Il est tard, mais je veux commencer au moins à vous répondre.
Il faut évidemment éviter au possible toute transgression du chabath et des fêtes. Toutefois, l'équilibre des règles de vie sont au prix du temps que l'on consacre à les étudier, y réfléchir et les mettre en place. Nos sages nous enseignent que "les transgressions par force majeure, c'est la thora qui nous en disculpe" , par conséquent elles ne nous portent pas préjudice. A partir de là, quand est-ce que c'est un cas de force majeure, et où commence ma propre négligence... c'est à chacun de se surveiller.
Votre approche, équilibrée justement, de votre évolution dans la pratique juive est très saine. Voyez dans ce que vous savez d'ores et déjà du judaïsme ce qui ne dépend que de vous et que vous pouvez mettre immédiatement en pratique. Ne pas allumer la télévision chabath, commencer à dire le 1° § du chema et le début de la "amida" (prière des 18 bénédictions) chaque matin, se renseigner sur ce qu'est vraiment la cacheroute... Lisez le choulh'ane aroukh en français et voyez d'abord ce qui vous parle. N'en prenez pas trop à la fois, mais maintenez ce que vous avez commencé à pratiquer.
Pour ce qui concerne vos relations non juives, il est possible que cela résulte simplement des changements qu'elles perçoivent en vous et de la peur de vous perdre. Essayez de trouver le moment adéquat pour leur demander simplement de respecter ce que vous êtes, tout comme vous les respectez vous même en leur faisant comprendre que si la pratique religieuse modifie le quotidien, elle n'atteint pas l'amitié que vous leur portez.
Toutefois, si leur comportement actuel n'est pas lié à cela mais à la perception subite de votre différence, j'ai bien peur que votre amitié n'y résiste pas (peut il y en avoir, d'ailleurs en l'absence de respect mutuel) et que ce problème ne trouve sa solution que dans le changement d'établissement scolaire.
Enfin et surtout, entrez en contact avec un organisme qui dispense des cours et qui propose des activités aux jeunes juives de votre âge. Commencez par contacter la communauté géographiquement proche ou le Consistoire. Si vous précisiez votre lieu de résidence, peut - être pourrais-je vous aider.