En même temps qu’elle nous demande d’observer fidèlement ses lois, la Tora indique que « l’homme “vivra par elles” (וחי בהם) » (Wayiqra 18, 5).
De ce précepte a été tiré une règle fondamentale : On doit vivre par les mitswoth, et non mourir par elles (Voir notamment Yoma 85b).
Reste à déterminer le champ d’application de cette règle.
On sait qu’il existe trois péchés « capitaux », que sont l’idolâtrie, la débauche sexuelle et le meurtre, pour se préserver desquels on doit subir le martyre plutôt que les commettre (Sanhédrin 74a).
Qu’en est-il des autres transgressions ?
De nombreux ouvrages ont été écrits sur ce sujet, et nous nous contenterons ici d’évoquer les limites qu’il est permis d’instituer aux règles de la cacherouth.
On trouve dans le deuxième livre des Rois (6, 24) le récit d’une famine dont ont souffert les habitants de la ville de Samarie lorsqu’elle a été assiégée par les Syriens.
Cette famine affama la population de cette ville, au point que « le prix de la tête d’un âne s’éleva jusqu’à quatre-vingts chéqels d’argent, et le quart d’un qav (mesure d’environ un litre) de fiente de pigeon à cinq chéqels d’argent ».
Ce siège, explique Ralbag/Gersonide, dura probablement très longtemps, ce qui explique le renchérissement considérable des denrées alimentaires et notamment celui de la tête d’un âne. Cette précision touchant un animal impur indique que les habitants de Samarie en ont mangé. D’où l’on peut conclure qu’en cas de danger pour la vie, mais uniquement dans ce cas, il devient permis de manger des aliments interdits.
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