Avant tout, vous avez bien fait de ne pas vous plomber le moral afin d’éviter la rechute.
Chi va piano va sano.
Et je dirais même plus, chi va sano va lontano.
Ensuite vous faites bien aussi de penser à ces choses maintenant que vous vous êtes un peu plus « consolidé », mais je vous dirais tout de même « festina lente ».
Pour la question n°1, rien ne résiste à une tshouva sincère, elle est toujours possible et bénéfique, et si elle est vraiment sincère l’homme n’encoure rien.
Pour la 2 c’est plus complexe.
Enumérer tout ce qui se trouve dans nos sfarim concernant le tikoun approprié à chaque aveira commise, puis l’expliquer et l’adapter prendrait des heures.
Je vous conseille donc de questionner votre rabbin à l’oral.
A titre d’exemple (je choisis un sujet qui pourrait concerner d’autres personnes aussi) :
Pour le Lashon ara, si on est érudit on étudiera la Thora (=plus que d’habitude), sinon on se conduira avec beaucoup d’humilité (yashpil daato). Talmud Er’hin 15b.
De manière générale, en redressant les méfaits par leur contraire, on se rapproche de la kapara.
Quelqu’un qui a transgressé shabbat, fera des efforts particuliers pour le respecter.
Pareil pour la kashrout, etc…
Toutefois, cette technique n’est pas recommandée à celui qui nécessite une kapara sur plusieurs points, il finirait par devoir être terriblement pointilleux et exigeant sur chaque sujet, et même si ça peut être souhaitable, c’est très difficilement réalisable.
Il en résulterait une déprime et on n’aurait pas gagné grand-chose.
C’est pourquoi je pense qu’il convient plutôt de redresser les méfaits par l’étude accompagnée par une volonté d’accomplir (lilmod al menat laassot); pour avoir transgressé shabbat, on étudiera les lois du shabbat (et on ne se contentera pas de respecter le shabbat en imitant seulement ce qu’on voit chez les autres)…
On n’a pas mis les tfilin, on étudiera les lois des tfilin et ce qui est écrit dedans.
On n’a pas fait la prière et les bénédictions, on en apprendra les lois et la signification…
En dehors de cela il existe des conseils de nos ‘Ha’hamim qui sont bons pour toutes les aveirot.
Voyez le ‘Hida dans Avodat Akodesh, Tsiporen Shamir (siman 10) où il cite plusieurs de ces conseils, comme être « maavir al midotav »; ne pas s’énerver lorsque quelqu’un nous manque de respect, ne pas considérer que quoi que ce soit nous revienne… (voir Meguila 28a et Yoma 23a) (tsiporen shamir 145).
-Etudier la Thora sérieusement (=ossek bathora) et Lishma -pour elle, pour l’accomplir. (tsiporen shamir 152).
La tsedaka aussi n’est pas à négliger, mais l’essentiel de la kapara se trouvera dans le travail des midot et l’étude « fixe », sérieuse, de la Thora –dans le but de l’accomplir.
Pour le reste, bien sûr, la prière, demander pardon est le B-A-BA d’une tshouva.
Bonne chance et que D... vous aide et vous bénisse.