Citation:
Je vois que bon nombre d'endeuillés (jour, mois, année de la hazkara) sont très makpidim sur le fait d'être hazan en France.
Est-ce à ce point important ? Qu'est-ce qui vaut le mieux par exemple, si une personne va perdre en qualité de tfila si elle est chaliah tsibour, ou si son élocution n'est pas fluide. Doit-elle me faire malgré tout ?
Non.
Il n’y a pas d’obligation d’être ‘hazan durant l’année de deuil, c’est un minhag non obligatoire.
C’est bien, mais pas « imposé ».
De plus, à ma connaissance, ce minhag est plutôt ashkenaze, les sfaradim ne le suivent pas forcément.
Le
Shoul’han aroukh ne le mentionne même pas, c’est le
Rama (Y’’D §276) qui en parle, surtout pour être ‘hazan le samedi soir.
Mais dans tous les cas, si on prie moins bien en étant ‘hazan, qu’on a une élocution difficile en hébreu, etc., même si l’on est ashkenaze il n’est pas obligatoire de le faire.
(Il faut néanmoins savoir que certaines difficultés d’élocution seront résolues après quelques semaines de « service ».)
Mais il ne faut pas « exiger » cette habitude d'un fils qui ne sait pas faire la tfila et qui va mal la faire. Il faut aussi être apprécié par le Tsibour et ne surtout pas s’imposer.
Bref, on peut se contenter de faire le kadish sans faire le ‘hazan. Ou encore, si c’est plus facile, de faire le ‘hazan seulement à partir de Ashrei-Ouva Letsion, pour la fin de Sha’harit. Ou au moins faire le ‘hazan pour arvit, a minima le arvit de samedi soir.
Sinon, de manière plus générale, il ne faut pas oublier que tout ceci ne représente pas l’essentiel de ce qu’un fils peut faire pour son père, il y a encore plus important qu’être ‘hazan et même que de faire kadish, il y a l’étude de la Torah. Voyez ce que j’ai écrit ici :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=52057
et sur la page suivante là :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=52867