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Bonjour Rav
Merci pour votre immense travail.
J’ai trois questions qui sont un peu liées les unes aux autres.
Je vois autour de moi beaucoup de personnes qui en raison de la situation actuelle et de l’augmentation des actes antisemites s’équipent de matériel de défense (bombes lacrymogènes, Gomm cogne, flash ball…) jusqu’où faut il aller sans tomber dans la paranoïa ni le כוחי ועוצם ידי ?
Ça dépend où vous habitez… et ça dépend aussi de votre tempérament. On ne peut pas donner une règle unique. Il ne faut pas prendre de risques inconsidérés et il ne faut pas se miner le moral non plus.
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Deuxième question qui rejoint la première quelles sont les précautions à prendre concernant la kippa, les mezouzots faut porter une casquette…
Là encore, « ça dépend où vous habitez… et ça dépend aussi de votre tempérament ». Mais concernant la kipa, globalement, il n’y a pas de Mitsva ni d’aspect mitsvatique ni de notion religieuse qui pousserait à sortir dans la rue en kipa plus qu’en casquette. Même si vous habitez un quartier assez sécurisé, il est halakhiquement autorisé de sortir en casquette.
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Troisième question jusqu’où faut il s’informer de la situation en direct Israel et plus largement quel est votre avis sur les rabanim qui conseil de regarder les images choquantes (c’est un petit mot) de l’attaque pour prendre conscience et être réellement « sensibilisé » de l’ampleur et de la violence de ces agissements?
D’aucuns disent qu’il ne faut pas les regarder, certains disent l’inverse, je pense qu’aucun d’eux n’a raison ; il n’y a pas de règle commune et valable pour tous, je dirais donc encore que « ça dépend de votre tempérament », si c’est pour rester démoralisé pendant des semaines, ça n’est pas le but. Mais celui qui est assez résistant et peut encaisser ça, peut visionner des images s’il a le sentiment qu’il en a besoin pour ressentir de la compassion avec les victimes.
Beaucoup de gens sont trop sensibles et risquent de rester démoralisés trop longtemps.
Quant à vivre sous pression avec les informations en temps réel de la guerre, c’est « adapté » à encore moins de monde. Rares sont ceux qui peuvent se le permettre sans en être impactés négativement.
Certains le font car ils croient ou imaginent que refuser de suivre la moindre information en direct serait un signe de manque de compassion de leur part. Ainsi, pour se forcer à la compassion constante et paralysante, ils vivent toute leur journée en mode « 7 octobre », ce n’est pas très intelligent ni productif.
Celui qui veut vivre en compassion et en fusion avec les victimes du 7 octobre ferait mieux, depuis la France, de matérialiser son sentiment par une étude de Torah "Léilouy Nishmat" les victimes et des Tfilot avec Kavana (mais sans prétention ni extravagance) pour la libération des otages.
