La fin de la parachath Emor est marquée par un événement grave : Un homme est sorti du camp des enfants d’Israël et a blasphémé contre Hachem.
Sa punition sera très sévère : Condamné à mort, il sera lapidé (Wayiqra 24, 14).
La Tora contient deux récits de condamnations à mort par lapidation : celui du blasphémateur, et celui du ramasseur de bois (Bamidbar 15, 32 et suivants). Celui-ci, pour avoir profané le Chabbath – délibérément, nous apprend le Midrach, afin de mettre en garde les enfants d’Israël contre un sacrilège – a également été condamné à être lapidé.
Une différence sépare cependant ces deux condamnations en ce qui concerne la façon dont elles ont été exécutées : Tandis que l’on n’a jeté qu’une seule pierre (אבן – Wayiqra 24, 23) sur le blasphémateur, ce sont des pierres, au pluriel (אבנים), qui ont été lancées sur le ramasseur de bois (Bamidbar 15, 35 et 36).
La différence, explique Rabbi Méir Sim‘ha de Dvinsk dans son Méchekh ‘hokhma, tient à une particularité propre au blasphémateur. De tous ceux qui sont passibles de la peine de la lapidation, il est le seul qui doive être ensuite pendu (Devarim 21, 22 – Sanhédrin 45b).
Or, il n’existait pas de cimetières dans le désert, de sorte que le ramasseur de bois a été enterré sous l’amas des pierres que l’on a lancées dans sa direction.
Le blasphémateur, en revanche, qui ne méritait pas de tels égards, a été pendu après avoir été lapidé. Une seule pierre a suffi par conséquent pour le mettre à mort.