Citation:
quoi prendre en plus sur moi face à cette situation pour aider notre peuple.
Je sais que la réponse fluctue en fonction des gens alors je vous donne un bref résumé de ma situation personnelle j’étudie au collel à plein temps en parallèle de mes études prie betsibour étudie mon chasse du mieux que je peux et aspire à faire encore mieux.
J’attend des etsote ou houmrote que vous pourriez mon conseiller.
Vous me demandez que convient-il de prendre sur soi au vu de la situation en Erets.
Qui suis-je pour donner de telles directives ?
Mais puisque vous voulez mon avis, je vous le donne pour ce qu’il vaut :
Ne PAS prendre sur soi de lire une fois de plus le Perek Shira,
ne PAS prendre sur soi de faire une Seoudat Aménim,
ne PAS prendre sur soi de ne manger que des Matsot Tanour Rishon,
ne PAS prendre sur soi de faire la Bdikat Shaatnez de sa moquette,
ne PAS prendre sur soi toutes ces choses qui nous endorment et nous écartent des vrais besoins.
Un Avrekh n’a pas besoin de ces artifices.
Mais : Travailler la sinat ‘hinam.
Ça a l’air lointain et on ne se sent pas concerné, c’est le propre de la Sinat ‘Hinam : on ne lui reconnait pas ce qualificatif, quand on y est, on ne pense jamais qu’elle est ‘Hinam.
Il ne s’agit pas simplement de faire du ‘hessed, de donner de la tsedaka, ça c’est (assez) facile, mais bien de travailler la Sinat ‘Hinam, la haine, la jalousie de la réussite d’autrui, le mépris des autres.
Ce mal sévit à tous les étages de la société juive : du plus simple qui éprouve de la haine ou de la jalousie de la manière la plus basique et la plus ridicule, jusqu’aux grands rabanim qui habillent cette haine et/ou jalousie de sentiments « pseudo-kanaïm & Leshem Shamayim ».
Il faut arrêter avec cette arrogance qui consiste à considérer «
je suis le seul qui aie tout compris et tous les autres -s’ils ne suivent pas ma trace au cheveu près- sont soit des imbéciles soit des kofrim ».
C’est un mal qui nous ronge, nous divise et nous empêche de progresser. Il faut travailler la tolérance envers autrui, il faut apprendre à accepter l’autre tel qu’il est.
Il faut arriver à concevoir que la Avodat Hashem n’est pas forcément identique pour tous, un ‘Hassid Gur ne doit pas être un Rasha aux yeux d’un ‘Hassid Belz, un ‘Hassid Gur doit comprendre que ceux qui souhaitent suivre R. Shaoul Alter, voire devenir ‘Hassid Viznitz, ou pire encore : Loubavitch, sont dans leur droit.
Il faut arrêter de haïr ou mépriser tous les autres, ceux qui ne sont pas comme nous.
Pas parce qu’il faudrait un monde de Bisounours pour faire un grand Kindergarten où tous danseront la Hora ensemble, mais parce que celui qui éprouve du mépris envers un autre Oved Hashem sous prétexte qu’il fait ça autrement, est profondément atteint de Gaava et de la bêtise qui va avec.
C’est avant tout une grave erreur de Hashkafa, il ne s’agit pas seulement de « Bein Adam Le’haveiro » et/ou de « mal » causé à autrui.
On peut être différents, et c’est même très bien ainsi, on peut préférer le style « des nôtres », mais SANS mépriser les autres.
Si tous les juifs sont unis, tout s’arrangera bez’’h.
"Unis" ça veut dire -a minima- se respecter en dépit de nos différences.
Plus que ça, je ne sais que dire, hormis le sempiternel rappel à l’ordre de se renforcer en Limoud Hatorah, mais il faut le comprendre dans le même sens que ce qui précède.
Je veux dire que se renforcer en Limoud ne veut pas simplement dire s’ajouter 30 minutes de Limoud pour la « quantité ».
Il faut que ce Limoud soit de nature à parfaire les Midot et donc à porter un coup à cette Sinat ‘Hinam (qu’il est peut-être préférable de nommer «
intolérance », car lorsqu’on dit Sinat ‘Hinam personne ne se sent concerné).
Il faut se mettre en tête que :
Oui, un Breslever peut être un bon juif.
Oui, un Loubavitch peut être un bon juif.
Oui, un Satmer peut être un bon juif.
Oui, un Talmid de R. Shaoul Alter peut être un bon juif.
Oui, un « non-‘hassidique » peut être un bon juif.
Oui, un sioniste peut être un bon juif.
Les différences de Hashkafa ne sont pas « toujours » cardinales, on peut être en désaccord sur le sionisme ou sur la suprématie du 7ème Rabbi de Loubavitch, tout en se rejoignant sur l’essentiel.
Je le répète : je ne viens pas dire que j’ai raison, je ne dis pas non plus que mon opinion importe, ni qu’il faille y voir un avis éclairé, je n’ai pas à donner de directives sur «
ce sur quoi il faut se renforcer en ce moment », Halvay que je m’occupe de me renforcer moi-même, je n’ai pas la prétention de pouvoir dire aux autres ce qu’il faut faire ou ne pas faire, mais comme on me demande MON avis, je le donne, pour ce qu’il peut valoir.
Ceci étant précisé, il s’avère désormais bien inutile de se sentir ulcéré par mon outrecuidance, et superfétatoire de venir me la reprocher sur ce site.