Une dame assez agée n'est pas en manque financièrement, mais a toujours vécu dans la crainte de se retrouver démunie. Elle est rentrée dans un processus "zéro dépenses".
Est-ce que sa fille peut dépenser pour elle sachant que si un jour il y a héritage (avec accord du frère), elle se fera rembourser?
Dans l'affirmative, ce serait comme si cette dame payait ses propres dépenses sans le savoir et ce n'est pas honnête! De plus, elle remercie et bénit sa fille pour l'achat alors qu'elle le paie indirectement.
D'une part il faut bien que cette dame se nourrisse sinon sa fille va hériter plus tôt que prévu; dans ce genre de situation, il vaut mieux passer outre les considérations de gneivat daat et sauver une vie humaine.
Mais en dehors de cela, même si vous écrivez que ce serait comme si cette dame payait ses propres dépenses sans le savoir, je pense qu'il n'y a pas complètement de gneivat daat étant donné que pour l'instant c'est bel et bien la fille qui paie de sa poche.
Rien ne garanti qu'elle héritera et qu'elle sera "remboursée" avec l'accord de son frère comme prévu:
Peut-être que -'has veshalom- la mère vivra plus longtemps que la fille -ce que je ne leur souhaite pas.
Peut-être aussi que la mère perdra toute sa fortune avant de décéder (ça non plus je ne le lui souhaite pas, même si elle n'en fait pas usage, elle semble y tenir).
Peut-être encore que la mère décidera de léguer tous ses biens à la tsedaka dans son testament.
Peut-être qu'elles vivront toutes les deux si longtemps qu'en finale la fille aura déboursé plus que ce que la mère ne possède (enfin une éventualité souhaitable!).
Peut-être encore que -'has veshalom- le frère décédera avant la mère et que de toute manière la fille sera la seule héritière (et ça, la mère le sait bien que sa fille hérite d'elle, ce qui vous embête c'est qu'elle ne sait pas qu'il y a un arrangement entre le frère et la soeur pour rembourser les dépenses).
Bref, beaucoup de possibilités que je ne souhaite nullement mais que l'on ne peut pas ignorer font que ce n'est pas complètement gneivat daat et s'il y a malgré tout un petit 'hashash, ce n'est pas pour cela qu'il faut laisser la mère mourir de faim.
Pour être 100% tranquille, si c'est possible, les enfants pourraient faire en sorte de dépenser ensemble, 50-50, pour leur mère. En partageant ainsi les frais (sans attendre l'héritage) on évite totalement le problème puisque la mère sait bien que ses enfants hériteront d'elle.
Comme j'imagine que c'est compliqué à mettre en place, ils peuvent s'arranger en tenant des comptes et 50% des dépenses seraient comme un prêt de la sœur au frère qui lui devrait d'ores et déjà la moitié de ces dépenses. (et il faudra prévoir un Prouzboul tous les sept ans.)
Ainsi, même si l'un des deux -h"v- décède avant la mère, la somme est due et il n'y a donc aucune gneivat daat.
Mais tout cela est lerav'ha demilta, je ne suis pas persuadé qu'il faille s'en inquiéter à ce point, les éventualités citées plus haut me paraissent suffisantes pour éviter la gneivat daat dans ce cas où il faut bien s'occuper de la mère.
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