Citation:
quelle est la kavana a avoir lorsque l'on dit "baroukh Chem" dans le chema ?
Le sens simple, celui de bénir/louer D.ieu, la traduction littérale quoi.
Citation:
comment comprendre le sens de "baroukh ata Hachem"
? On bénit Hachem ? Comment peut on le bénir ? Je cherche d'autres réponses que "source de bénédiction".
Vous pouvez traduire Baroukh Ata par "loué sois tu", il n'y a rien d'affolant à cela (voir
rabeinou Be'hayei Dvarim VIII, 10) il faut bien comprendre qu'on ne fait que souhaiter qu'Il soit loué (cf.
'Hayei Adam §VI, 1) et je ne pense pas nécessaire d'expliquer ces mots comme le font certains commentateurs à l'instar du
Aboudarham ou plus compliqué encore comme le
Nefesh Ha'haim (II, §4).
Le sens de ces mots n'a jamais été indiqué par une notice explicative accompagnant le sidour depuis l'époque des
Anshei Knesset Hagdola, c'est qu'ils faisaient confiance au peuple pour comprendre ces mots.
Tout comme l'expression "Baroukh Hashem" et autres similaires que nous retrouvons aussi dans des versets
(Shemot XVIII, 10) ou encore
Tehilim (§89, 53) et aussi
Yehi Shem Hashem mevorakh meata vead olam (Tehilim §113, 2) où toutes les belles explications linguistiques visant à prouver que "Baroukh" veut dire "source de bénédiction" ne serviront plus à rien -face à "mevorakh".
Et dans
Melakhim I (§X, 9) yehi Hashem elokekha baroukh, on aura plus de mal à traduire source de bénédiction (à cause du Yehi).
Et que dire de
(Yirmiya XVII, 7) Baroukh Haguever? Baroukh ata baïr...Baroukh ata bevoékha
(dvarim XXVIII, 3-6)?
hé bien nous pourrons traduire le baroukh de baroukh ata de la même manière.
Plus encore: comment ces commentateurs expliqueront
(dvarim VIII, 10) Veakhalta vessavata ouverakhta et Hashem elokékha?
Le fait de bénir D.ieu ne signifie pas qu'Il aurait besoin de nos bénédictions, mais que NOUS aurions besoin de passer par là.
Voyez comment le
Aroukh Hashoul'han (o"h V, 1) l'explique simplement.
Voyez aussi le
Shout Harashba (I, §423 -dernière partie), le
'Hinoukh (§430) et le
Maharal dans
Beer Hagola (IV, §15)
[Au passage, je souligne une erreur du Rashba dans ce même siman, lorsqu'il donne des exemples de psoukim où la lettre beit est "avalée", il cite (Tehilim §55, 15) "Beth Elokim nehalekh beraguesh", où il aurait été plus correct d'écrire "Beveth Elokim".
Cependant, vérifiez le passouk et vous verrez qu'il est bel et bien écrit Beveit Elokim Nehalekh beraguesh !
ça peut paraître stupéfiant de la part du Rashba, mais personnellement, ça ne me choque pas.
Même si les Rishonim connaissaient assez bien les psoukim, ils pouvaient tout de même se tromper sur des détails comme celui-là.
Tout comme nous le trouvons au sujet des Amoraïm! voir Tosfot Baba Batra (113a).
Comme des lecteurs risquent d'être plutôt choqués de ce que j'ai écrit que de ce qu'a écrit le Rashba, m'accusant d'y voir une erreur de la part du grand maître (qui ne peut assurément pas commettre d'erreur), je citerai le Rav Mazouz (Darkei Haïyoun p.32) qui m'a devancé et a souligné cette erreur du Rashba ]
Enfin, pour ceux qui auraient du mal à s'imaginer bénissant D.ieu, voir la gmara
Brakhot (7a) où D.ieu demande à
Rabbi Yishmael de le bénir et ce dernier obtempère.