En effet, à Moussaf de Chabbat il y a le passage Tikanta Chabbat qui commence par tav, puis diminue de lettre en lettre jusqu'à arriver à la lettre alef (Az nitstavou tsivouyé pealeha keraouy). Cette réponse a l'avantage d'être vraie pour les achkenazes et une bonne partie des sefarades, quoique certains sefarades ne le récitent pas mais disent à sa place lemoché tsivita qui n'a pas cette particularité.
En revanche, pour les sefaradim, il existe un autre passage ayant cette particularité, que certains récitent dans les supplications du lundi et du jeudi, et d'autres seulement le jeudi, qui est: tamahnou méraot, commençant donc par un tav et diminuant d'une lettre à chaque fois jusqu'à arriver à bevakcho az miléfanekha, Emounatekha hodata lo, avec donc un alef (emounatekha). Pour les sfard, il me semble qu'ils le disent également, puisqu'ils ont la même version de tahanounim que les sefaradim.
Cependant, une autre possibilité pour comprendre "à reculons": de lire les mots d'un verset à l'envers, comme dans certains rites, à la prière du coucher: lichouatekha kivita hachem, kiviti hachem lichouatekha, hachem kichouatekha kiviti. Ce dernier ce dit également à la sanctification de la nouvelle lune, avec sa traduction araméenne. La sanctification de la nouvelle lune comporte d'autres versets ayant cette particularité: tipol alehem emata vafahad etc. est lu aussi à l'envers. J'arrête là les exemples. Le seul problème avec cette possibilité, est que de mémoire, je n'en connais pas qui se récite une fois par semaine, ni plus ni moins. C'est ce qui me fait pencher vers la première possibilité.