Citation:
La Guemara Erouvin 104a cite au nom de Rav (Rav Yehouda) que les femmes avaient un jeu avec des pommes et des noix.
N'y a-t-il pas un problème quant à jouer avec un aliment ?
Vous présumez d’un interdit de jouer avec la nourriture, mais cet interdit dépend d’autres paramètres.
Le problème qu’il y a en jouant avec un aliment c’est surtout Bal Tash’hit, et parfois Bizion Okhlim.
Ce dernier problème n’est pas vraiment applicable ici, tant que c’est une utilisation humaine habituelle, reste tout de même Bal Tash’hit.
Pour les noix, il ne s’applique pas puisqu’elles seront tout autant consommables après (cf.
Shoul’han Aroukh O’’H §171,4). Par contre pour les pommes, il est vrai que ça pourrait les abimer. Je suppose que les pommes n’étaient pas « invalidées » après ce jeu et que ces dames mangeaient leurs pommes après avoir joué avec.
Mais même si les pommes devenaient impropres à la consommation, l’interdit de Bal Tash’hit ne s’applique pas lorsque c’est pour l’utilisation humaine, ce n’est plus « derekh hash’hata »
(si c'est un jeu habituel).
Ainsi, vous trouverez des Poskim qui autorisent d’utiliser une pomme de terre pour en faire une lampe à huile ou un tampon encreur
(Even Israel IX, p.66).