Citation:
Je me permets d’évoquer quelques idées qui me trottent dans la tête suite à votre réponse. Merci pour vos commentaires.
Vous dites «il faut préserver le libre arbitre (sans lequel ce monde n’a plus d’intérêt et ne sert à rien) ».
Comment comprendre, si je ne me trompe pas, le passage ou les sages ont prié Dieu de supprimer le yetser hara , ce qu’Il a fait . Résultat les poules ne pondaient plus d’œufs ( je comprends une allusion aux humains). D’où retour en arrière. Demander la suppression du yetser hara c’est ne conserver que le yetser hatov. C’est supprimer le libre arbitre. Cela ne semble pas inconcevable pour les sages.
Il s’agit de la suppression du Yetser sur UN point, sur les Arayot, pas sur le reste.
Mais effectivement, annuler le Yetser sur TOUS les penchants irait à l’encontre du but du monde.
Les sages ont considéré que le Yetser des Arayot faisait trop de dégâts et ont souhaité le neutraliser (puis se sont rendu compte que la vie ne tournerait plus convenablement sans ce Yetser), mais ils ne leur est pas venu à l’esprit de vouloir annuler TOUT yetser qui soit.
(Et il ne s’agit pas d’une allusion aux humains, on parle bien des poules. Car l’annulation de ce Yetser aurait un impact sur le monde animal aussi.)
Citation:
Par ailleurs, « Tsadik Vetov Lo, Rasha Vera Lo » est ce que ça supprime le libre arbitre ? Pas sûr. Cela dépend du yetser hara. C’est évident pour tout le monde que fumer est très nuisible, ça n’empêche pas de nombreuses personnes de fumer.
Précisément car les choses ne sont pas tranchées, et il y a des gens qui ne fument pas et qui décèdent jeunes (Tsadik Vera Lo) et d’autres qui fument et vivent très vieux et en bonne santé (Rasha Vetov Lo), ce qui fait qu’il y a encore des fumeurs.
Si tout fumeur tombait malade et décédait avant d’avoir 50 ans, je vous garantis qu’il y aurait beaucoup moins de jeunes voulant se mettre à fumer.
Mais je connais des dizaines ou des centaines de fumeurs des années 70-80 qui sont encore bien vivants (Ad méa veesrim). Certains ont (plus ou moins) arrêté de fumer (ou ont drastiquement baissé leur consommation de tabac), d’autres fument encore.
[J’ai connu en Israël un nonagénaire qui fumait « constamment » et qui était en pleine forme (il était secrétaire à la Yeshiva de Ponovez à Bnei Brak, il travaillait encore à 92 ans, cigarette au bec). Aux Etats-Unis il y avait un vieux juif de 106 ans qui travaillait encore et fumait tous les jours…]
Citation:
Dont des impliqués dans la tora. Ils s’empoisonnent et empoisonnent les autres.
Voyez ceci :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=54791#54791
Citation:
« Tsadik Vetov Lo, Rasha Vera Lo » ça va fausser le libre arbitre actuel du côté du bien. Dieu peut très bien augmenter la force du yetser hara pour restaurer le libre arbitre actuel. Et on évite la souffrance du Tsadik.
Cette augmentation de Yetser s’apparente étrangement à une abolition du discernement.
Si le libre arbitre n’est plus faussé par les statistiques mais le devient par D.ieu lui-même, on n’a rien gagné.
Le « but du jeu » dans ce monde est de mener une vie juste et droite, se parfaire en Midot et en Hashkafot, en disposant de ses moyens et en réfléchissant. Pour cela, l’idéal est qu’il n’y ait pas d’éléments naturels nous poussant trop d’un côté ou de l’autre, donc la situation idéale est qu’il y ait un Tsadik Vera Lo et un Rasha Vetov Lo.
Citation:
Au passage, un complément à la position de R. Méir qu’il n’est pas possible pour l’homme vivant de le comprendre la souffrance du Tsadik. Rav Sacks zal disait que Dieu ne veut pas qu’on comprenne, car si on comprenait on prierait moins pour le tsadik qui souffre.
C’est une belle idée. Il y aurait néanmoins à redire. Surtout selon ceux qui veulent expliquer le phénomène de Tsadik Vera Lo par les Guilgoulim (du coup, on comprendrait. Et on voit bien que cela ne nous empêche pas pour autant d’éprouver de la compassion pour le Tsadik en souffrance…). Mais l’idée reste intéressante.
Citation:
Vous lire est toujours intéressant, instructif et un plaisir.
Merci.
Hélas, je ne me relis pas, veuillez pardonner les erreurs.