Citation:
J'habite Jerusalem et mon bon sens se trouve face à un petit dilemme, je m'explique.
Un restaurateur connu pour ses restaurants non cachers (je ne parle pas ici d'une simple absence de teoudat cacherout mais bien de fruits de mer, bacon etc..) ouvre un restanrant cacher sous la houlette de la rabbanout.
Etant moi meme dans ce milieu je sais qu'il arrive que l'on ait un produit manquant et que la tentation de le remplacer par un produit que l'on a sous la main (mais peut être d'un hersher moindre ou inexistant) peut se faire sentir pour certains.
Doit-on avoir confiance dans la garantie que donne la rabbanout ou mieux vaut éviter ce genre d'endroit, à mon sens plus à risqué puisque le restaurateur malgré la presence d'un machguiah (evidemment pas toute la journée/tous les jours?) n'a pas connaissance (ou respect) des lois de cacherout?
Si le restaurateur ne respecte pas lui-même la kashrout, s'il ne mange pas spécialement kasher, même s'il garantit que son restaurant est kasher, on ne peut pas lui faire confiance.
S'il arrive que l'on "fasse confiance" quand même à un restaurateur pas très pratiquant, c'est parce qu'on ferait confiance au rabbin qui supervise la kashrout, en plaçant un mashguia'h constant ou qui "débarque à tout moment" pour vérifier ce qui se passe en cuisine.
Si vous savez que l'organisme de kashrout dont vous parlez fait partie des rares à s'en soucier convenablement, c'est bon, sinon, il vaut mieux s'abstenir de manger dans un tel établissement.
J'ai connu un cas où en dépit de la présence permanente d'un mashguia'h, le patron (d'une boulangerie) à réussi à frauder et utiliser des ingrédients qu'on lui avait strictement interdit d'utiliser.
Il avait fait une commande et l'avait réceptionnée en dehors des heures habituelles d'ouverture, afin de passer sous les radars.
Je le sais parce que le rabbin responsable l'a su lui aussi, mais ça aurait pu passer inaperçu (comme ça doit souvent être le cas je pense).
Le rabbin lui a retiré sa Teouda.
Bref, je vous raconte ça pour dire à quel point il faut être vigilant et suspicieux quand on est rabbin, mais hélas, les rabbins sont souvent de trop bonne nature pour se méfier (ça c'est la version polie et sympa) et il faut aussi être futé.
Un rabbin trop occupé par d'autres choses ou qui manque de jugeote risque grandement de se faire berner par le premier restaurateur un tant soit peu malhonnête et non convaincu des exigences de kashrout qu'on lui impose.
En conclusion je dirais:
Si vous connaissez le rabbin et avez confiance en sa sagacité et son dévouement, c'est bon.
Si c'est un organisme de Kashrout et que vous ne savez pas qui est vraiment derrière, il est préférable de s'abstenir.
