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La réponse de qualité à vos questions

Qui a écrit la torah?

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abraham5
Messages: 12
Bonjour Mr le Rabbin,
( je ne voudrais pas faire de Lashon hara ), le livre d'Armand Abécassis que je suis en train de lire me trouble :
"L'univers Hébraïque" page 44 il est écrit par exemple :

Citation:
"...Ainsi,une fois établie l'authenticité des récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds, l'historien ne peut plus croire, comme les rabbins l'enseignent encore aujourd'hui,qu'ils font partie d'une ToRaH dictée par D. à Moïse au mont Sinaï. Ces récits ont un ou plusiurs auteurs humains, qui, à une date précise, ont connu la mythologie mésopotamienne, à laquelle ils ont emprunté de nombreux éléments."

Je vous remercie beaucoup de prendre de votre temps pour me répondre.
Shabbat Shalom
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Il existe un fossé infranchissable entre ceux qui professent une lecture scientifique de la Tora et pour qui celle-ci, étant d'origine humaine, constitue un « melting pot » de divers legs émanant de l'Histoire, et ceux pour lesquels l'origine divine de la Tora constitue un axiome irréfragable.
Si ce fossé est infranchissable, c'est que, pour les tenants de ce que l'on appelle la « critique biblique », le judaïsme doit être approché d'une manière scientifique et sans que s'introduise dans son étude un quelconque a priori religieux ni aucune croyance d'ordre métaphysique. Ceux qui, en revanche, tiennent la Tora pour le produit d'une révélation divine, considèrent que le contenu de la loi peut être discuté, mais non son origine. Cette origine participe de la foi, c'est-à-dire d'une dimension qui échappe à toute mise en cause.
Pour le judaïsme traditionnaliste, en effet, la foi ne s'apprend pas, elle s'acquiert.
[J. K.]
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Permettez-moi d'ajouter à votre excellente réponse une précision sur votre dernière phrase:

Rav El'honone Wasserman Zatsal explique que la foi est innée en l'homme - nous venons au monde avec elle. Nous pouvons nous en défaire ou la renforcer en nous. (Voir le 1er Maamar de son Kovets Maamarim)
mikhael f.
Messages: 2
Shalom,

Je vous informe que ceux qui tenaient de tel propos au sein de la critique biblique, surtout des goïm, on changé de langage ces dernière années. Et il me semble que Mlle Abecassis est en retard.

Par exemple, dans les bibles des goïm, la TOB, par exemple, qui se faisait une championne des la théorie des sources, finalement, dans sa dernière édition à refuser de mettre cette théorie dans ses notes comme elle le faisait autrefois. Pourquoi ? Parce qu'ils ne veulent, disent-ils, que mettre des choses scientifiquement sûres.

Ces théories sont issues de Spinoza et Wellausen, à une époque où l'archéologie biblique été encore peu développée. Aujourd'hui, les découvertes des manuscrits de la mer morte, par exemple, on démoli leurs théories, sur Yeshayah, par exemple. De même, ils ont trouvé des fragments de Wayiqra qui démolisent leur théorie. Aussi, dans les milieux scientifiques, on s'éloigne de plus en plus de ces théories pour revenir de plus en plus prés de la conception traditionnelle. Tout cela pour dire finalement que nos rabbins avaient raison !

C'est un peu scandaleux, parce qu'après le tapage que l'on a fait autour de ces théories, on ne fait pas de bruit pour rétablir la réalité.

Honte ? Désinformation ? Peur de devoir se remettre en cause, de devoir accepter le ôl Shamaïm ? Maintenant, si dans les milieux avancés, il en est ainsi, dans les facultés de théologie et livres divers, beaucoup continuent à répandre ces hérésies. Cela me rappelle un mashal: Quelqu'un avait fait du lashone haRa, ou plutot de la Rekhilouth, puis il était venu s'excuser, la victime pris un oreiller en plume d'oies, l'éventra et dispersa les plumes par la fenêtre, au vent et lui dit "...maintenant cherche les plumes". Pour dire qu'il est facile de faire des dégâts et combien difficile de réparer ensuite, même, si comme nos scientifiques on regrette et que l'on dit s'être trompé !

Shalom Ouvrakha
Eliyahou
Messages: 13
Salut ,


Citation:
"...Ainsi,une fois établie l'authenticité des récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds, l'historien ne peut plus croire, comme les rabbins l'enseignent encore aujourd'hui,qu'ils font partie d'une ToRaH dictée par D. à Moïse au mont Sinaï. Ces récits ont un ou plusiurs auteurs humains, qui, à une date précise, ont connu la mythologie mésopotamienne, à laquelle ils ont emprunté de nombreux éléments."


Le déluge est quelque chose qui s'est vraiment passé , il ne serait donc pas étonnant que l'on puisse en retrouver la trace dans des récits différents dans différentes civilisations .

********************
Citation:
"...Ainsi,une fois établie l'authenticité des récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds


*** Renvoyé à leur origine sumérienne qui les a inspiré ! NON !


********************

Citation:

Ces récits ont un ou plusiurs auteurs humains, qui, à une date précise, ont connu la mythologie mésopotamienne, à laquelle ils ont emprunté de nombreux éléments."


**** emprunté à la mythologie mésopotamienne ! NON !

*********************

Citation:
"...Ainsi,une fois établie l'authenticité des récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds, l'historien ne peut plus croire, comme les rabbins l'enseignent encore aujourd'hui,qu'ils font partie d'une ToRaH dictée par D. à Moïse au mont Sinaï. Ces récits ont un ou plusiurs auteurs humains, qui, à une date précise, ont connu la mythologie mésopotamienne, à laquelle ils ont emprunté de nombreux éléments."


Comme je l'ai dit plus haut , le déluge est quelque chose qui s'est vraiment passé , il ne serait donc pas étonnant que l'on puisse en retrouver la trace dans des récits différents dans différentes civilisations .

Dix personnes assistent à un évenement important ,
chacune rentrant chez elles dans leur pays racontent cet événement important à leurs enfants et à leurs petits enfants . Et chez certains de générations en générations . L'histoire peut-être racontée avec des nuances différentes selon ce qu'ont retenu ceux qui y ont assisté ; histoire racontée plus ou moins fidélement .

Il en est de même pour le récit du déluge ,
sauf que pour le récit du déluge il y a Celui qui ne peut se tromper !
Celui qui sait et qui est fidèle : Hachem !

Le fait que ce récit ait été retranscrit dans le Tanak après qu'un récit similaire l' ait été avant chez un autre peuple , n'enlève rien à la véracité de ce qui est écrit dans le Tanak .

Ce n'est pas parceque qu'un récit a été raconté en premier qu'il est plus exact . Quatre personne peuvent avoir été témoin d'un accident , le premier raconte ce qu'il a vu ou croit avoir vu , les deux autres se taisent , et 30 ans après le quatrième raconte aussi ce qu'il a vu . Mais est-ce parcequ'il a raconté ce qu'il a vu en dernier que son récit n'est pas exact ? La premier peut très bien s'être trompé et le quatrième avoir été fidèle à ce qui s'est réellement passé .


Citation:
récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds


Est-ce parcequ'il a raconté ce qu'il a vu en dernier que nous allons dire que son récit a été inspiré par le premier témoin et que son récit trouve son origine dans le récit de ce premier témoin ? Si cela aurait pu être ainsi , il ne faut pas en faire une sytématisation , ce serait être grandement dans l'erreur .

Mais le Témoin fidèle qui a inspiré le Tanak , c'est Hachem ; Hachem qui est digne de foi ! Hachem qui a fait arriver le déluge , Hachem qui ne se trompe pas dans ce qu'il raconte , Hachem qui ne ment pas , Hachem qui n' a pas une mauvaise mémoire ! Puisque Hachem est digne de foi , le Tanak aussi est digne de foi , car le Tanak vient de lui . Et si l'homme avec sa science vient essayer de me prouver le contraire , entre l'homme avec sa science et Hachem, mon choix est fait , et c'est dans Hachem que je me confie ! Ce n'est pas la première fois que l'homme énonce des théories , pour se rendre compte quelque temps après qu'il s'était trompé ! Et cela dans bien des domaines !!!

Et si les deux versions sont différentes , vous avez le choix entre croire ce que disent les Sumériens et croire ce que qu'a dit Hachem ! Moi , entre les deux versions j'ai fait mon choix !

Citation:
"...Ainsi,une fois établie l'authenticité des récits bibliques du déluge renvoyés à leur origine sumérienne qui les a inspirés et par rapport à laquelle ils sont seconds, l'historien ne peut plus croire, comme les rabbins l'enseignent encore aujourd'hui,qu'ils font partie d'une ToRaH dictée par D. à Moïse au mont Sinaï. Ces récits ont un ou plusiurs auteurs humains, qui, à une date précise, ont connu la mythologie mésopotamienne, à laquelle ils ont emprunté de nombreux éléments."


Donc en fait , cela manifeste ce qu'il y a dans le coeur de ces hommes , et ce n'est pas la foi en Dieu qu'ils rejettent , qu'ils soient juifs ou non !

Ps 40:4
Heureux l’homme qui place en l’Eternel sa confiance, et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs!

A plus.
DVD717
Messages: 17
Effectivement les 8 derniers versets de la Torah ont été écrit par Josué ben Noun.

Source Baba batra 14 A ou B.

Kol TOV
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Le Gaon de Vilna explique qu'en vérité Mosché Rabeïnou a bien écrit ces 8 versets.
Mais il ne pouvait écrire qu'il était mort !

Aussi a-t-il écrit ces derniers 8 versets de la Torah, de la façon que celle-ci était écrite avant la création du monde. C'est-à-dire, composée d'un assemblage de lettres et de mots faits de Noms Divins !
Le texte était évidemment incompréhensible, tel quel.
Vint ensuite Yehoschouah, qui après la mort de son maître a pu remettre toutes les lettres et tous les mots à leur place, comme nous les voyons aujourd'hui.

Cette explication du Gaon de Vilna a l'avantage de résoudre de nombreuses difficultés du texte de la Guemara Baba Batra 15a.
Natty
Messages: 37
Shalom,

Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi dans la Génèse, l'ordre de la création est le même que dans la culture polythéiste babylonienne ?...
Dans la cosmologie égyptienne par exemple, le premier homme fut créé à l'image de son dieu créateur; on se réfère au roi mésopotamien comme à l'"image" ou à la "ressemblance" de sa divinité; et dans l'épopée babylonienne, Enuma Elich, la séparation de l'abîme aquatique d'avec le firmament, amène le ciel et la terre avec le même ordre de création que dans la Génèse - firmament, terre, corps célestes, homme et repos divin.
On trouve des références à la création de l'homme ) partir de l'argile dans l'épopée babylonienne de Gilgamech....

Je suis d'accord avec le fait que pour le déluge, les différents peuples est donné différentes versions, mais sur la création, ca me perturbe bien...

Pourriez-vous me donner votre avis svp ?
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Je dois vous avouer mon peu de connaissance de ces différentes cosmologies, cultures et autres polythéismes, autrement que par des citations ça et là.

Il me semble que ce qui vous perturbe provient du fait que selon les spécialistes de ces questions, l'enseignement biblique serait postérieur à ces différents éléments d'autres cultures. Et en somme, qu'on a l'impression que c'est comme si la Bible avait copié.

Si tel est le cas, ce sont au contraire des preuves multiples des vérités de l'histoire biblique. (si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à réagir)

L'enseignement transmis par Adam et ses descendants, Noé et les siens, suffit à expliquer cela.

Autre exemple : les légendes qui existent un peu partout.

Les géants des contes pour enfants ne sont que des réminiscences des géants dont parle la Bible et qui ont existés il y a bien longtemps. L'Atlantide : le Midrasch rapporte deux faits historiques où Haschem a fait submerger en deux fois toute la surface de la Méditerranée à partir du détroit de Gibraltar (Atlantide : provenant de l'Atlantique).

Eclairez-moi un peu plus concernant ces autres cultures. Merci d'avance.
Natty
Messages: 37
Toda,
c'est étonnant que la création est pu être inculquée aux autres peuples !
Même si il est dit dans le Midrash (je crois) que Dieu proposa la Torah à d'autres peuple et que ceux-ci n'en voulurent pas...
Certainement Israël à été influencé par les autres cultures, mais à quel dégré ?

En ce qui concerne ces civilisations, leur cultures, et leur cosmologies, je dois vous avouer à mon tour, mon manque de connaissances... =)
Le peu que je sais ne pouvant vous satisfaire, je peux tenté de vous répondre avec quelques copier\coller. =)


Il y a cinq mille ans, dans une plaine limoneuse et fertile, deux peuples, Akkadiens et Sumériens, ont mis en commun leur génie et leur culture pour jeter les bases d'un empire qui domina tout le Proche-Orient antique: la Mésopotamie.

À l'origine, tel qu'il était employé par les Grecs, le terme Mésopotamie – «le pays entre les deux fleuves» – désignait uniquement la partie septentrionale du bassin hydrographique formé par le Tigre et l'Euphrate. Aujourd'hui, ce même mot, intégrant la Babylonie et le pays de Sumer, s'applique à l'ensemble du bassin depuis la Djézireh au nord, jusqu'au pays des marécages – Chatt al-Arab – au sud. Sur ces terres, du néolithique au Ier millénaire, a germé, fleuri puis sombré une des plus importantes civilisations de l'humanité.

Si celà vous interresse je peux mettre quelques liens ?

Ces similitudes assombrissent un peu mon image idéalisée de l'Israël ancien mais aucunement ma foi bien évidement.

Leïla Tov !
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
C'est avec des pincettes que je me propose d'essayer de voir un peu plus clair dans ce sujet.

Un premier point qui me semble évident : cette "importante civilisation "mésopotamienne, cet "empire" a totalement disparu du monde des vivant. Il n'en reste plus que des éléments archéologiques. Alors que la civilisation issue d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est toujours là ! Et ce, malgré tous les immenses efforts déployés pour l'éliminer de la surface de la terre.

Si j'étais vous, je ne me fierai pas autant aux résultats des découvertes achéologiques et surtout des conclusions qui sont tirées d'un tesson d'argile ou d'un bijou de métal précieux. A défaut de témoignage précis, les archéologues sont obligés de raisonner, d'utiliser leur imagination pour reconstruire un passé disparu et ne laissant que très peu de traces.

Loin de moi de vouloir nier l'existence d'une grande civilisation mésopotamienne. Je suis seulement très critique et par exemple, j'aurai admis le chiffre d'il y a environ 4.000 ans plutôt que 5.000.
En effet, à l'époque d'Abraham a eu lieu l'épisode biblique de la construction de la Tour de Babel, dans cette Mésopotamie d'où Abraham est issu. (Le déluge a eu lieu il y a 4.108 ans, et Abraham est né il y a 3.816 ans. Il avait 48 ans au moment de la tour de Babel)

Nous avons une tradition écrite vieille de 3.316 années, et nous savons qu'elle est d'origine divine ! Quelle preuve supplémentaire a-t-on besoin ?

Notre souci d'exactitude quant à la transmission de ces textes est si poussé - une seule lettre de trop ou en moins, ou même déformée, et cela suffit à rendre inutilisable un Sefer Torah - que nous pouvons sans craint aucune nous fier à l'exactitude des témoignages qu'elle nous transmet. D'ailleurs, les Manuscrits de la Mer Morte ont prouvé qu'il en était ainsi, en effet les texte de Vayikra et de Yeschayahou vieux de 2.000 ans sont identiques à ceux d'aujourd'hui.

Il est vrai qu'à l'époque d'Abraham, celui-ci est tout seul contre le monde entier. Je dirai, contre toute cette grande civilisation. Il n'hésite pas à s'attaquer, au risque de sa vie à l'idolâtrie de cette civilisation et en particulier à Nemrod, son plus grand opposant, celui-là même qui fut l'initiateur de la construction de la Tour de Babel.

Israel à cette époque, c'est un seul homme !

Et comme dit la Torah, nous n'avons pas été choisi parce que nous étions les plus nombreux, bien au contraire : "Ki Atem Hame-ath Mikol Haamim", "Car vous êtes les moins nombreux de tous les peuples".

C'est la valeur qui compte et non la quantité, la valeur spirituelle et non la valeur matérielle.

Pour revenir à ce qui vous tracasse le plus, il est indispensable de comprendre que les personnages dont nous parle la Torah sont d'une toute autre envergure que nous aujourd'hui. Ce ne sont pas des "hommes préhistoriques". Ils ont des connaissances qui dépassent de loin tout ce que nous pouvons imaginer, les bons comme les méchants, et ils les transmettent. Ils les transmettent à tout le monde - le peuple juif ne viendra que bien plus tard. La Sortie d'Egypte et le Don de la Torah au Mont Sinaï ont lieu 500 ans après la naissance d'Abraham.

Ensuite, les similitudes qui assombrissent votre vision du peuple juif doivent être réduites à leur valeur réelle, c'est-à-dire uniquement d'apparence, de surface.
Il suffit d'approfondir un texte de Guemara sur le sujet le plus banal et le plus simple, pour se rendre compte à quel point les plus grandes civilisations ne peuvent égaler la dimension de la Torah.
Ces civilisations nous dépasseront en valeurs guerrières, dans le développement des arts, dans le développement de la technique et de la science pratique, mais pas dans la Torah et tout ce que cela entend.
Natty
Messages: 37
Une réponse qui me convient parfaitement, merci à vous !
C'est tout bon, les nuages ont fait place à un beau soleil, comme avant !
Lior
Messages: 3
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Notre souci d'exactitude quant à la transmission de ces textes est si poussé - une seule lettre de trop ou en moins, ou même déformée, et cela suffit à rendre inutilisable un Sefer Torah - que nous pouvons sans craint aucune nous fier à l'exactitude des témoignages qu'elle nous transmet. D'ailleurs, les Manuscrits de la Mer Morte ont prouvé qu'il en était ainsi, en effet les texte de Vayikra et de Yeschayahou vieux de 2.000 ans sont identiques à ceux d'aujourd'hui.
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Concernant les Manuscrits de la Mer Morte, J'ai vu qu'il existe des differences. Rien que pour les trois premiers psukims de Yeschayahou, il y a 19 modifications (par rapport au texte Massorete). Ces differences incluent des fautes d'orthographe, des fautes de grammaire ainsi que des sens differents du a des mots en plus/moins.
Le probleme est que l'on ne sait pas exactement ce qui a ete ajoute a cause d'erreurs de la secte vivant a Qumran ou ce qui vient vraiment de differences par rapport aux textes precedents.

Pour le texte "officiel", de meme, je me souviens d'un commentaire de Rashi lui-meme, indiquant que le texte avait ete modifie (modifie pour etre "politically correct"). Je ne me souvient plus de la reference exacte, malheureusement.
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Sorry, je n'ai jamais étudié cette question à fond, je n'ai fait que répéter ce que j'ai lu écrit par des auteurs autorisés.

Par contre en ce qui concerne Raschi, je puis vous assurer qu'il n'a jamais écrit ce que vous dites.

Cependant, il a pu dire que Haschem a voulu qu'une chose soit écrite de telle façon plutôt que d'une autre - pour une raison ou une autre.

En effet, un des 13 articles de foi précise : "Je crois avec une foi parfaite que la Torah qui se trouve maintenant entre nos mains, est bien la Torah qui fut donnée à Mosché Rabeïnou Alav Haschalom".
Et sur ce point il n'y a aucune remise en question possible.

Une approche critique, historique ou scientifique du texte biblique est totalement impossible pour le juif croyant, dès que cela sous-entend remise en question.
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Merci beaucoup pour le site qui traite des manuscrits de la mer morte.

Il ne faut surtout pas interprêter le Raschi que vous rapportez dans le sens que vous lui avez donné. Regardez le commentaire du Maharal de Prague dans son Gour Aryé. Les termes qu'il utilise sont sans équivoque :
"אין הפירוש חס ושלום שהסופר כתב כך בתורה, חלילה לומר כך, אלא פירוש שהתורה כתבה דרך כבוד כלפי מעלה כמו שדרך הסופרים לכתוב דרך כבוד"
Si vous n'avez pas l'hébreu, voici ce qu'il dit : "A D-ieu ne plaise, d'expliquer que le scribe a ainsi écrit dans la Torah (c'est-à-dire corrigé dans la Torah). Ce serait une profanation que de dire une telle chose. Il faut le comprendre ainsi : La Torah est écrite en tenant compte du respect dû au Très Haut, comme les scribes ont l'habitude d'écrire de façon respectueuse."
Vous retrouverez la même idée dans le commentaire de Haktav VeuHakabalah.
"אין הכוונה לומר ששינה שום אדם דבר מה בתורתינו הקדושה חלילה כי אין אדם בעולם שיזייף ספר ויאמר אני זייפתי ותקנתי כך וכך "
"Cela ne veut pas dire que qui que ce soit ait changé quoi que ce soit dans notre Sainte Torah, ce serait une profanation ! Car personne au monde ne procèderait à une falsification et viendrait dire après cela : C'est moi qui ai falsifié et arrangé ceci ou cela."
Et il explique le Raschi (qui vient du Midrasch) quasiment de la même façon que le Maharal.
Les plus grands auteurs sont du même avis dans l'explication de ce Midrasch : Rabbi Eliyahou Mizra'hi, le Raschba, le Baal Halichoth Olam et d'autres.
Et si l'on trouve une autre explication, qui ferait intervenir nos Sages, ce serait toujours dans le même esprit, c'est-à-dire que cela voudrait dire que les Sages ont remis les choses à leur place.
Il y a même un commentaire du Midrasch qui pense probable que ceux qui ont écrit le Raschi se sont trompé dans leur retranscription.

En ce qui concerne la position du Rambam qui vous semble plus complexe, je puis vous rassurer : le Rambam est très clair et net à ce sujet.
En réalité le Rambam ne fait que rapporter une Guemara dans Baba Batra, qui elle, rapporte une discussion entre deux Tana-im. L'un affirme que c'est Yehoschoua, l'élève de Mosché Rabbeïnou qui a écrit les 8 derniers versets de la Torah, et l'autre s'élève contre une telle idée ": Comment ! Une seule lettre de la Torah pourrait-elle manquer ? Mais jusqu'à ces versets, c'est Haschem qui dit et Mosché qui dit et qui écrit. Et à partir de là, c'est Haschem qui dit et Mosché qui écrit Beudéma."

תני' וימת שם משה עבד ה' אפשר משה חי וכתב וימת שם משה אלא עד כאן כתב משה מכאן ואילך כתב יהושע דברי ר"י ואמרי לה ר' נחמיה אמר לו ר"ש אפשר ס"ת חסר אות אחת וכתיב לקוח את ספר התורה הזה אלא עד כאן הקב"ה אומר ומשה אומר וכותב מכאן ואילך הקב"ה אומר ומשה כותב בדמע

Le Gaon de Vilna fait remarquer que la réponse du 2ème Tana n’évacue en aucune façon la question du 1er.
Tout au plus, grâce à Raschi nous remarquons que Mosché ne prononce plus les mots quand il écrit « Et Mosché mourut.. ». Mais il trouve impossible que Mosché puisse écrire un mensonge.
Et comment, demande encore le Gaon, le 1er peut-il ignorer la question du 2ème en ce qui concerne la Torah qui ne peut être que complète ?

Une parenthèse pour rappeler ici une affirmation de Rav Dessler dans son Michtav Meïéliyahou.

Il n’y a jamais de discussions entre les Sages dans le domaine de la Aggadah : ce sont différents points de vue d’une même chose.
C’est comme une feuille de papier qui vue de face est plate et large – et vue de coté est mince et sans largeur.
Je ferme la parenthèse.

Pourquoi, demande le Gaon de Vilna, la question se pose-t-elle pour les 8 derniers versets de la Torah ? Toute la Torah existait avant la création ! Et les faits historiques qui se trouvent dans la Torah n’avaient pas encore eut lieu !
La Torah, explique le Gaon, était formée de Noms de D-ieu où les lettres et les mots étaient associés pour exprimer les secrets que seuls les connaisseurs peuvent appréhender. Plus tard, Haschem les a ré-associés pour exprimer les Mitsvoth et tout le reste.
Les 8 derniers versets de la Torah ont été écrits par Mosché sous la dictée de Haschem – mais selon l’association des lettres et des mots formant des Noms de D-ieu, comme avant la création : « Beudéma » vient du verset « Meuléatecha Veudim-atecha… » exprimant l’idée de mélange indéfinissable. Après la mort de Mosché, la permission a été donnée à Yeuhoschoua de réécrire, cette fois-ci de façon claire, les 8 derniers versets de la Torah.

En conclusion, les 2 Tana-im expriment 2 vérités en aucune façon contradictoires, mais plutôt complémentaires.
Et le Rambam a une position plus que claire à ce sujet : il dit bien : « …Oumosché Mipi Hagueuvourah Omeram.. » (il semble, selon ce que nous venons de rapporter au nom du Gaon et de Raschi, qu’il eut été plus judicieux d’écrire Kotevam plutôt que Omeram).

Votre dernière remarque concernant le danger d’une mauvaise interprétation du texte, permettant l’introduction d’une idée de corporéité à propos du Créateur est tout à fait juste. A la nuance près, c’est qu’en aucune façon le texte de la Torah ne peut être changé, et ce, pour quelle que raison que ce soit.

Lorsque Haschem a dit à Moscheé Rabbeïnou d’écrire une expression plurielle à propos de Lui-même, Mosché s’est insurgé : « Les non-croyants vont s’en donner à cœur joie ! » Haschem lui répondit : « Que celui qui veut se tromper vienne et se trompe ! »
Vous avez là un exemple parmi d’autres pour étayer mes dires.

Je vous remercie beaucoup de m’avoir permis d’éclaircir tous ces points.
Kol Touv.
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