plusieurs textes de la Torah. Selon ce que je comprend, la Torah a la prétention d’être facile et accessible, agréable, et kiffante, c’est un havre de paix dans lequel on se sent bien.
Cependant, l’expérience ne nous montre malheureusement pas cette vision, car étudier et pratiquer à 100% ça ne semble vraiment pas accessible. Il y a beaucoup de moments désagréables:

- Se lever le matin, pour se préparer à bien prier,
- Protéger ses yeux, dans la rue et d’internet,
- Étudier avec concentration, ne jamais faire bitoul torah, avoir un programme d’étude et s’y tenir,
- Dire toujours la vérité,
- Connaître, se rappeler et pratiquer les lois du lachon-hara,
- Souvent l’étude, n’intéresse pas, puisqu’on ne nous parle pas du sens des mitsvot, que de l’aspect technique
- Être agréable avec notre entourage, même quand les gens nous rendent fous
- Être zélé, dans l’accomplissement des mitsvot,
- Faire attention à ce que l’on mange,
- On ne ressent pas tout le kiffe décrit par le or ha’haim sur la torah
qui rend fou d’amour,
- Et les promesses par rapport au délice du Chabat

Ne me dites que je m’impose trop, parce que c’est la loi stricte, et si vous me dites de ne pas m’exiger autant, vous me faites la promesse, que je n’aurai aucune punition, ni guehinam.

Voici les sources dont je parle :

- Ki karov elekha davar méod, la torah insiste sur le méod, rav uzan m’a dit : que la torah n’est pas proche, ça m’étonne, est ce que Moché dans la torah fait du marketing, de la manipulation et du mensonge ? elle n'est pas au-delà de la mer, pourtant pour étudier avec des rabbanim de qualité il faut aller en Israel, d’ailleurs le sforno sur le passouk dit qu’on a pas besoin de se déplacer pour trouver les grands de la génération pour comprendre la torah on peut se débrouiller seul, et aussi voir la promesse du Tanya, dans sa page de garde qui est incompréhensible, peut-être que lui aussi a menti ?

- Darkéa dardé noam vékhol netivotéa chalom, c’est que du kiff, aucune embûche, ni galère, ni une charge, voir le metsoudat david, le ralbag,
et le maguid midouvna donne un machal dessus : "Un homme d’affaire demande à son serviteur de lui porter sa valise, le serviteur arrive avec une valise dans les mains, il est en sueur et fatigué, et l’homme d’affaire lui dit ce n’est pas ma valise,
le serviteur en colère répond : vous ne voulez pas vérifier, j’ai fait 5 étages à pied avec cette valise !
l’homme d’affaire répond : je reconnais ma valise, parce qu’elle est forcément légère ! dedans il y a des diamants !" Hachem dit la même chose concernant la Torah, ceux qui se fatiguent et qui souffrent, qui peinent dans la torah, ils se sont trompés de valises,
- Le tehilim 1 prétend que celui qui est dans l’étude a la réussite dans toutes ses entreprises,

- ma hachem choel meimakh ki im liyra, crainte = facile,

Il y a aussi la guemara de kidouchin 30b Torah tavline :

- sam tam, rachi dit qu’il ne manque aucun sauvetage, donc pourquoi faire appel à des thérapeutes ou coach pour gérer des problèmes, comme le dit le messilat yecharim dans zéhirout, qu’il ne faut pas chercher autre chose que la torah, y’a rien ailleurs,
- le machal du père qui a frappé son fils, qui dit à son fils de ne surtout pas se priver de plaisirs matériels tant qu’il a le plâtre (la torah) sur sa plaie, donc si je comprends bien, je peux profiter et kiffer de ouf ce monde, sans craindre d’arriver à la faute,
Voir aussi explication 4, de rav Gabriel Dayan chlita sur tavline
https://www.torah-box.com/question/torah-tavline-en-quoi-est-ce-une-epice_12111.html

Question au Rav : Torah Tavline : en quoi est-ce une épice ?
Torah-Box est l’association de diffusion du Judaïsme pour les francophones dans le monde.
www.torah-box.com

et il y a aussi la réponse de Rav Rozenberg za"l qui dit que le tavline = épice, et qu’une épice ne s’annule pas même dans 1/1000, pareil pour la torah, donc si le matin je vais à un cours d’1h même 1000 désirs de péchés ne pourront pas me détourner ?!

Les réponses qu'on m'a donné :

- C'est qu'il faut travailler goutte à goutte, régulièrement tous les jours,
et attendre l’effet cumulé, des résultats exponentiels
- Avoir un rav, avec qui étudier, j’ai essayé, avec un Roch-kollel, je l’ai même payé 900€/mois pendant 2 mois, on a étudié borère en iyoun, sauf qu’il ne répondait pas à mes questions : je voulais connaître le av melakha dans le michkan, et comprendre comment les rabbanim à partir de la torah écrite ont-ils déduits toutes les halakhot, comprendre le sens qui me fasse vibrer, et vivre sous une autre dimension mon Chabat, comprendre le sens communs de toutes les melakhot, en quoi ne pas faire tel travail, est-il un repos ?
- vivre à coté d’un rav tsadik et recevoir son influence,
- Étudier du Moussar(réponse du pélé yoets),même en relisant les livres, ça ne fait pas vraiment effet
- Étudier la ‘hassidout,
- Faire Chabat, voir les promesses dans le tour siman 242, au tout début des lois de chabat, sauf que pendant chabat, je connais très peu de gens qui ne soient pas éclatés de fatigue de la semaine, personnellement j’ai du mal à étudier, ce n’est pas fluide, je vais à la prière, mais bon,
- Quand on étudie, expliquer chaque concept, comme si on le racontait à un enfant, qu’il soit simple et intelligible,
- changer d’environnement, comment je fais concrètement, je quitte mes parents ? je vais en Israel ? j’arrête de travailler, je vais en yeshiva ? j’ai aussi lu que celui qui craint D., le craint partout peu importe l’endroit, et on n’est pas censé dépendre des autres pour progresser ? et où est ce qu’il y a un endroit où on est vraiment protégé, il y a toujours du lachon hara ou autre ? même si je vais dans un bon environnement, peut-être je serai tsadik, par honte de fauter devant les autres, ou par respect, mais pas parce que j’ai découvert un bonheur extraordinaire dans la torah !

Quand j’étais petit, qu’on n’était pas religieux, quand on attendait nos jouets sous le sapin, on était comme des fous, on était focalisé et en extase totale quand on jouait aux jeux-vidéos, un bonheur et un émerveillement indescriptible, je veux ressentir au moins ça dans la torah !
Même cette année, j’ai vu le film Spiderman across the spider-verse au cinéma, une explosion audio-visuelle, combien il faut étudier pour ressentir ça dans la torah !

1) Ce que j’attends de vous, svp, c’est une réponse écrite, avec des sources de psoukim et de ‘hazal, qui répondent à la contradiction entre l’expérience que la majorité du peuple juif vit, même les religieux (de ne pas être connecté à la Torah), et les sources que je viens de vous citer,

2) Et aussi j’ai besoin qu’un rav me donne un programme à suivre basé sur la torah et pas du développement personnel ou du coaching,
Un programme qui est clair, faisable, agréable, concret, je suis prêt à tout faire,
j’ai été en Yeshiva à Kéter Chlomo, à Pavée… je me suis levé pour aller à la tefila en avance presque tous les jours, j’ai fait beaucoup d’efforts, mais je sais que je n’ai pas atteint la vérité, en ce moment j’étudie le daf hayomi 3h/j, le matin et le soir, l’après-midi je travaille, je prends le temps pour le réviser, je ne peux malheureusement pas beaucoup approfondir, mise à part les notes dans la Artscroll.

3) j’attends vraiment une réponse concrète et un suivi de ma progression, qu’on me drive mon planning, qu’on me dise quoi étudier, et avec qui... la recette de cuisine de la réussite spirituelle, tous les ingrédients

Les rabbanim avec qui j’étudie me considèrent comme une élite, que ça soit au niveau de la discipline ou de l’intelligence et pourtant je sens que je n’ai pas atteint le : « kirvat hachem li tov », la torah ne s’adresse pas à une élite de bahourei yeshivot super intelligent de bnei brak ou meah chearim, je cherche une torah qu’on peut transmettre au peuple.

Il y a autre chose que je ne comprends pas, je pensais que la torah c’était simple, on a des versets dans la torah et on a des drachot qu’on a reçu de moché Rabénou, ou des halakha lémoché misinaï, et ‘hazal tranche la halakha et la façon de se comporter(hanagua) à partir de là, SUR TOUS LES SUJETS DE LA VIE, je suis choqué quand je vois les problèmes récents de pédophilie on fait appel à des thérapeutes, alors ça veut dire que les rabbins ne seraient pas compétents pour ce domaine.

Et dans les conseils de chalom bayit et les madrihot j’ai l’impression qu’on voit beaucoup de spéculations, je ne vois pas vraiment de références ou de sources au tanakh, pourquoi on ne décortique pas les couples tsadikim pour apprendre d’eux, sinon quel intérêt de la dracha du rabbin sur la paracha, rav Ezra attia zal a dit que si on n’étudie pas quelque chose beiyoun, ce qu’on croit comprendre c’est du cheker,
Le sérieux et la rigueur qu’on a dans la guemara et la halakha on ne l’a pas dans le reste,
Par exemple : on me dit dans les chidoukhim : Yitshak a aimé Rivka après le mariage, donc pas besoin de sentiments, et moi je dis que Yaacov a aimé Rahel avant, une contradiction où je n’ai jamais entendu la réponse, on dit même sur énormément de tsadeket qu’elles étaient belles, notamment Rivka.
La guemara dans ketoubot dit : אין אשה אלא ליופי, en gros on se permet de nous dire quoi faire, sans apporter aucune preuve que ça vient de la torah, rien de vraiment clair.

Je sais que la question est longue, mais je cherche vraiment me connecter avec Hachem pour de vrai, j’ai vraiment besoin de votre aide, je vous remercie d’avance pour votre réponse, je vous souhaite beaucoup de brakhot !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
J'ai une question à propos de plusieurs textes de la Torah. Selon ce que je comprend, la Torah a la prétention d’être facile et accessible, agréable, et kiffante, c’est un havre de paix dans lequel on se sent bien.
Cependant, l’expérience ne nous montre malheureusement pas cette vision, car étudier et pratiquer à 100% ça ne semble vraiment pas accessible. Il y a beaucoup de moments désagréables:

- Se lever le matin, pour se préparer à bien prier,
- Protéger ses yeux, dans la rue et d’internet,
- Étudier avec concentration, ne jamais faire bitoul torah, avoir un programme d’étude et s’y tenir,
- Dire toujours la vérité,
- Connaître, se rappeler et pratiquer les lois du lachon-hara,
- Souvent l’étude, n’intéresse pas, puisqu’on ne nous parle pas du sens des mitsvot, que de l’aspect technique
- Être agréable avec notre entourage, même quand les gens nous rendent fous
- Être zélé, dans l’accomplissement des mitsvot,
- Faire attention à ce que l’on mange,
- On ne ressent pas tout le kiffe décrit par le or ha’haim sur la torah
qui rend fou d’amour,
- Et les promesses par rapport au délice du Chabat

Ne me dites que je m’impose trop, parce que c’est la loi stricte, et si vous me dites de ne pas m’exiger autant, vous me faites la promesse, que je n’aurai aucune punition,ni guehinam.

Voici les sources dont je parle :

- Ki karov elekha davar méod, la torah insiste sur le méod, rav uzan m’a dit : que la torah n’est pas proche, ça m’étonne, est ce que Moché dans la torah fait du marketing, de la manipulation et du mensonge ? elle n’est pas au de la, de la mer pourtant pour étudier avec des rabbanim de qualité il faut aller en Israel, d’ailleurs le sforno sur le passouk dit qu’on a pas besoin de se déplacer pour trouver les grands de la génération pour comprendre la torah on peut se débrouiller seul, et aussi voir la promesse du Tanya, dans sa page de garde qui est incompréhensible, peut-être que lui aussi a menti ?

- Darkéa dardé noam vékhol netivotéa chalom, c’est que du kiff, aucune embûche, ni galère, ni une charge, voir le metsoudat david, le ralbag,
et le maguid midouvna donne un machal dessus :

“ un homme d’affaire demande à son serviteur de lui porter sa valise, le serviteur arrive avec une valise dans les mains, il est en sueur et fatigué, et l’homme d’affaire lui dit ce n’est pas ma valise,
le serviteur en colère répond : vous ne voulez pas vérifier, j’ai fait 5 étages à pied avec cette valise !
l’homme d’affaire répond : je reconnais ma valise, parce qu’elle est forcément légère ! dedans il y a des diamants ! “ Hachem dit la même chose concernant la Torah, ceux qui se fatiguent et qui souffrent, qui peinent dans la torah, ils se sont trompés de valises,
- Le tehilim 1 prétend que celui qui est dans l’étude a la réussite dans toutes ses entreprises,

- ma hachem choel meimakh ki im liyra, crainte = facile,

Il y a aussi la guemara de kidouchin 30b Torah tavline :

- sam tam, rachi dit qu’il ne manque aucun sauvetage, donc pourquoi faire appel à des thérapeutes ou coach pour gérer des problèmes, comme le dit le messilat yecharim dans zéhirout, qu’il ne faut pas chercher autre chose que la torah, y’a rien ailleurs,
- le machal du père qui a frappé son fils, qui dit à son fils de ne surtout pas se priver de plaisirs matériels tant qu’il a le plâtre(la torah) sur sa plaie, donc si je comprends bien, je peux profiter et kiffer de ouf ce monde, sans craindre d’arriver à la faute,
Voir aussi explication 4, du rav Gabriel Dayan chlita sur tavline https://www.torah-box.com/question/torah-tavline-en-quoi-est-ce-une-epice_12111.html

Question au Rav : Torah Tavline : en quoi est-ce une épice ?
Torah-Box est l’association de diffusion du Judaïsme pour les francophones dans le monde.
www.torah-box.com

et il y a aussi la réponse de Rav Rozenberg za"l qui dit que le tavline = épice, et qu’une épice ne s’annule pas même dans 1/1000, pareil pour la torah, donc si le matin je vais à un cours d’1h même 1000 désirs de péchés ne pourront pas me détourner ?!

Les réponses qu’on m’a donné :

- C’est qu’il faut travailler goutte à goutte, régulièrement tous les jours,
et attendre l’effet cumulé, des résultats exponentiels
- Avoir un rav, avec qui étudier, j’ai essayé, avec un Roch-kollel, je l’ai même payé 900€/mois pendant 2 mois, on a étudié borère en iyoun, sauf qu’il ne répondait pas à mes questions : je voulais connaître le av melakha dans le michkan, et comprendre comment les rabbanim à partir de la torah écrite ont-ils déduits toutes les halakhot, comprendre le sens qui me fasse vibrer, et vivre sous une autre dimension mon Chabat, comprendre le sens communs de toutes les melakhot, en quoi ne pas faire tel travail, est-il un repos ?
- vivre à coté d’un rav tsadik et recevoir son influence,
- Étudier du Moussar(réponse du pélé yoets),même en relisant les livres, ça ne fait pas vraiment effet
- Étudier la ‘hassidout,
- Faire Chabat, voir les promesses dans le tour siman 242, au tout début des lois de chabat, sauf que pendant chabat, je connais très peu de gens qui ne soient pas éclatés de fatigue de la semaine, personnellement j’ai du mal à étudier, ce n’est pas fluide, je vais à la prière, mais bon,
- Quand on étudie, expliquer chaque concept, comme si on le racontait à un enfant, qu’il soit simple et intelligible,
- changer d’environnement, comment je fais concrètement, je quitte mes parents ? je vais en Israel ? j’arrête de travailler, je vais en yeshiva ? j’ai aussi lu que celui qui craint D., le craint partout peu importe l’endroit, et on n’est pas censé dépendre des autres pour progresser ? et où est ce qu’il y a un endroit où on est vraiment protégé, il y a toujours du lachon hara ou autre ? même si je vais dans un bon environnement,
peut-être je serai tsadik, par honte de fauter devant les autres, ou par respect,
mais pas parce que j’ai découvert un bonheur extraordinaire dans la torah !

Quand j’étais petit, qu’on n’était pas religieux, quand on attendait nos jouets sous le sapin, on était comme des fous, on était focalisé et en extase total quand on jouait aux jeux-vidéos, un bonheur et un émerveillement indescriptible, je veux ressentir au moins ça dans la torah !
Même cette année, j’ai vu le film spider-man across the spider-verse au cinéma, une explosion audio-visuelle, combien il faut étudier pour ressentir ça dans la torah !

1) Ce que j’attends de vous, svp, c’est une réponse écrite, avec des sources de psoukim et de ‘hazal, qui répondent à la contradiction entre l’expérience que la majorité du peuple juif vit, même les religieux(de ne pas être connecté à la Torah), et les sources que je viens de vous citer,

2) Et aussi j’ai besoin qu’un rav me donne un programme à suivre basé sur la torah et pas du développement personnel ou du coaching,
Un programme qui est clair, faisable, agréable, concret, je suis prêt à tout faire,
j’ai été en Yeshiva à keter chlomo, à pavé… je me suis levé pour aller à la tefila en avance presque tous les jours, j’ai fait beaucoup d’efforts, mais je sais que je n’ai pas atteint la vérité, en ce moment j’étudie le daf hayomi 3h/j, le matin et le soir, l’après-midi je travaille, je prends le temps pour le réviser, je ne peux malheureusement pas beaucoup approfondir, mise à part les notes dans la artscroll,

3) j’attends vraiment une réponse concrète et un suivi de ma progression, qu’on me drive mon planning, qu’on me dise quoi étudier, et avec qui...
la recette de cuisine de la réussite spirituelle, tous les ingrédients

Les rabbanim avec qui j’étudie me considère comme une élite, que ça soit au niveau de la discipline ou de l’intelligence et pourtant je sens que je n’ai pas atteint le : « kirvat hachem li tov », la torah ne s’adresse pas à une élite de bahourei yeshivot super intelligent de bnei brak ou meah chearim, je cherche une torah qu’on peut transmettre au peuple.

Il y a autre chose que je ne comprends pas, je pensais que la torah c’était simple, on a des versets dans la torah et on a des drachot qu’on a reçu de moché Rabénou, ou des halakha lémoché misinaï, et ‘hazal tranche la halakha et la façon de se comporter(hanagua) à partir de là, SUR TOUS LES SUJETS DE LA VIE, je suis choqué quand je vois les problèmes récents de pédophilie on fait appel à des thérapeutes, alors ça veut dire que les rabbins ne seraient pas compétents pour ce domaine,

Et dans les conseils de chalom bayit et les madrihot j’ai l’impression qu’on voit beaucoup de spéculations, je ne vois pas vraiment de références ou de sources au tanakh, pourquoi on ne décortique pas les couples tsadikim pour apprendre d’eux, sinon quel intérêt de la dracha du rabbin sur la paracha, rav Ezra attia zal a dit que si on n’étudie pas quelque chose beiyoun, ce qu’on croit comprendre c’est du cheker,
Le sérieux et la rigueur qu’on a dans la guemara et la halakha on ne l’a pas dans le reste,
Par exemple : on me dit dans les chiddoukhim : Yitshak a aimé rivka après le mariage, donc pas besoin de sentiments, et moi je dis que yaacov a aimé rahel avant, une contradiction où je n’ai jamais entendu la réponse, on dit même sur énormément de tsadeket qu’elles étaient belles, notamment rivka,
La guemara dans ketoubot dit : אין אשה אלא ליופי, en gros on se permet de nous dire quoi faire, sans apporter aucune preuve que ça vient de la torah, rien de vraiment clair.

Je sais que la question est longue, mais je cherche vraiment me connecter avec Hachem pour de vrai, j’ai vraiment besoin de votre aide, je vous remercie d’avance pour votre réponse, je vous souhaite beaucoup de brakhot !




Citation:
J'ai une question à propos de plusieurs textes de la Torah.

Je n’ai pas encore tout lu mais c’est très long, je me lance en espérant arriver à bout, je vous réponds au fur et à mesure.

Citation:
Selon ce que je comprend, la Torah a la prétention d’être facile et accessible, agréable, et kiffante, c’est un havre de paix dans lequel on se sent bien.
Cependant, l’expérience ne nous montre malheureusement pas cette vision, car étudier et pratiquer à 100% ça ne semble vraiment pas accessible. Il y a beaucoup de moments désagréables:

- Se lever le matin, pour se préparer à bien prier,
- Protéger ses yeux, dans la rue et d’internet,
- Étudier avec concentration, ne jamais faire bitoul torah, avoir un programme d’étude et s’y tenir,
- Dire toujours la vérité,
- Connaître, se rappeler et pratiquer les lois du lachon-hara,
- Souvent l’étude, n’intéresse pas, puisqu’on ne nous parle pas du sens des mitsvot, que de l’aspect technique
- Être agréable avec notre entourage, même quand les gens nous rendent fous
- Être zélé, dans l’accomplissement des mitsvot,
- Faire attention à ce que l’on mange,
- On ne ressent pas tout le kiffe décrit par le or ha’haim sur la torah
qui rend fou d’amour,
- Et les promesses par rapport au délice du Chabat


Vos prémisses comme votre analyse sont erronées.

Tout d’abord, les ‘Hazal eux-mêmes disent que l’étude de Torah Shebeal Pé est « dure comme la mort » (Tan’houma Noa’h §3).

Ensuite, il faut comprendre que ce que vous appelez « kiffer » ne se traduit pas que d’une manière.
Je vous donne une comparaison pour vous permettre de bien comprendre ce que je veux dire.
Que diriez-vous, si l’on vous disait que pour vivre heureux, il faut éviter toute magouille, ne rien voler, ne tuer personne, et ne pas consommer de drogues ?
Vous pourriez dire : quoi ? c’est ça vivre heureux ? c’est ça le kif ? mais s’il faut être honnête et ne tuer personne ça veut dire travailler dur toute sa vie ! c’est le bagne ! Et une vie dans cocaïne n’en est pas une ! Quelle tristesse que cette vie que vous nous proposez ! Le kif c’est de pouvoir consommer toutes les substances illicites, pratiquer tous les actes illicites, gagner beaucoup d’argent en exécutant quelques contrats sanglants, se lever à l’heure qu’on veut, ne pas avoir un travail "classique" où l’on passe ses journées et toute sa vie finalement, manger et ingurgiter ce qu’on veut, quand on veut, dormir quand on veut, s’autoriser tout ce dont on a envie, ça c’est une vie !

Qu’en dites-vous ?
Si, comme beaucoup de monde, vous dites que ce genre de kif est malsain et mène à la mort, à la souffrance et au mal, je vous dirais que c’est le même genre de raisonnement qu’il faut avoir avec les restrictions qu’impose la Torah.
Dire du Lashon Hara, se lever tard le matin, regarder n’importe quoi, mentir, etc. tout ceci contribue à abimer votre vie et votre santé morale. Quant à un autre point que vous citez ; manger n’importe quoi contribue à abimer votre vie (/santé) spirituelle.

Citation:
Ne me dites que je m’impose trop, parce que c’est la loi stricte, et si vous me dites de ne pas m’exiger autant, vous me faites la promesse, que je n’aurai aucune punition,ni guehinam.

Je vous fais la promesse inverse : si vous vous levez tard, mangez n’importe quoi, regardez n’importe quoi, mentez, dites du Lashon Hara, êtes désagréable avec votre entourage, etc. je vous promets que cela abimera votre vie conséquemment.

Citation:
Voici les sources dont je parle :
- Ki karov elekha davar méod, la torah insiste sur le méod, rav uzan m’a dit : que la torah n’est pas proche, ça m’étonne,


Moi aussi ; sans savoir qui est ce Rav Uzan que vous citez (j’en connais plusieurs de ce nom), si vous avez une « ma’hloket » entre la Torah et Rav Uzan, qui vous écoutez ?
Cela indique donc que ce rav Uzan ne voulait probablement pas dire exactement ce que vous en avez compris.

Citation:
est ce que Moché dans la torah fait du marketing, de la manipulation et du mensonge ?

Non, je ne pense pas.
La Torah est proche de l’homme et ça me parait évident.
Mais comme je ne sais pas exactement ce que voulait dire votre Rav Uzan, je ne m’aventure pas à vous l’expliquer.


Citation:
elle n’est pas au-delà de la mer pourtant pour étudier avec des rabbanim de qualité il faut aller en Israel,

C’est une bonne remarque, mais voyez le Netsiv (Dvarim 30,13) qui mentionne la Gmara Erouvin et explique que SI l’on est dans une situation où les rabanim sont dans un autre pays ET que l’on peut voyager, on DOIT voyager (voir aussi Rashi Dvarim 30,12), mais si l’on ne peut PAS voyager, la Torah se souciera de faire en sorte que celui qui est Anouss puisse accéder quand même au bon enseignement en dépit de son incapacité à voyager (=mais pas pour celui qui pourrait voyager et ne le fait pas).

Citation:
d’ailleurs le sforno sur le passouk dit qu’on a pas besoin de se déplacer pour trouver les grands de la génération pour comprendre la torah on peut se débrouiller seul,

De mémoire le Sforno ne parle que de pouvoir comprendre comment appliquer une MITSVA.
Et pour cela, effectivement, nul besoin de voyager.
Surtout de nos jours où en restant sur place on peut consulter quelqu’un au bout du monde.

Citation:
et aussi voir la promesse du Tanya, dans sa page de garde qui est incompréhensible, peut-être que lui aussi a menti ?

Qu’appelez-vous sa "promesse" ? Il mentionne simplement le passouk « Ki Karov… » et le livre vient expliquer en quoi « Karov », mais c’est la Torah elle-même qui dit que « Karov » (à part selon Rav Uzan).

Citation:
- Darkéa dardé noam vékhol netivotéa chalom, c’est que du kiff, aucune embûche, ni galère, ni une charge,

Darkhei Noam ne signifie pas « kif » dans l’entendement que vous en avez (se lever tard etc. cf. plus haut).
Le passouk dit que les chemins de la Torah sont agréables et mènent à la paix, à la différence des cultes idolâtres.

Citation:
voir le metsoudat david, le ralbag,

Le Metsoudat David écrit : ר״ל לא יבוא בשום צד מכשול בדבר קיום דברי התורה, c-à-d que les Mitsvot ne sont pas des demandes insensées et inhumaines.

Et le Ralbag explique que toutes les Mitsvot amènent à la santé morale et physique כולם ישירו אל בריאות הגוף ובריאות הנפש, à la différence des cultes idolâtres qui imposaient des choses étranges et parfois cruelles, jusqu’à brûler des enfants.

Citation:
et le maguid midouvna donne un machal dessus : "un homme d’affaire demande à son serviteur de lui porter sa valise, le serviteur arrive avec une valise dans les mains, il est en sueur et fatigué, et l’homme d’affaire lui dit ce n’est pas ma valise,
le serviteur en colère répond : vous ne voulez pas vérifier, j’ai fait 5 étages à pied avec cette valise !
l’homme d’affaire répond : je reconnais ma valise, parce qu’elle est forcément légère ! dedans il y a des diamants ! “ Hachem dit la même chose concernant la Torah, ceux qui se fatiguent et qui souffrent, qui peinent dans la torah, ils se sont trompés de valises,

Là aussi, il faut comprendre « léger » et « lourd » dans le sens du passouk, c-à-d un culte humain ou inhumain.

Citation:
- Le tehilim 1 prétend que celui qui est dans l’étude a la réussite dans toutes ses entreprises,

Ça veut dire qu’il aura une Brakha dans sa Parnassa, bien qu’il n’y consacre pas autant de temps que les autres.
Mais voyez aussi les différentes explications apportées dans le Radak (Tehilim 1,3), la seconde est celle que j’ai citée, et la première étant que cette Hatsla’ha se rapporte à ses enfants, comme on le comprend du passouk lui-même.
Voyez aussi ce qu’il indique au nom du Ibn Ezra.

Citation:
- ma hachem choel meimakh ki im liyra, crainte = facile,

Bonne question, elle est posée dans la Gmara Brakhot 33b. Voir sur place la réponse qui y est apportée (elle-même expliquée et interprétée à profusion par les a’haronim).

Citation:
Il y a aussi la guemara de kidouchin 30b Torah tavline :
- sam tam, rachi dit qu’il ne manque aucun sauvetage, donc pourquoi faire appel à des thérapeutes ou coach pour gérer des problèmes, comme le dit le messilat yecharim dans zéhirout, qu’il ne faut pas chercher autre chose que la torah, y’a rien ailleurs,

Veuillez préciser votre question. Le rapport direct avec ce qui précède m’échappe.

Citation:
- le machal du père qui a frappé son fils, qui dit à son fils de ne surtout pas se priver de plaisirs matériels tant qu’il a le plâtre (la torah) sur sa plaie, donc si je comprends bien, je peux profiter et kiffer de ouf ce monde, sans craindre d’arriver à la faute,

Tant que le plâtre est là.
Si vos « kifs » vont à l’encontre du plâtre, c’est autre chose.

L’idée est qu’il est bon de « kiffer » la vie, mais dans la Kdousha, de manière Ksheira.

Citation:
Voir aussi explication 4, du rav Gabriel Dayan chlita sur tavline https://www.torah-box.com/question/torah-tavline-en-quoi-est-ce-une-epice_12111.html
Question au Rav : Torah Tavline : en quoi est-ce une épice ?
Torah-Box est l’association de diffusion du Judaïsme pour les francophones dans le monde.
www.torah-box.com


Je ne suis pas allé voir ce qui y est dit, si vous avez une question sur ce que vous y avez lu, il faut la poser directement au concerné, il vous expliquera mieux que moi ce qu’il a écrit.
Si vous l’avez fait et n’avez pas obtenu de réponse, veuillez écrire ici ce que vous y avez lu et ce qui vous dérange, mais je ne peux pas commencer à aller chercher ça moi-même sur d’autres sites, ça serait sans fin.

Citation:
et il y a aussi la réponse de Rav Rozenberg za"l qui dit que le tavline = épice, et qu’une épice ne s’annule pas même dans 1/1000, pareil pour la torah, donc si le matin je vais à un cours d’1h même 1000 désirs de péchés ne pourront pas me détourner ?!

En lisant les mots que VOUS avez retranscrits ici -je vous cite : « donc si le matin je vais à un cours d’1h même 1000 désirs de péchés ne pourront pas me détourner », on constate qu’il est question de « désirs de péchés ».
C-à-d qu’il n’est pas dit que si j’étudie une heure le matin, je peux faire 1000 péchés en journée, mais que si j’étudie le matin, je constaterai que je pourrai résister à 1000 désirs auxquels je n’arrivais pas à résister avant.

Citation:
Les réponses qu’on m’a donné :
- C’est qu’il faut travailler goutte à goutte, régulièrement tous les jours,
et attendre l’effet cumulé, des résultats exponentiels


C’est une réponse à quelle question ?

Citation:
- Avoir un rav, avec qui étudier, j’ai essayé, avec un Roch-kollel, je l’ai même payé 900€/mois pendant 2 mois, on a étudié borère en iyoun, sauf qu’il ne répondait pas à mes questions : je voulais connaître le av melakha dans le michkan, et comprendre comment les rabbanim à partir de la torah écrite ont-ils déduits toutes les halakhot, comprendre le sens qui me fasse vibrer, et vivre sous une autre dimension mon Chabat, comprendre le sens communs de toutes les melakhot, en quoi ne pas faire tel travail, est-il un repos ?

Vous avez étudié avec un Rav et avez été déçu du résultat, bon. So what ?
La ‘Hokhma n’est pas de trouver un Rav avec qui on n’accroche pas, mais d’en trouver un avec qui on accroche !

Citation:
- vivre à coté d’un rav tsadik et recevoir son influence,

Ça revient à l’explication du Maguid de Douvna sur la réponse de la Gmara Brakhot daf 33b que je mentionnais plus haut en précisant qu’il y a plusieurs interprétations parmi les A’haronim.

La Gmara demande, comme vous, comment Moshé Rabénou peut dire que la Yirat Shamayim est une « petite chose » (chose facile) ? et elle répond que « Legabei Moshé » (pour/par rapport à Moshé) c’est facile. .לגבי משה מילתא זוטרתא היא

Les Mefarshim demandent en quoi ça répond ?

Le Maguid de Douvna explique, en mentionnant une parole du Gaon de Vilna à qui il avait demandé comment un Rav peut faire pour avoir une influence positive sur son entourage et ses élèves ?
Le Gaon lui répondit par un Mashal : un grand vase autour duquel se trouve plusieurs petits vases, si l’on remplit le grand vase, au bout d’un moment, il va déborder sur les autres et les remplir.

Il voulait dire que le Rav ne doit pas s’investir dans un effort pour « remplir de Torah et Yirat Shamayim » son entourage, il doit se remplir lui-même encore et encore, et au bout d’un moment, ça débordera sur son entourage.

Le Maguid de Douvna a expliqué que c’est ça la réponse de la Gmara : « Legabei Moshé » ne veut pas dire « pour/par rapport », Legabei veut aussi dire « à côté de » (« chez Moshé »).

La Gmara explique : oui, chez Moshé, quand on est proche de Moshé, la Yirat shamayim devient accessible, car on s’en remplit grâce à ce qui déborde du Moshé/du Rav.

Il faut comprendre que plus le petit vase est éloigné du grand, moins il se remplira de ce qui déborde.

Et plus le petit vase se façonne à la forme du grand (une forme concave permettra d’épouser parfaitement le vase central), plus il récoltera tout ce qui déborde du grand vase.

Citation:
- Étudier du Moussar (réponse du pélé yoets), même en relisant les livres, ça ne fait pas vraiment effet - Étudier la 'hassidout,

La question n’est pas claire, et comme votre post est vraiment long et comporte plein de questions, je ne cherche pas à deviner ici votre intention, veuillez préciser. Merci.

Citation:
- Faire Chabat, voir les promesses dans le tour siman 242, au tout début des lois de chabat, sauf que pendant chabat, je connais très peu de gens qui ne soient pas éclatés de fatigue de la semaine, personnellement j’ai du mal à étudier, ce n’est pas fluide, je vais à la prière, mais bon,

Si l’on est épuisé de la semaine, on se repose à shabbat, on dort bien et le reste du temps, on étudie 😊.

Le véritable problème du shabbat en France, c’est que les prières sont adaptées aux Amei Haarets et la part faites au Limoud est minime. On passe la majeure partie de la journée à la synagogue (particulièrement en hiver), et il faut se battre pour passer deux heures au Beit Hamidrash.

Citation:
- Quand on étudie, expliquer chaque concept, comme si on le racontait à un enfant, qu’il soit simple et intelligible,

Ok. C’est une question ?

Citation:
- changer d’environnement, comment je fais concrètement, je quitte mes parents ? je vais en Israel ? j’arrête de travailler, je vais en yeshiva ?

Chaque cas s’analyse en fonction de la situation. Marié/célibataire, mineur/majeur, etc…
Si vous vivez dans un environnement peu propice à la Torah, oui, il faut savoir s’organiser pour éviter cela, mais tout dépend de votre situation.
Décider d’arrêter de travailler pour aller en Yeshiva ne se fait pas sur un coup de tête, il faut en parler avec un Rav en qui on a confiance et qui nous connait.

Citation:
j’ai aussi lu que celui qui craint D., le craint partout peu importe l’endroit, et on n’est pas censé dépendre des autres pour progresser ?

Cf. au nom du Netsiv plus haut.

Citation:
et où est ce qu’il y a un endroit où on est vraiment protégé, il y a toujours du lachon hara ou autre ?

Disons qu’il faut distinguer un endroit où le seul problème est le Lashon Hara, d’un endroit où le Lashon Hara reste un problème mineur.

Citation:
même si je vais dans un bon environnement, peut-être je serai tsadik, par honte de fauter devant les autres, ou par respect, mais pas parce que j’ai découvert un bonheur extraordinaire dans la torah !


Effectivement, habiter parmi des gens religieux n’est pas suffisant pour être Tsadik, mais ça y contribue parfois.
Et en commençant à pratiquer par respect/honte, on se donne au moins une chance d’arriver à apprécier réellement la Torah (alors que si on ne pratique pas -ou moins- forcément, on n’y arrivera pas).

Citation:
Quand j’étais petit, qu’on n’était pas religieux, quand on attendait nos jouets sous le sapin, on était comme des fous, on était focalisé et en extase total quand on jouait aux jeux-vidéos, un bonheur et un émerveillement indescriptible, je veux ressentir au moins ça dans la torah !
Même cette année, j’ai vu le film Spiderman across the spider-verse au cinéma, une explosion audio-visuelle, combien il faut étudier pour ressentir ça dans la torah !


Il ne faut pas s’attendre à trouver exactement le même genre de bonheur que celui d’un enfant qui n’a pas la maturité pour comprendre que ses jouets ne sont que des jouets et qu’ils ne valent pas grand-chose.
Il faut grandir et comprendre qu’il y a des choses beaucoup plus intéressantes que les jouets.

Quand vous étiez enfant, vous rêviez d’avoir une sucette ou un bonbon, après, en grandissant, l’adulte préfère un vrai repas à ce genre de sucreries.
Ça n’a pas le même goût, mais les goûts de l’adulte ont évolué, il sait apprécier de meilleures choses.

Ici aussi, le bonheur et l’excitation intellectuelle est différente, mais plus riche.

Moins vous aurez d’excitation et de recherche de kifs matériels, plus vous kifferez au niveau spirituel/intellectuel.

Citation:
1) Ce que j’attends de vous, svp, c’est une réponse écrite, avec des sources de psoukim et de ‘hazal, qui répondent à la contradiction entre l’expérience que la majorité du peuple juif vit, même les religieux(de ne pas être connecté à la Torah), et les sources que je viens de vous citer,

La majorité du peuple juif ne vit pas une contradiction entre son expérience et les sources que vous avez citées, c’est juste qu’ils ne comprennent pas convenablement ces sources ou qu’ils s’imaginent pouvoir jubiler à l’étude de la Torah tout en jubilant en parallèle en mangeant un steak.
Voyez Tosfot Ktouvot (104a sv. Lo) [et la lettre du Rambam: אשר לא יראה להם שהם מכירים הבורא יתברך אלא בעת אכלם בשר השור שלוק מטובל בחומץ ובשומים ]

Citation:
2) Et aussi j’ai besoin qu’un rav me donne un programme à suivre basé sur la torah et pas du développement personnel ou du coaching,
Un programme qui est clair, faisable, agréable, concret, je suis prêt à tout faire. J'ai été en Yeshiva à Kéter Chlomo, à Pavée… je me suis levé pour aller à la tefila en avance presque tous les jours, j’ai fait beaucoup d’efforts, mais je sais que je n’ai pas atteint la vérité, en ce moment j’étudie le daf hayomi 3h/j, le matin et le soir, l’après-midi je travaille, je prends le temps pour le réviser, je ne peux malheureusement pas beaucoup approfondir, mise à part les notes dans la Artscroll


Kol Hakavod, c’est déjà très très bien.
Pour le programme à suivre, il faut vous connaitre. Parlez-en peut-être au Rav avec qui vous étudiez ?

Citation:
3) j’attends vraiment une réponse concrète et un suivi de ma progression, qu’on me drive mon planning, qu’on me dise quoi étudier, et avec qui...
la recette de cuisine de la réussite spirituelle, tous les ingrédients

Pour ça il faut vous connaitre et vous côtoyer.

Citation:
Les rabbanim avec qui j’étudie me considèrent comme une élite, que ça soit au niveau de la discipline ou de l’intelligence et pourtant je sens que je n’ai pas atteint le : « kirvat hachem li tov », la torah ne s’adresse pas à une élite de bahourei yeshivot super intelligent de bnei brak ou meah chearim, je cherche une torah qu’on peut transmettre au peuple.

Voyez donc avec vos rabanim qui vous connaissent et vous apprécient.

Citation:
Il y a autre chose que je ne comprends pas, je pensais que la torah c’était simple, on a des versets dans la torah et on a des drachot qu’on a reçu de moché Rabénou, ou des halakha lémoché misinaï, et ‘hazal tranche la halakha et la façon de se comporter(hanagua) à partir de là, SUR TOUS LES SUJETS DE LA VIE, je suis choqué quand je vois les problèmes récents de pédophilie on fait appel à des thérapeutes, alors ça veut dire que les rabbins ne seraient pas compétents pour ce domaine,

Êtes-vous aussi choqué quand on questionne un garagiste pour un problème de voiture ou un chauffagiste pour un problème de chaudière?

Citation:
Et dans les conseils de chalom bayit et les madrihot j’ai l’impression qu’on voit beaucoup de spéculations, je ne vois pas vraiment de références ou de sources au tanakh, pourquoi on ne décortique pas les couples tsadikim pour apprendre d’eux, sinon quel intérêt de la dracha du rabbin sur la paracha, rav Ezra attia zal a dit que si on n’étudie pas quelque chose beiyoun, ce qu’on croit comprendre c’est du cheker,
Le sérieux et la rigueur qu’on a dans la guemara et la halakha on ne l’a pas dans le reste,

Ah bon ? Peut-être, plus simplement, que les personnes qui n’ont ni sérieux ni rigueur dans le reste ne les ont pas dans la Gmara non plus ? Mais que ceux qui les ont dans ma Gmara les ont dans le reste.

Le fait que vous ayez entendu des rabanim dirent un peu n’importe quoi en Hashkafa ne signifie pas que la Hashkafa soit un domaine où l’on n’est pas cohérent, mais seulement que CEUX que vous avez entendus ne sont pas cohérents.

Citation:
Par exemple : on me dit dans les chidoukhim : Yitshak a aimé Rivka après le mariage, donc pas besoin de sentiments, et moi je dis que Yaacov a aimé Rahel avant, une contradiction où je n’ai jamais entendu la réponse,

Ce n’est pas une contradiction : il y a des gens comme ça et d’autres comme ça. Ceux qui vous ont dit un seul Tsad ont tort.

Citation:
on dit même sur énormément de tsadeket qu’elles étaient belles, notamment Rivka

Quel rapport ?

Citation:
La guemara dans ketoubot dit : אין אשה אלא ליופי, en gros on se permet de nous dire quoi faire, sans apporter aucune preuve que ça vient de la torah, rien de vraiment clair.

Je suis d’accord qu’il y a des choses qui ne sont pas très claires, essentiellement dans cette partie de votre question.


Je suis arrivé au bout, c'était très long. Il faut tout faire pour séparer les questions (à l'avenir), merci.

Je ne me relis pas, c'était trop long, désolé pour les fautes.
toratune
Messages: 3
Bonjour rav, je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir eu la gentillesse de me répondre,

1) J'accepte l'idée de dire que je réfléchis tordu et que je m'y prends mal dans mon judaïsme,
2) je suis prêt à faire tout ce qu'on me dira de faire
3) j'ai besoin de comprendre: Est-ce-que la Torah a promis que si on l'étudie et qu'on la pratique comme il se doit, on vivra dans ce monde matériel, un bonheur et un profit plus grand que l'or et l'argent et que tout ce qu'il y a dans ce monde ?
4) Si oui comment fait-on pour y arriver ?
5) Est-ce-que D. a aussi promis que la Torah est le tavline/médicament infaillible (100% garantie réussite) contre le yetser hara ?
6) Si oui, comment prend-on le médoc: est-ce qu'il faut étudier beiyoun, étudier du moussar ou avec un rav ?
7) Je ne serais pas venu vers vous si j'avais reçu une réponse concrète qui me convienne. Connaissez-vous un rav, même s'il parle Hébreu, compétent, qui est sorti du labyrinthe et qui pourra me faire un coaching personnalisé, m'indiquer le chemin ?

Je vous remercie encore une fois, je sais que ça demande un grand effort de répondre à nos questions.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Bonjour rav, je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir eu la gentillesse de me répondre,


You’re welcome.
Je suis là pour ça.


Citation:
1) J'accepte l'idée de dire que je réfléchis tordu et que je m'y prends mal dans mon judaïsme,

C’est un bon début.


Citation:
2) je suis prêt à faire tout ce qu'on me dira de faire

Ça ce n’est pas forcément une bonne suite.
Il faut quand même raison garder et savoir faire un tri dans ce qu’on pourrait vous dire de faire.


Citation:
3) j'ai besoin de comprendre: Est-ce-que la Torah a promis que si on l'étudie et qu'on la pratique comme il se doit, on vivra dans ce monde matériel, un bonheur et un profit plus grand que l'or et l'argent et que tout ce qu'il y a dans ce monde ?

L’expression « plus qu’or et argent » vous vient du verset טוב לי תורת פיך מאלפי זהב וכסף du Tehilim 119.
Ce n’est pas un engagement mais un état de fait.
L’auteur du Tehilim nous dit qu’à ses yeux c’est ainsi, il ne nous dit pas comment vous ou un autre le percevrait.

En réalité, celui qui pénètre le Limoud, le préfère (et de loin) à l’argent et l’or.

Même s’il a lui aussi besoin d’argent pour vivre, mais il n’y voit aucunement une finalité, ni un trophée, ni une fierté, ni une passion, c’est juste un élément nécessaire pour vivre et pouvoir apprendre plus de Torah.

Si personne ne peut vous garantir que c’est le sentiment que vous aurez en vous mettant à fond dans le Limoud, c’est parce que personne n’est garant de VOTRE investissement ni de son orientation (à part vous), personne ne peut dire à l’avance si vous saurez vous diriger convenablement et avec Amal dans le Limoud afin d’avoir la certitude que vous trouverez goût à la Torah.

Il m’apparait qu’il est absolument nécessaire de passer par la case Amal Hatorah pour arriver à Ahavat Hatorah, celui qui étudie tranquillement, facilement, aisément, dans le confort et sans pression, même dans le cas où il obtient des résultats dans son étude, sa Ahavat Torah ne pourra pas facilement balayer la Ahavat Mamon.


Citation:
4) Si oui comment fait-on pour y arriver ?

Comme dit plus haut, il faut d’abord du Amal, de l’investissement de sa personne. Ça ne veut pas dire que cela suffise, mais ça me semble indispensable et rédhibitoire.


Citation:
5) Est-ce-que D. a aussi promis que la Torah est le tavline/médicament infaillible (100% garantie réussite) contre le yetser hara ?

Non, ce n’est pas ça que veut dire « Torah Tavlin » (בראתי יצר הרע ובראתי לו תורה תבלין Kidoushin 30b et Baba Batra 16a). Ça ne veut pas dire 100% infaillible.
Le verset (Kohélet VII,20) dit כי אדם אין צדיק בארץ אשר יעשה טוב ולא יחטא , si tout le monde faute, c’est que la garantie n’est pas 100% infaillible.

Par contre, c’est la meilleure garantie de contrepoids du Yetser Hara.
Ceci, bien entendu, lorsque les motivations ainsi que la direction que l’on donne au Limoud, sont nobles.
Si le but de notre Limoud est le Tikoun Hamidot et Tikoun Hanefesh, alors cette Torah nous aide à combattre le Yetser Hara et nous amène à une vie agréable (cf. Alfei Menashé II, §47).

Citation:
6) Si oui, comment prend-on le médoc: est-ce qu'il faut étudier beiyoun, étudier du moussar ou avec un rav ?

Il ne faut pas forcément étudier « en ‘havrouta » avec un Rav, ce qu’il faut c’est être dirigé par un Rav et ne pas tenter de se laisser porter par le vent dans un Beit Hamidrash sans faire partie d’une ‘Haboura dirigée par un Talmid ‘Hakham.
Suivre un Shiour d’un Talmid ‘Hakham c’est extraordinaire, mais il faut veiller, en parallèle, à étudier par soi-même, ne pas rester en mode « assisté » tout le temps, il faut affronter le texte.

L’étude doit comporter de la Bekiout et du Iyoun (encore faudrait-il se mettre d’accord sur ce qui s’appelle le Iyoun), le Moussar et la Halakha pratique sont indispensables.
Après, tout dépend du temps consacré à l’étude chaque jour.


Citation:
7) Je ne serais pas venu vers vous si j'avais reçu une réponse concrète qui me convienne. Connaissez-vous un rav, même s'il parle Hébreu, compétent, qui est sorti du labyrinthe et qui pourra me faire un coaching personnalisé, m'indiquer le chemin ?

J’en connais qui seraient potentiellement capables, mais ils habitent probablement loin de chez vous et sont déjà très occupés.
Et puis je ne peux pas savoir quel style vous correspond le mieux, il vous faut trouver un Rav qui vous corresponde plus ou moins, sinon ça ne marche pas vraiment.
S’il habite proche de chez vous c’est idéal, sinon tout va de nos jours avec les moyens de communication, le plus dur reste de trouver quelqu’un d’à la fois compétent et disponible.

Et bien entendu, si vous êtes assez jeune pour tenter une année de Yeshiva, c'est encore mieux.

Hatsla’ha.
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